folio 100r
Système de Schmidt.
J’ai donc cherché de toutes mes forces, en réunissant les indications éparses, à me recomposer à moi-même le [ ], et je suis arrivé au résultat suivant qui, j’ai lieu de l’espérer, n’est pas loin sur un point essentiel de la pensée de l’auteur, quoique je ne puisse naturellement en garantir la fidélité absolue en l’absence de toutes explications formelles de M. Schmidt
1° Dans l’affaiblissement ordinaire, la disparition complète de l’e est un phénomène qui n’a lieu que devant consonne simple. Ainsi akṣ́an et aǵman [
2° L’e subsiste au contraire, sous la forme d’un son faible, toutes les fois que deux consonnes suivent: donc: ghestós et gemtós bhertós par une loi identique (le mou r étant c’est entendu une consonne comme toutes les autres).
III. Dans l’affaiblissement extraordinaire, résultant de deux accents [ ], l’e disparaît sans laisser de trace même devant deux consonnes (sagdhí- contre ghastá-)
Par conséquent aussi dans ce cas exceptionnel on aura un véritable r sonant indo-européen (p. [ ]): ainsi titr̥tsati, et non titertsati [ ].
Toutefois pour le nasales, c’est non-seulement le e, mais aussi la nasale qui disparaît complètement, de sorte que l’on a a-dbhu-tasde dhembh- pour admbhutas pour adembhutas(degré gemtós) pour adembhutas; de même asaçćantī de senk2-
Dans un cas seulement (himsati = *ghíghnséti) dont nous n’avons pas trouvé la raison développée dans le livre, l’affaiblissement s’est arrêté à la chute de l’e, et la nasale est restée, du reste comme nasale consonantique et non sonantique.
On voit alors plus clair [
Il n’y avait pas grand sens pour le lecteur à entendre dire que gmtós était gemtós, surtout si on affirme subsidiairement que ce que nous marquons gm̥tós ne peut matériellement pas se prononcer autrement que gemtós (p. [ ]); mais il y a un sens très digne d’être sérieusement considéré à voir si la non-chute de e dans ghastasà cause de -st- est le même fait que la conservation d’une syllabe dans gatas (gemtós), à cause de mt exerçant la même influence