Saussure Web Application v.0.4.12
Spécialisation du système de philologie computationelle pour le projet PRIN2008: "Pour une édition numérique des manuscrits de F. de Saussure"
ILC-CNR 2012
  • folio 1r

    Prima pagina del bifoglio che costituisce la copertina dei fogli 2-18.

    Théorie des sonantes

    Critique des ouvrages de Sievers et de J. Schmidt

    bifoglio 2-3

    Il bifoglio 2-3 è scritto solo sulle due pagine esterne iniziando dall’ultima; pertanto si ritiene necessario anticipare la pagina 3v rispetto alla 2r.

    - 1r -
  • folio 3v

    Réflexions notasur notaquelques points de phonologie

    et notasur la théorie des sonantes

    à propos d’un livre récent

    nota Il faudrait se faire illusions pour ne pas être certain que les discussions sur la théorie (historique) des sonantes, ou sur l’ensemble de problèmes indo-européens qu’on a en vue sous ce nom, gagneraient depuis longtemps à reposer sur des bases phonologiques à peu près définissablesnota.

    Nous entendons, notasi le terme offrait une équivoque, par phonologie notal’étude de la phonation; les noms que l’on préfère (tels que Lautphysiologie ou autres) étant notadu reste indifférents, pourvu qu’ notail reste séparé du nom de la phonétique, qui est une partie déterminée, et justement la partie la plus historique, de la linguistique; notaau lieu que la phonologie notase meut aussi bien en dehors de l’histoire que de la linguistique, notaau point même (que nous ne voulons pas manquer d’affirmer en passant) d’être absolument viciée si on y mêle notala plus notapetite parcelle de notaconsidérations historiques, linguistiques, ou phonétiques.nota

    Dans son rôle d’auxiliaire de la linguistique, on peut se demander ce qu’a produit la phonologie à ce jour. Elle nous a éblouis, je dirai même rassasiénota

    - 3v -
  • folio 2r

    de ses distinctions toujours plus fortes, et toujours plus sûres, sur l’infinie multiplicité des espèces phonologiques notaqu’on peut obtenir de nos organes et notaauxquelles nous avons réellement affaire dans les diverses régions du globe.nota

    notaToutefois qu’espère-t-elle notafinalement de cette analyse notaet où veut-elle en venir? notaCe n’est pas une observation compliquée, mais notaqui est à la portée de tout le monde, de voir qu’avec ce jeu notaindéfini d’élémentsnotanotachaque langue notane parvient jamais à réaliser autre chose qu’un nombre extrêmement restreint de schémas notauniversels comme notasyllabe, voyelle, consonne et autres termes qui pour être moins évidents n’en font pas moins partie de cette série notaimmuable. La phonologie, avant de s’occuper [

    Et la linguistique de son côté trouve-t-elle plus notad’intérêt à savoir comment on prononce l’r en Polynésie notaqu’à fixer l’élémentaire mécanique de tous les idiomes? Il faut demander pardon de pareilles questions, mais c’est réellement là que nous amène notaaprès tous ses labeurs la phonologie traditionnelle.

    Le mot de mécanique notaexplique du reste biennota, dans leur opposition, notale genre de tâche accomplie par la phonologie notaavec celle qu’elle aurait dû accomplir. Il ne faut pour [ ] qu’analyser et distinguer notasans que jamais deux termes aient besoin d’être liés. Il faut se livrer à la plus difficile des synthèses: que nous notaosons d’autant plus franchement dire difficile que nous ne croyons ni être arrivés au vrai résultat ni avoir épargné un effort pour y arriver, malgré le peu d’attrait qu’a toujours eu pour nous [

    - 2r -
  • folio 4r

    Nous ne sommes pas notaintimement persuadé d’avance notaqu’il existe une "Théorie des sonantes"nota. Nous ne demandons pas mieux qu’il en existe une. La question ne nous avait pas frappé. Il faut pour cela que chacun sache exactement ce qu’il est disposé à défendre [

    pourqu’on puisse dire ce qu’on attaque [

    Nous demandons au moins la lumière [

    - 4r -
  • folio 5r

    En quoi consiste la théorie des sonantes? Car [

    L’apparition d’un livre destiné à combattre la "théorie des sonantes" a pour premier effet sur le lecteur de lui inspirer cette réflexion qu’il existe donc une théorie des sonantes, et que chacun notasait notace qu’il combat ou défend sous l’étendard notapositif ou négatif qu’il choisit.

    Il y a deux réponses à la question notacaptieuse dans notre pensée, qui n’a pas la moindre intention [

    Ou bien la théorie des sonantes est [

    - 5r -
  • folio 6r

    Les pages 87-159,plus d’un tiers du livre sont consacrées à l’étude de ce que devient dans les diverses langues de la famille le groupe mn. Quel que soit l’intérêt intrinsèque de cette étude, conduite notaavec le talent et le savoir de M. Joh. Schmidt, on ne s’attendait pas notapeut-être à ce que les destinées du groupe mn fussent quelque chose d’aussi capital pour notaporter un jugement ou une sentence sur la théorie des sonantes, et je dois dire que rien ne prépare, ni ne fait comprendre rétrospectivement au lecteur, le rôle notanécessaire de cette parenthèse dans la démonstration générale.

    Sans doute, il y a ce fait que si -mn- se trouve après consonne, ainsi ak+mnā, la théorie des sonantes exige notaque l’on ait akm̥, ou sans cela au moins akmn̥(n)ā, et qu’elle n’est pas prête à admettre akmnānota(scr. áçnā de áçman-); sans qu’il y ait rien là du reste qui soit notavraiment dirimant pour elle.

    La discussion que pourrait éclairer ce cas est la discussion phonologique [ ] ce n’est pas la discussion historique de ce qu’a donné -mn- dans toute espèce de cas (du reste distingués par M. Schmidt). Même en étant persuadé que le sl. vezomŭ sort de vezomnō-, je ne vois pas quelle clarté nouvelle j’acquiers d’abord sur scr. áçnā et en second lieu sur la théorie des sonantes.

    - 6r -
  • folio 7r

    notaLa conception de la nasale voyelle, pense M. Schmidt, n’aurait pas même fermé l’esprit de quelqu’un sans la spéciale hantise qu’exerce sur l’intelligence de nos linguistes la classification du r̥ comme voyelle chez les Hindous (p. [ ]). Me sera-t-il il permis d’affirmer que la toute première fois qu’il notam’est arrivé personnellement, par le texte d’Hérodote, de voir la forme τετάχαται (ne connaissant jusqu’alors que l’attique τεταγμένοι εἰσί) nota– donc sur les bancs de l’école et notaloin de rien connaître du r̥ sanscrit –, je m’expliquai à moi même cette forme comme valant τεταχnται, en essayant de prononcer, et en notadécernant à ma surprise qu’il n’y avait point de difficulté à prononcer.

    notaFrappé de cette circonstance, je m’expliquai notaplus tard de la même façon τατός, mais seulement notaje le reconnais vis-à-vis de M. Schmidt, après m’être procuré une grammaire sanscrite, et avoir eu connaissance par elle du r̥ de bhr̥tas. Quant à la question que pourrait poser M. Schmidt de savoir pourquoi je ne faisais [

    - 7r -
  • folio 7v

    M. Johannes Schmidt n’a naturellement pas commencé sa campagne contre [ ] sans se demander s’il y avait notaune différence essentielle notapour l’ensemble à remplacer [] et dès son avant-propos (p. []), il a soin de remarquer qu’il y a une différence essentielle [

    Si c’est là la différence essentielle, nous avons déjà dit notaqu’il n’y avait notani d’un côté ni de l’autre à s’en [

    - 7v -
  • folio 8r

    Un premier objet notaparfaitement délimité sur lequel les sonantistes formulent une opinion notajuste ou fausse, c’est la manière dont il y a lieu de reconstruire le vocalisme indo-européen d’une syllabe, quand cette syllabe offre les aspects suivants: germ. -ur-, grec -αρ-, scr. r̥, etc., ou bien germ. -un-, grec -α-, scr. -a-, etc. C’est là un notapremier genre de question tout à fait semblable à celui qu’on traite en se demandant par exemple notaquelle a été la valeur en indo-européen du premier phonème de fūmus, dū́mas, θῡμός etc. notaDe même que si l’on fixe dh il ne s’agit nullement de savoir comment ce dh était lui-même arrivé à exister.

    Sans doute il y a cette particularité [

    notaIl est facile de montrer que ces notaobjets sont notaréellement distincts; qu’il faut savoir sur lequel on attaque les sonantistes à chaque moment de la discussion; et que les sonantistes ont de leur côté [

    - 8r -
  • folio 8r

    Maire de Segny

    Monsieur le Sous-Préfet

    Dans notale but scientifique de connaître les patois du pays de Gex, qui sont un complément des patois romands suisses nota actuellement l'objet d'un ouvrage d'ensemble, je me suis nota rendu dans 2 ou Segny, pensant naturellement faire cette enquête comme je l'avais faite depuis des années soit dans le Canton de Vaud soit dans la Haute Savoie en rencontrant de la part des habitants nota une nota prévenance. J’ai été l'objet dans les localités de nota votre ressort d'une régulière nota manque de complaisance approchant de l'hostilité, et je me suis rendu compte à la fin que cette hostilité provenait d'une suspicion d'espionnage très pardonnable de la part de villageois qui ne comprennent rien à nota ces interrogations linguistiques. nota Comme la question régulière était de savoir si j’étais muni

    - 8r -
  • folio 9r

    notaÀ moins de savoir d’une manière parfaitement exacte à quoi on l’oppose, il est impossible notad’apprécier si l’hypothèse d’un *r̥ *l̥ m̥ n̥ indo-européen a une valeur ou une importance, et nous considérons ceux qui soutiennent r̥ l̥ m̥ n̥ de cette manière aveugle comme soutenant une thèse aussi notamisérable et peu définie que ceux qui notacombattent réciproquement r̥ l̥ m̥ n̥ sur le simple fait [

    Dans ces limites larges, on pourrait affirmer du premier coup que l’hypothèse avait une évidente valeur

    a) pour le post-arien, car il [

    b) pour le pré-arien, [

    Dans ces limites étroites, je doute d’avance absolument qu’elle ait une valeur pour le post-arien, croyant que tout ce qui résulte de r̥n̥ pourrait également résulter de eror (αρ,ρα, α; urun, notay compris sanscrit r̥ qui ne serait pas ? par exemple tchèque r̥); et il reste seulement notacette importance possible à l’hypothèse d’intéresser le pré-arien [

    I fogli 10-13 appartengono a due bifogli uno dentro l’altro. Di questi, sono scritte le pagine 10r e 10v; 11r, 11v e 12r sono bianche; 12v e 13r sono scritte capovolte (13r è stata verosimilmente scritta prima di 12v); 13v è bianca.

    - 9r -
  • folio 10r

    Combien il est différent de poser une règle entre grec α et indo-eur. n̥ ou notade la poser comme preuve d’autres lois entre le dit n̥ et ce qui l’a précédé, c’est ce dont on peut se rendre compte d’une manière très simple [

    - 10r -
  • folio 10v

    Qu’entend-on par le terme, propre ou impropre, de théorie des sonantes? Une théorie d’après laquelle le rôle et la situation des espèces phonétiques r l m n aurait été, pendant la période indo-européenne, essentiellement parallèle notasur tous les points à ceux que nous constatons pour iu.

    Cette formule notauniversellement approuvée, a son prix. On n’en trouverait notaprobablement notaautre mot capable de marquer le point où on verra régulièrement se séparer le "sonantiste" de l’anti-sonantiste.

    Seulement c’est là un symbole, et non une définitionnota. Parfaitement diverses notaet de diverse envergure, sont les questions à propos desquelles [ ]; quelques-unes peuvent n’avoir même aucun rapport spécial ni avec la classe r l m nnota ni avec la classe r l m n i u.

    C’est une manière compréhensive [

    - 10v -
  • folio 13r

    (capovolto)

    Cette formule, connue de chacun, est aussi la seule formule qui [

    ] objet [

    C’est un symbole et non une définition. Elle se trouve applicable dans chaque question particulière, mais elle ne donne pas une idée générale de ces questions, et ne permet pas de voir de combien de thèses notadistinctes et peut être séparables, peut-être en autre notatrès inégalement relatives à la classe spéciale r l m n (i u), elle est le signe pour ceux qui l’acceptent.

    Trois affirmations distinctes peut-être tour à tour entendues lorsqu’on dit [ ]; chose qui notaest loin de signifier que ces trois [ ] notavont subsister ou tomber à la première [

    - 13r -
  • folio 12v

    (capovolto)

    De même que le sonantiste a la prétention de régler trois questions [

    b. Quelles pouvaient être les lois générales de l’affaiblissement indo-européen, ce qui est à la fois d’une autre époque, et étranger à [

    c. Quelle pouvaient être les lois [

    quoiqu’il [

    C’est dans ces conditions que s’ouvre l’ouvrage polémique dont nous avons à rendre compte. Point de définition de ce qu’on attaque. notaÀ défaut de ce qu’on attaque, on aurait pu penser que [ ] mais point de définition notasurtout de ce qu’on oppose. C’est à faire désespérer le lecteur de trouver un point fixe pour instruire la discussion. Comme il faut absolument notace point fixe, à moins que nous ne soyons appelés à décider entre des thèses également impossibles à définir, [

    - 12v -
  • folio 14r

    Il suffit de réfléchir entre mille choses à des combinaisons comme n+n (par ex. dans anna- et dans l’allemand meinn̥), ou comme n+n+n (comme dans l’exemple cité par Sievers lui-même de l’allemand berittn̥nn̥) pour sentir l’insignifiance absolue d’une explication consistant à dire qu’on a là le même son sous des fonctions différentes. C’est là, encore une fois, la question notaà résoudre, et non le moins du monde le mot qui la résoud. –

    notaEt par une infinité d’exemples notatout aussi frappants que celui des effets de n+n, on notapeut avec la dernière facilité montrer que nous ne possédons notaen général aucune base sur ce qui détermine l’effet acoustique des divers sons dans notala parole. L’enchaînement qu’ils prennent [

    - 14r -
  • folio 15r

    Très complexe notaet différemment graduée serait donc l’erreur contenue dans les différentes notaformes reconstruites en faisant usage des "sonantes"; notail n’y a qu’un seul [

    notaTant qu’il s’agit d’un r̥ (soit qu’il provienne de er soit qu’il provienne de re comme dans pr̥któs de prek-), l’erreur est seulement d’admettre r̥ pur au lieu de er. S’agit-il au contraire d’un n̥ (ou m̥), il faut distinguer: notaen effet, comme affaiblissement d’un en, l’erreur se borne comme précédemment à poser tn̥tós au lieu de tentós, mais comme affaiblissementde ne, l’erreur est plus grave, ce dernier groupe ne se réduisant ni à n̥ ni a en, mais à ne (nektós, got. bi-nauhts). Enfin s’agit-il soit d’un r̥, soit d’un n̥ pur dans ē [

    ou plutôt ce point même n’est pas constant car un r̥ pur (non notatoutefois n̥ pur) est parfois [

    - 15r -
  • folio 15v

    (capovolto)

    En syllabe ouverte, [

    Toutes ces règles ne s’appliquent qu’aux cas où e n’est ni précédé ni suivi de iu (jw). Dans ce dernier cas e disparaît sans trace et dans toutes les [

    - 15v -
  • folio 16r

    notaUn argument très différent de celui de l’impossibilité en principe de n̥ est mis en oeuvre à ce propos par M. Schmidt: c’est l’argument de l’impossibilité du passage de n̥ à α; et nous saisissons cette occasion de répondre à ce vieil argument.nota

    Si l’occlusion demandée par l’n implosif notaa pu être notacomplètement supprimée dans un cas comme latin cantare, français chanter (šãte), notad’abord šaãte, pourquoi n’aurait-elle pas pu être supprimée dans un cas où il s’agit également de l’n implosif, avec cette seule différence qu’il n’y a pas une implosion plus ouverte avant cet n ? Or c’est seulement le fait de l’abandon de l’occlusion qui est en cause; une fois ce fait accordé, le temps occupé par l’n se trouve nécessairement occupé par une voyelle nasale quelconque, qui elle-même peut passer d’un i [

    bifoglio 17-18

    - 16r -
  • folio 17r

    Il est difficile de rendre compte en peu de lignes notadu livre de M. J. Schmidt.

    notaSi tout un ouvrage est consacré à critiquer une notathéorie, il est notad’autant plus évident que ce n’est pas en deux pages qu’on peut à son tour critiquer cet ouvragenota.

    La tâche est plus ou moins facilitée en ce sens que nulle part M. Schmidt ne pose lui-même un système. S’il y a un système on ne peut le découvrir que péniblement, à travers certaines déclarations incidentes notaque nous avons du reste ?[ Il est clair en

    - 17r -
  • folio 17v

    général que M. Schmidt juge suffisant de produire des arguments négatifs contre ce qu’il appelle la théorie des sonantes, et inutile à ce propos de dire expressément quel est son notapropre point de vue sur les choses. Je ne nie pas que par une étude attentive on ne puisse découvrir peut-être une certaine unité dans son point de vue; en tous cas il n’y a pas un seul endroit du livre où on en arrive à une explication claire. (Les passages les plus importants, permettant de se rendre compte, pour ainsi dire malgré l’auteur, de ce que notaveut l’auteur sont: p. [

    - 17v -
  • folio 18r

    notaLe devoir du critique, du moment que l’auteur n’énonce nulle part notace qui constitue sa contre-théorie propre ne peut consister qu’à relever les notadifférentes objections de l’auteur à la théorie communément admise.

    P. 4-12. Lautphysiologische Erwägungen. Nous sommes d’accord avec M. Schmidt notacontre les sonantistes sur l’inadmissibilité des signes i̯ et u̯; mais non sur la raison pour laquelle notaces signes sont inadmissibles. Au reste,

    - 18r -
  • folio 18v

    il est notadifficile de savoir exactement le sens de ce chapitre qui s’intitulant "lautphysiologisch" devrait s’abstenir de toute considération historique, et roule d’un bout à l’autre sur des considérations historiques telles que l’opposition de κέατο avec κεῖται.

    P. 13-26 Alter des silbenbildenden r̥ im Indischen. Trois arguments sont apportés par M. Schmidt contre l’antiquité d’un véritable r̥ en sanscrit. L’un de ces arguments, celui de nīrin̥āti (p. 20-22) est notaselon nous très intéressant, comme notaà la fois parfaitement incroyable et parfaitement irréfutable de la part des phonétistes qui invoquent Sievers. Réservons-le, avec la permission du lecteur, pour une autre occasion, et contentons nous des deux autresnota. L’un est qu’on n’aurait pas īrtē mais ĭrtē comme [

    20, 21, 22

    I fogli numerati come 20, 21, 22 sono la recensione a stampa di Saussure a Schmidt, pubblicata in Indogermanische Forschungen, VII Anzeiger 1897, pp. 216-218.

    bifoglio 23-24

    - 18v -
  • folio 23r

    Il contenuto di questa pagina (in gran parte cancellata) riguarda iscrizioni greche; presumi-bilmente è pertinente al Ms. 3955/2 riguardante le iscrizioni frigie e pertanto non viene trascritto.

    - 23r -
  • folio 24v

    Pourquoi notaau nom de quels faits existe-t-il des théories sur le vocalisme indo-européen, alors qu’on ne voit pas que le consonantisme ait l’honneur, pour sa part, de donner lieu à des théories?

    notaTant que je m’occupe de dhūmas, fūmus, θυμός, et que je dis que [

    notaMais si je dis que n̥ est le son cela devient une théorie. Il faut examiner notaattentivement la raison de ce fait.

    S’il notay avait eu notacomme prélude à la séparation des dialectes indo-européennes, un phénomène comme celui qui, notapeu temps avant la séparation des dialectes germaniques, s’est abattu sur les consonnes - provoquant par ex. la différence de ziohass et zug, [] - il est hors de doute qu’il y aurait à parler, et que nous entendrions parler, notatous les jours, de "théories" notasur le consonantisme indo-européenne aussi bien que [

    Donc l’absence de théories sur le consonantisme indo-européen notatient purement et simplement à l’absence d’un fait qui notaait divisé ou notablement divisé l’état des consonnes notaavant la dialectisation. De même la présence de théories sur le vocalisme indo-européen veut simplement dire notaqu’il existe un certain fait historique qui a divisé le vocalisme, avant notacette dialectisation.

    notaCar supposer qu’il existe un autre aliment à théories [

    - 24v -
  • folio 25r

    De quelles propositions au juste se compose la théorie des sonantes, à notaquel signe on reconnaît un sonantiste d’un anti-sonantiste, quelles notavues caractéristiques on combat ou notaon adopte en se plaçant sous l’un de ces notadrapeaux, c’est ce que nous notanous étions notapromis de notavoir notapeut-être élucidé dans le volume de M. Joh. Schmidt, et nous devons dire qu’à cet égard notre espoir a été notadéçu, une fois de plus.

    La théorie des sonantes paraît être pour ses notaadeptes quelque chose de tellement clair que ses adversaires notaeux-mêmes seraient dispensés de la définir. Qu’on en dise donc la formule, nous sommes prêts à l’entendre.

    —————————

    De quelles propositions au juste notaest formée la théorie des sonantes; à quel signe notaparticulier on reconnaît un sonantiste d’un anti-sonantiste; quel principe notadéterminé on combat ou défend en se rangeant sous l’un de ces drapeaux ou sous l’autre, c’est ce que nous nous étions principalement promis de voir élucidé, peut-être pour la première fois, par le volume de M. J. Schmidt, et nous devons dire qu’à cet égard notre espoir a été déçu, une fois de plus.

    bifoglio 26-27

    - 25r -
  • folio 26r

    Ou bien, quittant notasubitement le terrain restreint de r̥l̥m̥n̥, et étendant notamaintenant sa sollicitude à r l m n consonnes, la théorie des sonantes s’élance au-dehors du cadre primitif, et sans s’occuper plus de *tentós, ni tentòs, cristallise tout ce qu’elle contient en disant "que ce qui arrive pour i u arrive aussi pour r l m n

    Reprenant la première définition, nous reconnaissons qu’il peut y avoir une importance de premier ordre à savoir si *perktó- *prektó- s’affaiblissaient en le même *pr̥któ-, ou au contraire différemment en *perktó-, prektó-. Mais quelle est cette importance? A-t-elle une relation avec l’r̥? Pas la moindre. Tout la question est relative à l’e. C’est la même question que si on demandait si *sekó- s’affaiblit normalement en *sekó- ou en *skó-: grande question en effet, mais qui n’a notanul rapport spécial avec r l m n. Pour la première fois que nous saisissons dans la "Sonantentheorie" un principe, ce principe n’a nul rapport avec les sonantes r̥ l̥ m̥ n̥ et même aucun rapport en général avec r l m n. notaCe n’est pas assez dire, car si quelque chose a été nié notaet volontairement ignoré par tous les sonantistes, c’est bien ce principe "que la chute de l’e est radicale où elle se produit(1)".notaQuoi

    —————————

    (1)Nous ne pourrions pas citer un seul passage témoignant du désir de tenir compte de ce fait, pour le soutenir, le combattre, ou seulement l’apercevoir.

    - 26r -
  • folio 27v

    qu’il en soit, ou bien cette théorie renonce à dire pour quoi elle veut *pr̥któ- de *prek-, ou bien elle reconnaît très formellement qu’elle ne s’occupe pas de r̥l̥m̥n̥, qu’elle n’est pas une Sonantentheorie, mais qu’elle est une théorie sur l’e et ce qui se produit à propos de l’e. Voilà où il fallait l’amener et ce qui n’est d’ailleurs pas difficile.

    Mais subitement ce serait autre chose, la correspondance égale de j, wi u, et de r l m nr̥l̥m̥n̥, qui serait le fond de la théorie.

    bifoglio 28-29

    Il bifoglio 28-29 è scritto solo sulle due pagine esterne; il senso impone di anticipare la pagina 29v rispetto alla 28r.

    - 27v -
  • folio 29v

    Une fois la question ainsi transformée, convertie en question des affaiblissements indo-européens, nous ne voyons guère que deux points de vue fondamentaux qui puissent se trouver en présence. Ou bien l’affaiblissement indo-européen par l’accent a été quelque chose de pareil à l’affaiblissement roman nota(allemand, et autres) par l’accent. C’est-à-dire un événement phonétique qui 1° dans sa tendance, notavise à raccourcir les mots, à alléger le poids des syllabes; 2° dans sa forme est absolument multiple suivant les cas et la nature des syllabes (coucher ‹collocare, notapalefroi ‹paraverédus, manger ‹manducáre etc.). Ou bien, au contraire, nous sommes avec l’affaiblissement arien – disons plutôt pré-arien – devant un fait unique en son genre, une réduction qualitative de la substance des mots, qui 1° ne tend, en soi, ni à diminuer le poids des syllabes ni à en diminuer le nombre; et 2° n’est pas multiple en ses manifestations, mais notas’attaque exclusivement et électivement à un certain phonème ĕ, à cause de sa qualité de voyelle claire; ne connaissant en outre nulle autre alternative pour l’ ĕ que sa notaconservation ou sa suppression notatotale s’il est atteint.

    Discuter ces deux points de vue n’est pas ce qu’on se propose ici. Il faut en dire juste assez pour faire sentir notaqu’ils existent tous les deux, notavu que l’un des deux paraît jusqu’à présent inconnu de tous les linguistes, et que dans ce cas nous ne savons pas sur quoi discutent les sonantistes et les anti-sonantistes. Où est la probabilité d’après la nature de l’accent indo-européen que cet accent, tout musical,

    - 29v -
  • folio 28r

    aurait causé des bouleversements quantitatifs comme ceux de l’allemand et du roman? Si ces bouleversements étaient quantitatifs, relatifs à la "masse du mot", comment est-il possible que *diéus et cent formes semblables restent disyllabes devant l’accent, que jamais en général la réduction si simple d’un i à j ou d’un u à v ne paraisse un effet possible de l’accent? Ou comment possible que dans gr̥bhītás, uditás, ce ne soit pas la voyelle très faible placée droit devant l’accent, mais la voyelle pleine placée deux syllabes avant le ton (*grebhötós *wedötós), qui se trouve affectée par lui? De tels cas sont pour ainsi dire parlants, mais tout, d’un bout à l’autre [ ] proclame avec un incroyable ensemble que les réductions indo-européennes notasont qualitatives. (1)

    Or ce n’est pas, nous le répétons, ce qu’il nous importe d’établir; mais que si la controverse de r̥ l̥ m̥ n̥ et de er el em en ne se résoud pas purement à ce conflit-là, nous renonçons à dire en quoi elle peut consister ou à quoi elle veut notaaboutir. Pour qui pose que toute réduction pré-arienne se résume notadans le plus ou le moins d’un e, on voit l’intérêt qu’il notay aurait si possible à vérifier que cela se retrouve dans *uksn̥su, *tn̥tósnota.

    —————————

    (1) Comment l’accent chanté pouvait amener qu’un certain son trop clair, demandant une note haute, fût tout-à-coup radicalement supprimé, notasi on était obligé de le prononcer sur une note basse, c’est ce qu’expose, à peu près dans le sens où nous l’avions conçu, le livre de M. P. Passy sur les Changements Phonétiques.

    - 28r -
  • folio 30r

    Etablie sur deux genres de preuve ou sur un seul, l’existence de r̥l̥m̥n̥ peut être un notapoint intéressant à fixer, de la même manière qu’il y a un intérêt à [

    Mais est-ce là ce qu’on a en vue quand on attribue à la thèse une importance générale et qu’on la combat sous le nom de théorie? Ce n’est pas la pensée de M. Schmidt lui-même. notaAlors il serait nécessaire de savoir ce qu’embrasse la théorie des sonantes, de quoi se composent ses affirmations et son principe, notaa fin que nous soyons en état de juger notaen arrivant à la fin du volume, quelle théorie a au juste été remue.

    Personnellement, mais sans savoir si cette opinion correspond à celle de M. Schmidt, nous considérons que la notathéorie des sonantes, à moins de ne consister en rien, consistera dans la formule qu’on donne à la loi des affaiblissements indoeuropéens, dans la manière dont on rejoint smés avec [

    et tous les autres faits notarelevant de cet accidentel cataclysme notasurvenu peu avant la fin de la période commune, sans lequel les linguistes n’auraient jamais eu l’occasion de théorisernota. La théorie notade "r̥ l̥ m̥ n̥" ne saurait être une théorie que depuis le moment notaoù il ne s’agit plus de r̥ l̥ m̥ n̥ parce que ceux-ci sont devenus un cas particulier notad’un très vaste ensemble.

    Dans ces conditions, ce qu’on regrette encore plus que l’absence d’une définition de la théorie notaà condamner, c’est l’absence d’un exposé des vues contraires à y substituer notaet du lien qui les relie dans le pensée de l’auteur [

    Par le titre de son livre, M. Schmidt est sans doute fondé à invoquer le privilège du critique notaet à se cantonner notadans la mesure qui lui semble [ ] dans une position négative; cependant, autant ceci paraît légitime s’il s’agissait simplement de prouver que n̥ n’a pas existé, autant on a de peine à le comprendre quand c’est sur toute la ligne des ? indo-européens que les opinions ont à se heurter.

    - 30r -
  • folio 30v

    En réalité la nécessité pour se guider notaà travers la notacontroverse de M. Schmidt de connaître où est l’unité de son propre système est telle que nous avons dû tant bien que mal nous la figurer au moyen d’indications éparses, notaque nous avons pu recueillir dans les différentes pages du volume. Il résulte de ce relevé, sans que nous puissions répondre que c’est là l’exacte pensée de l’auteur [

    - 30v -
  • folio 31r

    L’utilisation de βαρνάμενος comme preuve du r̥ est un exemple de l’étourderie [

    quel fait autre que celui qui est contenu dans κραδίη : καρδίᾱ [

    —————————

    Au sujet du st de stírna, notaM. Schmidt cherche différentes explications. Il n’y aurait à s’inquiéter d’aucune, notamême si notaelles sont motivées par *sr̥. Toutefois nous émettons l’opinion, ne touchant plus en rien la question du r̥, que le prototype de ce mot est sk1r̥, et que tout *sk1, ce qu’on n’a pas remarqué, est transformé en lituano-lette nota(le prussien étant exclu) en -st- ou -ks-, d’où résulte en particulier l’explication des notaindicatifs en -stu, et celle de tū́kstantis (valant þūc-hundi) notadonc tūsκ1-selon la forme germanique posée avec des ?? par Streitberg

    Pruss. wirsti contre tussimtorssirnis etc. tient probablement au t de la racine wert- etc. si nous en avions l’équivalent et serait simplement -su- dans un pré?drīstù

    - 31r -
  • folio 31v

    notaLe dernier chapitre nous embarrasse non parce M. Schmidt nous fait l’honneur de nous y prendre personnellement à partie, ce qu’il fait d’une manière toute courtoise, mais parce que nous ne pouvons faire autrement que d’être ici moitié d’accord avec lui contre notacertaines doctrines courantes, moitié d’accord avec la doctrine courante contre lui.

    Le sujet est vraiment fort complexe, tel que M. Schmidt le présente. Il y aurait une solidarité entre le fait d’admettre -r̥r- et le fait d’admettre -r̥-. Il faut complètement laisser de côté notale problème spécial de l’r̥̄, pour apprécier -r̥r. De même qu’il nous est malheureusement impossible d’expliquer pourquoi *dewis *dewōnota(e dans δεύτερος) ont donné l’un *dwis (δίς, bis), l’autre *duō (δύω, duō̆), - et que nous pouvons seulement constater ce qui est quelque chose que

    - 31v -
  • folio 32r

    ni l’un ni l’autre ne garde la moindre trace de l’e, – de même et tout aussi malheureusement nous ne savons pas pourquoi notales doubles produits nota(σ)μία et ἀμο-(θεν), nota*smó- et *sm̥ó-, notanaissent concurremment de *semó-. C’est là un fait absolument indépendant d’une théorie notaregardant les groupes radicaux terö, pewö- avec formes faibles tr̥̄- - et nous n’acceptons donc pas la question de M. Schmidt sur -r̥r-, -m̥m, sur le terrain où il la pose.

    La seule chose que nous ayons voulu constater et qui constitue en effet un fait remarquable, est que pour ces derniers la double alternative paraît subitement réduite à une seule: non plus, comme précédemment, tr-á- ou tr̥-, ni dw-á ou du-á-, mais notauniquementtr̥á- ou duá- (tiráti, suváti).

    Ce peut être une très grande question phonétique que de distinguer d’ailleurs et en autre -uwo- de -uo-, -ijo- de –io-, et il est fort possible, même absolument probable qu’on trouverait dans notace cas que seul –ewö- a pour forme faible devant voyelle -uw- (védique et classique: huvē mais véd. çuā, classique çvā). Au contraire c’est une très petite question que de poser notaune alternative entre -r̥ro- et -r̥o-, parce que pour des raisons physiologiques complètement claires, il ne peut pas y avoir, même si on s’yefforce, de différence caractéristique entre r̥o ou r̥ro. Ainsi la triple alternative dwo-, duo-, duwo-, ne peut être dans le cas de r ou n que binaire: dro- ou dr̥(r)o-.

    L’essentiel effort de M. Schmidt consiste, notarattachant, nous ne savons pourquoi, l’idée de -r̥ro- à r̥ et aux racines disyllabiques, à prouver

    - 32r -
  • folio 32v

    que *terA –éti (nous préférons écrire *terö-éti) n’avait aucune raison, puisque l’ö s’élide devant voyelle, de ne pas donner *tr-áti. Si cela est vrai, c’est une objection contre la théorie des racines disyllabiques, non contre r̥r; et nous ne voyons pas en quoi il est plus évident par là que tiráti, une fois donné, doit être conçu comme *teréti de préférence à *tr̥réti, même en faisant abstraction totale des racines disyllabiques. Il n’y a là rien de plus extraordinaire que notadans ἅμ-α : μ-ία, qui ne nécessite pas de parler des racines disyllabiquesnota.

    Le seul point par lequel [ ] est la forme devant consonne r̥̅ l̥̅ m̥̅ n̥̅, et nous remercions M. Schmidt de n’en avoirnota pas parlé, car ce sont là des constructions notatotalement privées de parallélisme avec r̥ l̥ n̥ m̥ contrairement à la fausse représentation qui en est faite partout. Celui qui soutient que la différence de u et ū est que le second vaut u + ö, de même que īr contre r̥ n’est né que si l’on avait r + ö ne soutient absolument rien de semblable à une symétrie que je qualifierais de niaise entre r̥ : r̥̅, n̥ : n̥̅ etc. C’est en effet sous ce jour notaqu’il a plu à quelques savants qui notaen éliminent justement de notar̥̅ l̥ m̥̅ n̥ la seule chose importante, la présence du ö, de présenter cette hypothèse, mais puisqu’onme l’impute notaencore une fois sous une forme aussi ridicule et que tout le chapitre est une directe critique de celui qui écrit, je saisis l’occasion de protester. Au reste je suis étonné que M. Schmidt [

    - 32v -
  • folio 33r

    La série des objections sur la nasale se termine par un chapitre allant de la p. 87 à la p. 159, occupant plus du tiers du volume, et qui roule uniquement sur les deux instrumentaux védiques, raçmā́ de raçmán-, drāçhmā́ de drāçhmán-. Peut-êtreconvenient-il d’ajouter áçnā de áçman- et notadeux ou trois formes iraniennes (p. 88 seq.).

    Comme ces formes sont déclarées "contraires à la théorie des sonantes", nous avons eu un instant l’espoir d’apprendre en quoi elles y étaient contraires, et par là de saisir enfin ce qu’enseigne notala théorie des sonantes. Mais cet espoir a été déçu. M. Schmidt se renferme dans un silence complet sur ce qui fait que raçmā́ est contraire à la théorie des sonantes, et se borne à discourir sur lui pendant soixante-douze pages.

    Raçmā́ est pour "raçmā". Sur ce point nous croyons que toute contradiction notaest vaine, et que M. Schmidt a pleinement raison. Maintenant pourquoi "raçmā" est-il contraire à une certaine théorie tandis que raçmaā-nota(-mn̥ā) y serait notaplus conforme? Sans doute, on voit vaguement se dresser la notafameuse formule notaseule permettant une espèce de définition de la théorie des sonantes "que notala doctrine est que r, n doivent être en tout parallèles notaà iu". Donc notale raisonnement latent qu’on invite le lecteur à faire est celui-ci: 1° Il est évident qu’on n’aurait pas raçmvā́. nota2° Etant évident qu’on n’aurait pas raçmvá, on ne peut pas [ (prosegue a 99v)

    bifoglio 34-35

    - 33r -
  • folio 34r

    Deux des cas discutés seulement sont, dans notale chapitre III, indépendants de l’objection de principe que nous notasommes obligés d’élever aussi bien contre notace qu’allèguent les partisans de r̥ pur que contre les arguments de M. Schmidt.

    notaL’un, sur lequel nous accordons également que la preuve de r̥ pur n’est pas apportée [

    Nous sommes d’accord avec M. Schmidt pour dire qu’aucun des notacas allégués qu’il [ ] n’a pour nous notaplus que pour lui de valeur probante en faveur de r̥ pur, à la seule exception du cas de ílgas

    - 34r -
  • folio 34v

    Une chose que M. Schmidt admet comme notarésultant de la nature même d’un r̥ est notaqu’il est assimilable à un r-consonne, notaque là où un tel son existe par hypothèse, il aurait forcément pour signe de donner les mêmes effets caractéristiques qu’un r; sinon il est évident qu’il doit notase distinguer par des effets caractéristiques qu’un r, sinon il notasera prouvé notaqu’on n’avait pas r̥, [

    Ce n’est pas une thèse qu’il pose, mais une vérité qu’il suppose évidentenota, implicitement contenue dans la nature physiologique du son pour qui en admet l’existence.

    nota] est qu’un r̥, là où aurait notaexisté r, doitnota se reconnaître à ce signe qu’il aurait des effets assimilables à ceux d’un r- consonne, sinon il se notadénonce lui-même comme n’étant pas r̥, mais er, ar, enfin un groupe [

    - 34v -
  • folio 35r

    notaUne chose notaqui ne fait le sujet d’aucune contestation est que *tentós a subi en indo-européen une certaine réduction et le maximum des notadivergences des linguistes notaà propos de cette réduction a été jusqu’à présent de notadouter si notaelle était notatn̥tós ou tentós. On ne connaît pas de troisième opinion.

    La remarque à faire à ce propos n’a pas le moindre rapport avec l’importance ou la non-importance de cette divergence, mais doit être selon nous celle-ci:

    Si notace qu’on cherche à propos de n̥ est de fixer comme pour *dh, *k2, notala qualité d’un élément indo-européen, nous sommes avec n̥ (ou en) dans une situation qui doit être déclarée notaabsolument exceptionnelle. En effet, pendant que nous ne disposons pour *k2 ou *dhnotacomme pour la généralité de nos restitutions que de l’espace post-indo-européen, notanous notaopérons pour restituer n̥ (ou en) d’après un second doc. complètement absentpour *dh ou *k2. C’est une restitution bilatérale

    Même si toute la thèse est sûrement [

    - 35r -
  • folio 35v

    Un notagenre de preuve que les partisans de r̥ pur notaeussent évité d’invoquer s’ils avaient notaun peu médité la nature notaphysiologique du r̥ est celui qui consiste à attribuer à r̥ les mêmes effets à priori que doit avoir un r, par exemple à s’emparer des cas comme germ. s-t-urm en les notaassimilant à germ. s-t-rōm pour y voir une confirmation notaillusoire de *sr̥mo- (discutent-ils "traité comme sroumo") par opposition a *sermo-. Bien au contraire, la juste appréciation physiologique d’un groupe sr̥notamontre qu’il n’a que les mêmes effets possibles qu’un groupe ser ou sa-, par opposition à un groupe sro-, notaque le t de sturm doit provenir analogiquement; qu’il n’y a donc là jamais un indice contre er ni pour r̥.

    Or voici qui complique la question: autorisé par le propre aveu des sonantistes à dire que sr̥- doit se comporter notacomme sro-, M. Schmidt reprend à son compte l’argument et s’en fait une arme de guerre nota toutes les fois qu’un r̥ n’exerce pas les mêmes effets autour de soi qu’un r.

    Il est vrai que pas plus que ses adversaires il ne doute de la justesse physiologique du principe.

    ——————————

    notaDans notre idée, les cas comme sturm prouvent simplement, lorsqu’ils prouvent quelque chose, notaque r̥au moment notaoù il s’est fixé, (donc au moment où on cessaitd’avoir r̥) a pu hésiter entre notasur et srunotade même que le grec a notahésité jusqu’à la fin entre αρ et ρα.

    Ensuite, de même que par cette oscillation générale devait naître dans un cas particulier μάρναμαι et *βράναμαι(non plus remarquables en quoi que ce soit que καρδίᾱ et κραδίη), et qu’il se produisait le compromis βαρνα-, de la même façon surma et struma se conciliaient [

    - 35v -
  • folio 36r

    La plupart des restitutions indo-européennes que nous faisons pourraient s’appeler à bon titre: unilatérales. Elles notase tirent exclusivement des produits, ou de ce qui succède. Je ne puis par exemple restituer un *dh, un k2, que d’après ce qui succède; par la simple raison que j’ignore notatout ce qui précède.

    Contrairement à ce cas, que nous devons considérer comme notale seul normal, se présente une ou deux fois, par exception, la possibilité de restituer d’une façon bilatérale un élément.nota

    ——————————

    (1) La seule circonstance qui puisse par hasard donner lieu à ce cas étant d’ailleurs un événement phonétique [

    - 36r -
  • folio 37r

    Le dernier chapitre nous embarrasse un peu, non parce que la critique fort courtoise de M. Schmidt se tourne ici contre des idées émises par nous personnellement, mais parce que nous ne saisissons qu’à moitié le lien effectif qui rattacherait ces idées à celles que l’auteur veut combattre en général.

    Dans le système des groupes radicaux disyllabiques (car c’est le sujet notadont traite le chapitre) on comprend encore que r̥̅l̥̅m̥̥̅ aient paru des monstres spécialement imputables à cette théorie des radicaux disyllabiques, et pouvant notadépendre de sa justesse.nota

    notaEt cependant M. Johannes Schmidt est justement notade ceux qui ont bien voulu voir de tout temps ce que signifie la restitution r̥̅l̥̅m̥̥̅, combien peu elle est comme il le dit p. 168 une supposition qui "cherche à s’insinuer comme une conséquence logique et inexorable de r̥l̥m̥n̥". Je ne connais notajusqu’à présent que M. Osthoff et M. Brugmann qui aient en effet pu présenter l’hypothèse sans ce travestissement notasans que nous sachions pourquoi. Il y a dans l’hypothèse de r̥̅l̥̅m̥̥̅notacomme dans celle de r̥l̥m̥n̥ deux choses: le genre d’affirmation qui consiste à dire que -īr-, rω-, rā-, -ur, notarégressivement, ont un commun prototype, probablement r̥̄, et celui qui, partant d’une tout autre base, dit que progressivement seuls -erö- ou -ra- (jamais -ĕr- ou --) sont capables

    - 37r -
  • folio 37v

    d’engendrer l’affaiblissement qui est dans -ēr-, lequel vaut par suite R + Ö. De la première thèse il a plu à quelques linguistes de s’emparer, en passant notaradicalement sous silence la seconde, et en faisant ainsi de r̥̅ une sorte de dépendance notatout à fait comique de r̥. La seconde thèse est tellement la seule essentielle que nous n’attachons même pas d’importance à savoir notasi l’indo-européen possédait exactement -r̥̅- ou -r̥ö-. Cela change quelques combinaisons sur ρω, ρη, ? et ne change en quoi que ce soit le point de vue, qui est d’affirmer qu’il existait la plus complète opposition entre un r interconsonantique et un r+öinterconsonantique. Nous voilà loin de la "symétrie inexorable" que réclamerait nota(on se demande pourquoi?) r̥ l̥ m̥ n̥.

    Mais M. Schmidt accuse ensuite spécialement la théorie des racines disyllabiques de donner lieu à des groupes comme -r̥r-, -n̥n-.

    - 37v -
  • folio 38r

    notaPour que la doctrine sonantique notafût si claire que cela, il faudrait supposer que tout son contenu est de poser en indo-européen les quatre sons *r̥ l̥ m̥ n̥. Il n’y a pas notaen effet, d’autre point immédiat qui se présente. Mais d’admettre en indo-européen ces quatre sons ne constitue aucun point de vue, ne notasaurait former une "théorie" notaquelconque. S’il y a notadonc une théorie, c’est ce que celle-ci s’occupe essentiellement d’autre chose – qui est peut-être connexe à notala restitution r̥ l̥ m̥ n̥ mais surtout différent de cette simple restitution. Or sur ce quelque chose d’autre, dont dépend le caractère et l’existence même de la doctrine, règne des deux côtés un silence rare.

    - 38r -
  • folio 38v

    (scritto su due colonne)

    colonna di sinistra

    Admettre le fait brut de l’existence en indo-européen des quatre sons *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ne constitue aucun point de vue quelconque. Là ne peut donc être la théorie des sonantes.

    Enseigner que [ ] ne nécessite pas de poser implicitement *r̥ l̥ m̥ n̥ [

    colonna di destra

    notaAdmettre *r̥ *l̥ *m̥ *n̥, c’est-à-dire les sonantes, en tant qu’ayant simplement existé, sans y attacher d’autre signification, ne constitue naturellement aucun point de vue. Là ne saurait donc être pour personne la théorie [

    Les admettre pour y opposer *er el em en est notal’une des manières de leur assigner une importance, qui est même dans ce cas très grande. Mais [

    Enfin la dernière manière de donner une signification à *r̥ l̥ m̥ n̥, c’est de les comparer notaen symétrisant le rapport r̥ : r ou n̥ : n avec i : i̯ ou u : u̯.

    - 38v -
  • folio 39r

    Il [

    L’objet que l’auteur veut combattre, la thèse qu’il veut de son côté poser, et le plan qui préside à toute cette discussion. Celle-ci notase compose d’une suite d’arguments, à bâtons rompus, dont la portée est totalement différente d’notaune page à l’autre; tantôt allant à prouver quelque chose, tantôt repassant à la réfutation simple, sans que cela paraisse faire une différence [

    —————————

    nota(1) Voici l’analyse fidèle d’un chapitre (chap. IV): P. 50-52: δασύς ne prouve pas n̥. – 52-54: vr̥aṇyánt offrant an, on a dû avoir de même indo-ir. *tantás, d’où différentes conclusions nota(or poser *tantás n’est plus de la réfutation, mais une thèse positive au premier chef). – 54-69: Autre thèse encore bien autrement positive: [ ] 69-71: notaImpossibilité physique de faire entendre un n̥, – objection qu’on s’étonne de voir arriver comme par hasard au centre du volume. – nota71-76. – Cas des désinences comme πόδ-ας – 76-80: Inanité des preuves comme pruss. insuwis avec perte du d de dingua (notaPreuves qui sont exactement du même ordre que celle de δασύς, mais figurent à l’autre bout du [

    - 39r -
  • folio 39v

    notaPour ne rien avancer qui ne soit l’évidence même, ce quelque chose d’autre et de connexe, qui fait le prix de l’hypothèse, serait-il de contester que dans les mêmes syllabes existât *er *el *em *en ou *re *le *me *ne, [

    I fogli numerati 40-41-42-43 costituiscono un unico fascicolo di due bifogli che S. ha ricavato piegando a metà una partecipazione di matrimonio (vedi Introduzione p. IX), costituita da due fogli sovrap-posti. Le pagine su cui risulta stampata la parteci-pazione costituiscono l’interno del fascicolo e sono 40v, 41v, 42r, 43r: S. ha scritto su 40r, 41r, ha lasciato bianca 42v e ha scritto ancora su 43v capovolta.

    - 39v -
  • folio 40r

    notaNous commençons par dire que r̥ était la "forme faible" de er [

    1° À quoi se reconnaît un sonantiste?

    2. "nous pouvons examiner les objections contre la conception courante"

    3. o r ol ro lo Schmidt p. 50.

    "Telles sont le réflexions qui se présenteraient si [

    4. C’est d’abord notaet séparément contre notal’existence de preuves historiques d’un r̥, puis d’un n̥ qui se tourne.

    La partie du r̥ reste dans les témoignages post-indo-européens.

    5° Seule indication p. 3: "Es ist nun keineswegs gleichgiltig [sic], ob man etc. ...

    Si quelqu’un sent après cela quel principe notadécisif est opposé à un autre, quelle vue typique on trouve chez les sonantistes ou chez les adversaires, je consens à ce que ma remarque soit fausse. Et notaqu’on ne s’y trompe pas c’est M. Schmidt notaici qui a raison, notadu moins ce n’est pas lui qui a le premier tort.

    Si quelque part les sonantistes, tout en menant grand bruit de leur théorie, notaavaient songé à nous la formuler et à notanous éclairer par là en quoi elle constitue une théorie on ne verrait pas réduit à formule ce qu’il combat d’une [

    notaOn ne peut méconnaître que ces réflexions se présentent si r̥ l̥ m̥ n̥ [ ] mais de là à reconnaître qu’il y ait une théorie [

    - 40r -
  • folio 41r

    notaSi ceux-ci avaient réellement médité la nature du r̥notaen phonologie, il se seraient, selon nous, non-seulement abstenus [ ] mais positivement prononcés en ce sens qu’un r̥ ne peut jamais, phonologiquement, [ ] (par conséquent juste les mêmes effets qu’un er) toute la discussion tombant ainsi pour nous dans le vide.

    - 41r -
  • folio 43v

    Si on n’élucidait une question de principe [

    nota Un principe que M. Schmidt admet, à travers tout le volume, est qu’il fait partie [nota Pour M. Schmidt il est phonologiquement (1)nota clair qu’un r̥ pur, s’il a existé, est tenu de donner les mêmes effets qu’un r consonantique de sorte que [

    notaC’est là pour lui l’immédiate conséquence ou la propre substance [

    Il faut avouer que cette idée de M. Schmidt est grandement autorisée par [

    —————

    (1) "Lautphysiologisch". Je traduis pour éviter toute confusiont [sic] avec phonétiquement.

    - 43v -
  • folio 44r

    La valeur notaexacte de la restitution *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ serait facile à fixer si elle signifiait notaque dans les formes où nous l’appliquons, comme τατός, τανυ-, n’existait notapas un groupe *er *el *em *en (*tentós, *tenú-) identique à celui de πέντε, μένος. N’oublions pas que là fut la nouveauté de l’affirmation, et le thème notade toutes les disputes primitives. Mais r̥ l̥ m̥ n̥, dans ce sens, n’est plus l’objet d’une controverse, ni de la part de ceux qui l’attaquent, notaet qui reconnaissent qu’on ne peut restituer *tentós, *tenú; ni encore moins de la part de ceux qui le soutiennent et qui seraient désolés que leur théorie eût simplement eu ce sens négatif.

    Voyons alors quel peut être le sens positif de la restitution *r̥ *l̥ *m̥ *n̥.nota

    - 44r -
  • folio 45r

    Celui qui s’occupe de nasales ou liquides sonantes a en vue deux groupes généraux, représentables par τατός et τανυ-. Nous ignorons pourquoi le second est [

    La question n’est pour notapersonne de savoir si l’on avait *tentós, *tenú-. Il serait dans ce cas facile de préciser [

    Dès lors l’alternative [

    Les sonantistes seraient les premiers à protester si nous identifiions leur hypothèse avec le fait de nier *tenú- et *tentós-.

    Du moins en théorie. – En pratique, la générale négligence dans la distinction des idées fait qu’à tous moments, des deux côtés, on retombe dans cette vieille question-là. Quand M. Brugmann se fait un argument notaen faveur du r̥ en tant que r̥ de la présence de groupes comme *dhr̥ns- (vu qu’on n’a jamais de groupes comme *dherns-), il recommence à opposer r̥ et er, ce qui ne décide rien entre r̥ et er, notac’est-à-dire rien sur le r̥ en t[

    Quand M. Schmidt reprend ensuite un tel argument notaet au lieu d’y opposer sa nullité à priori, en y mêlant de plus trois ou quatre choses qui n’ont rien à y voir, il faut vraiment renoncer à suivre. –nota

    Ce n’est pas deux ou trois exemples semblables, mais cent qu’on [

    - 45r -
  • folio 46r

    Où est là-dedans une théorie, une vue? Quiconque repousse prek- voudra le repousser au nom de quelque chose qui ait un peu plus de consistance et de sens que de dire "que cela n’est pas symétrique à ud-". Depuis le premier moment, sans s’en douter, il ne pense pas à ud-, mais a wed-, à la possibilité que wed- donne wed- ou ud-, que de même ket- [

    notaet ainsi, s’il se déclare "sonantiste" en admettant pr̥k- c’est au nom d’une idée qui n’a rien à faire ni avec le sonantes, ni même avec r l m n.

    Il faut maintenant revenir sur toute cette question, car notail serait encore, et surtout, notanaïf de se figurer qu’en soi les faits indo-européens doivent donner lieu à théories, notaque ce ne serait pas une immense exception,notade sorte qu’on pourrait faire sur eux des théories sans se demander notaau moins comment et par quel hasard ils offrent une occasion de les faire. notaCela indiquerait un double manque de réflexion soit sur ce qui en général dans la langue peut donner matière à théorie, soit en particulier sur ce qui est capable en indo-européen d’y fournir prétexte. Nous avons surpris souvent cet état d’esprit que parce que r̥ l̥ m̥ n̥ est r̥ l̥ m̥ n̥, il y aurait lieu de théoriser. Il n’y a lieu de théoriser en indo-européen qu’à cause d’un seul fait, qui pourrait tout aussi bien ne pas s’être produit, et veut donc d’autant plus être spécifié. À cause [

    Ce fait est un événement phonétique, qui par cela-même implique partout deux termes consécutifs, par exemple

    1. peró peró etc.

    2. pró pr̥ó etc.

    de sorte qu’il est absolument vain de vouloir chercher dans 2. isolément une loi ou une théorie (dans le genre de "iu parallèle à r l m n", ce qui se meut horizontalement dans 2 et non verticalement de 1 à 2)

    bifoglio 47-48

    Il bifoglio 47-48 è scritto solo sulle due pagine esterne; il testo scritto su 48v (che prosegue il discorso dell’ultima parte, cancellata, della pagina 47r) deve intendersi ugualmente cancellato; infatti le ultime parole della pagina 47r, precedenti la cancellatura, si collegano direttamente con le prime parole della pagina 49r.

    - 46r -
  • folio 47r

    Du côté des langues d’Europe la tâche de l’auteur était d’avance notaplus simple, puisque celles-ci ne conservent nulle part r̥ sous cette forme, ni ne le prouvent indirectement par des produits comme αρ, ρα, ur, que nous reconnaissons pouvoir, notaen soi, se tirer notapresque aussi bien de er. Aussi les phonétistes qui ont à tout prix voulu se procurer une preuve de l’r̥ pur n’ont-ils invoqué, notaen Europe, que cet autre genre d’indices indirects qui résulterait de l’action exercée autour de lui par l’r̥ pur: ex. le t de germ. s-t-urm = *sr̥mos; cfr. s-t-rōm = *sroumos. C’est donc à réfuter ce genre notatrès spécial de preuves, qui entre autres caractères a celui de reposer toujours sur des faits sporadiques, qu’est consacré exclusivement le chapitre sur l’r̥ européen.

    M. Schmidt a, croyons-nous, raison de repousser, au point de vue de leur importance finale, les cas comme nota

    bifoglio 49-50

    - 47r -
  • folio 49r

    s-t-urm, mais ce qui obscurcit singulièrement sa démonstration, c’est que lui-même notaadmet sans trop le laisser voir que sr̥-, si un véritable r̥ s’y trouvait, aboutirait notaeffectivement à stur-. notaM. Schmidt veut détruire s-t-urm, et en même temps ne pas sacrifier le principe qui exige s-t-urm. Ce principe, notadu reste absolument faux, mais dont M. Schmidt est le champion encore plus notaconvaincu que ses adversaires est que le purr̥sonant aurait les mêmes effets qu’un r-consonne, et que c’est à ce signe notaformel qu’on notale reconnaîtra notalà où il existe. (1) On peut se figurer le degré de clarté qu’atteindra notala discussion lorsqu’après avoir négligé de dire notaque ce principe notaest son propre principe, notasur lequel ne roule aucune partie du débat, notal’auteur peut encore dans la question de fait, se mouvoir entre quatre termes diversement contradictoires représentables par s-t-urm, surm, strōm et srōm (sic en lituanien: stírna, pruss. sirnis, striūkles, sravéti). (2)nota

    Nous ne saurions dire à quel signe on reconnaît un "sonantiste", car si c’est à ce signe qu’il admet en indo-européen le quatre sons r̥ l̥ m̥ n̥, on ne voit pas qu’il y ait là les éléments d’une théorie, c’est là une bien [

    - 49r -
  • folio 50v

    De quelles propositions au juste notase compose la "théorie des sonantes", nous serions pour notre part embarrassé de le dire, et nous avions fondé un sérieux espoir sur le livre de M. Johannes Schmidt pour nous apprendre ce qui forme l’unité et le notacaractère notade cette doctrine. Cet espoir a été notatoutefois déçu. M. Schmidt combat une doctrine, mais ne la définit pas. C’est aussi ce qui rend notadifficile l’appréciation du résultat qu’obtient M. Schmidt, tous ses arguments fussent-ils victorieux.

    Qu’on ne pense pas que nous nous livrons à une plaisanterie que nous serions le premier à trouver très déplacée. Tout "sonantiste", s’il s’interroge notaun moment verra qu’il lui est impossible de délimiter ce qu’il affirme ou s’il notale délimite, de notamontrer que cela recouvre un principe général justifiant le mot de théorie. Il sera dans cette alternative stricte [

    bifoglio 51-52

    - 50v -
  • folio 51r

    notaLa première thèse positive de M. Schmidt, il est vrai très dissimulée et qu’on ne peut saisir qu’en relisant le texte, est que *tentós (ou *tn̥tós, peu importe notaen réalité) aurait été à un certain moment *tantás, d’ou seulement secondairement tatás. C’est ce qu’on apprend à propos de ukaṇyánt-, ǵaghanvā́n, açmanmáya- etc., c’est-à-dire des formes où n̥ (en) précédait un y, un v, ou une nasale. Comme dans ce cas on obtient -an-, il paraît que nous devons conclure (p. 53 fin) que, dans toute position, en (ou n̥) avait donc évidemment donné -an-, comme si je concluais de ποιμαίνω que τατός a dû être *ταντός. Ceci n’est rien, mais après que par ce moyen est notainventée de toutes pièces la forme *tantás, ce sont les sonantistes qui doivent en porter la peine notaet eux qui doivent se charger de la défendre. Je cite textuellement:

    - 51r -
  • folio 52v

    nota"Falls die Ursprache silbebildende nasale gehabt hätte, wäre also folgende entwickelungsreihe anzunehmen: *tentós, idg. tn̥tós, ar. *tantás, skr. tatás. Durch besondere wahrscheinlichkeit schmeichelt sie sich nicht ein". notaOn remarque que c’est justement la théorie de M. Schmidt, et aucune autre, qui pose cette évolution; avec la notavariante insignifiante, nous semble-t-il, de mettre dans le deuxième terme *tentós pour *tn̥tós. Qu’y a-t-il de changé dans l’invraisemblance que signale M. Schmidt avec une série qui serait *tentós *tentós,* tantás, tatás? L’invraisemblance existe par évidence, mais elle consiste à supposer que tatás ne dépend pas des affaiblissements indo-européens et que c’est après avoir repassé par *tantás que par un second affaiblissement, cette fois indo-iranien et absolument étranger à ce qui a produit τατός, on serait arrivé à tatás. Cette combinaison extraordinaire c’est M. Schmidt seul qui notal’imagine, qui veut ensuite nous l’imposer, et qui en troisième lieu, la trouvant ridicule, veut montrer qu’il en rejaillit un ridicule sur *tn̥tós: alors que ni *tn̥tós ni *tentós n’en sont concernés, mais que c’est uniquement le *tantás indo-iranien de M. Schmidt qui peut se trouver atteint par sa remarque. – On pourrait demander à M. Schmidt, pendant qu’il triomphe d’une manière aussi facile, l’exposé de la loi, jusqu’ici inconnue, d’après laquelle indo-ir. *tantá- donne tatá-; mais le seul fait qu’on puisse introduire de cette manière incidente, et sans du tout l’exprimer, l’idée qu’il aurait existé un affaiblissement indo-européen des syllabes, distinct de l’affaiblissement indo-européen, nous jette dans une profonde rêverie, il faut l’avouer franchement.

    bifoglio 53-54

    - 52v -
  • folio 53r

    Devant yv et devant notam, le produit de n̥ ou du soi-disant n̥, a été an: ukanyánt-, ǵaghanvā́n, açmanmáya- etc. D’où notanous devons conclure, on ne sait pourquoi, que devant tout autre son (p. 53 fin) notail faut de même admettre *an. Donc indo-iranien *tantás, pas tatás.

    Sans explorer du tout pourquoi *tantás serait nécessité parce que l’on a ukaṇyánt (ou ταντός, parce que l’on a ποιμαίνω) nous admettons *tantás. Ce qui en résulte est que M. Johannes Schmidt pose une immense théorie, qui ne va à rien moins qu’à dire que l’indo-iranien a accompli pour sa part une seconde réduction de syllabes devant l’accent, complètement indépendante de la première réduction indo-européenne dont nous croyons nous entretenir avec lui à propos de tatás, et qui aurait postérieurement à l’indo-européen et à l’indo-iranien réduit *tantás à tatás, hors d’une relation avec τατός. Il suffit de s’entendre. D’autres allusions encore semblent confirmer que c’est là la pensée de M. Schmidt. Dans ce cas, s’imaginer qu’on n’ait qu’à jeter en passant quelques indications sur tatás, subitement séparé de τατός, est, je crois pouvoir le dire, extrêmement notapeu ce qu’on attend de M. Johannes Schmidt, qui aurait dû donner la complète théorie de *tatás sortant de l’indo-iranien *tantás.

    Mais ce n’est là rien encore. À tous les yeux il est évident que, partant notapour tatás, d’un indo-iranien *tantás, il notadevient absolument indifférent de ce fait de savoir si le prototype indo-européen est *tn̥tós ou *tentós, et que c’est le résultat propre, particulier, et notacaractéristique de la restitution Schmidtienne d’intercepter toute communication entre *tatás et son prototype puisqu’on

    - 53r -
  • folio 54r

    interpose *tantás. Or croirait-on que c’est là ce que M. Schmidt pose avec ironie [

    C’est à la supposition de M. Schmidt et pas à une autre que s’adresse ce reproche d’invraisemblance. Tout dépend de *tantás, rien notadu tout ne dépend de *tn̥tós ou *tentós (indo-européen). L’auteur de *tantás indo-iranien est M. Johannes Schmidt. Il nous est impossible de comprendre son objection, notamême en admettant que ses affirmations personnelles comme l’existence d’un indo-iranien tantás soient des vérités à reconnaître, car même dans ce cas, il est impossible de voir en quoi *tatás pour *tantás pour *tentós, [

    bifoglio 55-56

    Il contenuto della pagina 56v si collega con quello di 54r e il contenuto di 55r con quello di 57v; è lecito pertanto ritenere che il bifoglio 55-56, scritto solo sulle due pagine esterne, sia stato scritto iniziando dall’ultima che, quindi, viene trascritta per prima.

    - 54r -
  • folio 56v

    Ce qu’on pourrait demander à M. Schmidt notapendant qu’il triomphe notade cette manière facile, c’est un exposé de la loi qui veut qu’indo-ir. tantá- donne tatá-; mais notaen réalité le seul fait qu’on puisse introduire notade cette manière incidente et sans du tout l’exprimer l’idée qu’il aurait existé un affaiblissement indo-iranien des syllabes, distinct [

    ——————————

    Ce qu’on croira à peine, mais ce qui est écrit en toutes lettres notap. 54, c’est qu’après cela c’est justement la théorie de *tn̥tós qui est accusée notaironiquement de rétablir un notaindo-iran. *tantás:

    "Falls die ursprache silbebildende nasale gehabt hätte, wäre also folgende entweckigelungsreihe [sic] anzunehmen: *tentós, idg. tn̥tós, ar. *tantás, skr. tatás. Durch besondere wahrscheinlichkeit schmeichelt sie sich nicht ein." – Mais c’est justement la théorie de M. Schmidt, et aucune autre, qui pose notacette "entwickelungsreihe", avec la notadifférence insignifiante de mettre tentós pour tn̥tósnotadans le deuxième terme. notaQu’y a-t-il de changé dans l’invraisemblance que signale M. Schmidt avec la série *tentós, *tentos, *tantás, tatás? L’invraisemblance, notaelle existe par évidence, mais notaelle consiste à supposer que tatásnotane dépend pas des affaiblissements indo-européens, et que c’est après avoir repassé par *tantás que par un second [

    Cette combinaison extraordinaire, c’est notaM. Schmidt seul qui l’invente notaqui notaaprès cela la soutient sérieusement, et qui en troisième lieu, la trouvant ridicule, veut montrer qu’il en rejaillit un ridicule sur *tn̥tós alors que ni *tn̥tós ni *tentós n’en sont concernés, mais que c’est uniquement le *tantás de M. Schmidt qui peut le trouver atteint par sa remarque.

    - 56v -
  • folio 55r

    "Silbebildende nasale?" est l’interrogation qui sert de titre au IVe chapitre. Il y a pour M. Schmidt une gradation notaune distance sensible entre le fait d’admettre r̥ ou d’admettre n̥. Le premier, notasi peu sympathique notaqu’il soit à l’auteur, est admissible en notaprincipe, on ne sait trop pourquoi, nota(1)notamais cependant si positivement que lui-même ne craint pas d’en faire usage.

    ——————————

    Au contraire *n̥ paraît être à un tout autre degré notaune construction reposant sur la spéculation pure, et d’emblée destituée pour M. Schmidt du caractère de restitution méthodique qui pouvait encore plus ou moins appartenir à l’r̥. (1)

    ——————————

    (1) Si on cherche une raison à cette différence, on n’en trouvera pas d’autre que celle-ci: que le sanscrit semble accorder une sanction historique à l’r̥ que ne possède pas l’n̥. Or notaprécisément M. Schmidt nie que l’r̥ sanscrit ait une valeur authentique, c’est le sujet de tout son chapitre II, et [

    bifoglio 57-58

    - 55r -
  • folio 57r

    "Silbebildende nasale?" est l’interrogation qui sert de titre au IVe chapitre. M. Schmidt établit une gradation presque partout entre l’invraisemblance d’admettre un r̥ pur et l’invraisemblance d’admettre un n̥ pur. Est-ce parce que le premier a pour lui le témoignage historique du sanscrit? Nous ne saurions le supposer, puisque notala valeur de ce témoignage est révoquée en doute dans le IIe chapitre. Quoi qu’il en soit, M. Schmidt ne craint pas lui-même d’admettre, comme nous l’avons vu, en des occasions très spéciales, l’existence d’un r̥ (títr̥tséti), au lieu que l’existence d’un n̥ est pour lui une de ces aberrations de la doctrine linguistique dans laquelle elle quitte manifestement le terrain des faits pour se lancer dans la pure chimère. Nous ne blâmons pas en tous cas M. Schmidt de vouloir séparer la question de n̥ de la question de r̥, quoique cette distinction ne se justifie qu’au point de vue des preuves post-ariennes, et que si le livre reposait à aucun degré sur une classification raisonnée des preuves notatotales, on pût attendre un tout autre ordre.

    Quel ordre est intérieurement suivi dans le chapitre des "silbebildende nasale", c’est ce que nous avons également cherché en vain. 1. Réfutation du fait que l’σ de δασύς serait une preuve du n̥ (p. 51-52). 2. Scr. ukaṇyánt-, ǵaghanvā́n, açmanmáya-, montrent que n̥nota(en) devant y, v, ou nasale, donnait -an-; donc en toute position (p. 53 fin) n̥ a donné –an-, et on a indo-ir. *tantás comme prélude à nota*tatás, ce qui montre notacombien est ridicule l’idée d’un indo-eur. *tn̥tós (p. 52-54). 3. Application de l’idée du double affaiblissement. Dans le double affaiblissement, M. Schmidt constate qu’une nasale emprisonnée entre deux consonnes donne comme résultat sanscrit ou bien zéro: [

    - 57r -
  • folio 58v

    (capovolto)

    S’imaginer qu’il y ait un profit à suivre une discussion instituée dans ces conditions est faux, aussi bien faux du point notade vue des sonantistes qui se feraient un inutile triomphe des avantages qu’il remporteraient que du point de vue de M. Schmidt qui attaque aveuglément et sans esprit critique l’idée de r̥ l̥ m̥ n̥. L’espace qu’il faudrait consacrer à reprendre les arguments de M. Schmidt une fois présentés dans ce désordre serait supérieur à celui qu’il y consacre lui-même, et serait mieux employé dans ce cas à faire table rase notade toute la discussion pour remettre les choses sur une base méthodique.

    Deux faits affirmés par M. Schmidt au cours de cette discussion notaméritent de retenir l’attention: le premier que [

    bifoglio 59-60

    - 58v -
  • folio 58v

    Observations sur Bourgeois (Montagny) - voir ci-dessus

    Dans les mots comme pwɛryɛ (pourries) on entend presque pwarye , d’autre part peut-être ailleurs presque wo comme dans le mot pour couteau, mais cependant partout -wɛ- paraît être une des prononciations, et difficile de croire à une distinction nette. nota

    Dans un ou 2 mots il peut y avoir mélange avec les réponses de la femme du dit F. Bourgeois, native de Chavornay (mais ayant passé sa vie à Montagny.) Dans le mot pour meule de moulin, il dit mōla (ō ouvert), et elle dit: maola . Il dit pyọ̈ra pour pierre. Elle dit pyɛra.

    Dans düɛ féminin de "deux", l’ü est vocalique, (pas )

    Remarquer bwɛn(a) dans bwɛn ɛkordža

    = bᴕna des autres dialectes

    Dans la phrase "on a semé un essaim au champ" (qui est spontanée), il semble que essaim soit ex-sēmen et non exsāmen ??

    - 58v -
  • folio 59r

    Trois choses nous rendent perplexe, très sincèrement, devant le livre de M. Johannes Schmidt. Nous ne notavoyons pas notade quelles idées notacaractéristiques se compose, pour ceux qui la soutiennent ou pour M. Schmidt qui la combat, la théorie des sonantes. Nous ne discernons pas quel système M. Schmidt veut pour sa part voir adopté, notaen-dehors du soi-disant système qu’il [

    notaIl résulte de là que qui aurait réfuté notal’un après l’autre de la première page à la dernière les arguments dont se compose le livre, se demanderait à ce moment quelle chose il a réfutée, ou quelle chose il a notatout le temps défendue contre M. Schmidt. notaIl serait dans l’impossibilité de formuler plus que M. Schmidt notaune conclusion notaqui découle de ce débat. C’est pourquoi, malgré tout l’intérêt que [

    - 59r -
  • folio 60v

    Chacun ne notademandera pas mieux que de le croire, pourvu que de part ou d’autre on indique cependant quel principe, quel conflit?

    Il importe pour la clarté des idées de se rendre compte d’abord qu’il y a notaun point par où la nouvelle question (*tn̥tós ou *tentós?) cesse notaimmédiatement de ressembler à l’autre (*tn̥tós ou *tentós?)

    On ne demande plus si l’élément est notadifférent d’un autre que connaît la langue (πέντε), mais quel il est en soi notaen renonçant d’avance [

    notaLa nouvelle notaforme de question cesse notade ressembler à l’autre notaque n’eût-il même aucune conséquence, ce qui serait sans conséquences. Personne ne dit notaici notaqu’à en se trouve opposé, dans d’autres motsn̥, comme [

    Opposant n̥ à en, on veut dire que tous notadeux sont notadans la langue, et la discussion a un corps, parce que πέντε est là pour servir de point notade comparaison notaavec τατός. On se meut sur le terrain, seul notafructueux en linguistique, des valeurs relatives. Opposant n̥ à en, ou vice-versâ, on ne pose rien de semblablenota. Ni pour qui veut [ ] ce ne sont là des phonèmes qui se partagent suivant les formes, et notaqui ainsi tomberaient sous notre compas, mais on [

    bifoglio 61-62

    - 60v -
  • folio 61r

    On peut d’abord opposer la restitution *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ à notala restitution *er *el *em *en. Dans ce cas sa valeur est facile à apprécier. Elle revient à dire qu’on n’avait pas dans τατός le même groupe que dans πέντε. N’oublions pas que là fut la notaprincipale nouveauté de l’affirmation, et le thème de toutes les disputes primitives. Mais r̥ l̥ m̥ n̥ dans ce sens n’est plus l’objet d’une controverse, ni de notala part de ceux qui l’attaquent, et qui reconnaissent qu’on ne peut restituer *tentós, ni encore moins de la part de ceux qui le soutiennent et qui seraient désolés que leur théorie eût simplement eu ce sens négatif.

    Voyons alors quel peut être le sens positif de la restitution r̥ l̥ m̥ n̥.

    notaIl ne peut plus résider dans tous les cas que dans le fait d’opposer r̥ l̥ m̥ n̥ à er el [

    Or il y a deux ordres de faits en tout auxquels notapeut être appelée à satisfaire une restitution indo-européenne, ou qui se trouvera par eux vérifiée: les faits post-ariens et pré-ariens. Dans la généralité des cas ce sont les faits post-ariens seuls qui existent. Ainsi nous restituons *dh, *k2, d’après θῡμόςfūmus; τέσσαρεςquattuor;notanotasimplement d’après ce qui succède, sans rien connaître de ce qui antécède, ni seulement supposer que nous puissions avoir notaconnaissance de ce qui antécède. notaSans doute par la générale absence de toute analyse, même rudimentaire de ce que nous faisons, le fait que nous ayons à notaaccomplir pour n̥r̥ une restitution mixte, reposant à la fois sur ce qui succède nota(τατός) et précède nota(*tentós), ne nous frappe en aucune manière comme si c’était quelque chose d’ordinaire d’avoir un document sur ce qui a précédé notaun élément indo-européen ou d’insignifiant de voir comment nous arrivons par exception à notaposséder ce document.

    - 61r -
  • folio 62r

    notaQuoi que qu’il en soit, vis-à-vis du pré-arien comme vis-à-vis du post-arien, le seul dilemme restant nota(une fois écarté er, en) est n̥ ou en, r̥ ou er. Nous mettons hardiment en fait qu’il est indifférent pour le post-arien d’admettre l’un ou l’autre, d’autant plus qu’à tout moment l’un pourrait se changer dans l’autre. Ainsi disparaît la plus grande partie du livre de M. Schmidt qui s’attache notapresque exclusivement à des arguments post-ariens (dont nous ne reconnaissons notapas la valeur), de même que n’a point de portée réciproquement le fait de [

    bifoglio 63-64

    - 62r -
  • folio 63r

    On ne distingue pas notatoujours suffisamment notadeux choses: *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ comme hypothèse opposée à *er *el *em *en, ou notacomme hypothèse spéciale opposée à *er *el *em *en. Dans le premier sens, qui revient à dire que τατός ne contenait pas le même son que πέντε, la portée de l’hypothèse est incalculable, ou plutôt facilement calculablenota. Là fut, de fait, sa nouveauté, et le terrain ordinaire des premières disputes. Mais à prétendre que là soit la théorie des sonantes, on s’exposerait à la double dénégation des deux partis: à celle de M. Schmidt qui ne voit aucune connexion entre nier un *en et admettre un *n̥, à celle, encore plus énergique, des sonantistes qui ne voudraient à aucun prix que la théorie eût eu ce simple sens négatif. D’un commun accord, c’est donc entre r̥ et er, n̥ et en, que se concentre le débat, et là que gît, aussi bien pour l’une des parties que pour l’autre, un grave conflit entre deux principes, deux systèmes.

    - 63r -
  • folio 64v

    Il n’y a que deux espèces de faits auxquels une restitution indo-européenne puisse être appelée à répondre, les faits post-ariens et pré[

    bifoglio 65-66

    - 64v -
  • folio 65r

    Ce qui notaembrouille fort notacette discussion, c’est qu’au fond M. Schmidt admet comme ses adversaires qu’un véritable sr̥mo- donnerait sturm: il notapartage complètement notal’erreur qui est notaà la base de tous les arguments notasturm "qu’un r̥ pur notaaurait des effets semblables à notaceux d’ un r-consonne, que notalà est, s’il existe, notale critère notade r̥ pur vis-à-vis de er. (1)nota

    C’est notadonc seulement notaleur caractère sporadique nota(sur- à côté de stur-) toujours notaune question de fait et non de principe, notaqui alimente toute la dialectique de M. Schmidt à propos [

    Comme c’est justement ce qui est laissé dans l’ombre, [

    Même si elle a une valeur, la discussion ne prétend du reste que réfuter l’existence de preuves pour r̥ pur, et non introduirenota, offensivement, des preuves en faveur de er(1)

    - 65r -
  • folio 66v

    Trois choses nous embarrassent devant le livre de M. Johannes Schmidt: la première, que nous ne savons pas bien ce que les sonantistes soutiennent sous le nom de théorie des sonantes; la seconde, que nous ne savons pas ce que M. Schmidt attaque sous le nom de théorie des sonantes, et la troisième que même si l’on se mettait approximativement d’accord notasur notaune définition notaou sur notaune autre, dans tous les cas le livre de M. Schmidt présenterait une discussion tellement peu ordonnée et réglée que notace n’est pas par notala réfutation de M. Schmidt qu’on serait tenté d’entamer le sujet, et que toute autre manière de l’entamer conduirait à un résultat plus clair en moins de lignes.

    Se figurer notaen tous cas qu’en réfutant un argument de M. Schmidt on prend position pour ou contre notaquelque chose qui serait la théorie des sonantes est notafaux: en partie notaparce que M. Schmidt engage mal la question, mais principalement parce que c’est une grande illusion des sonantistes de se persuader qu’ils ont formulé une théorie.

    bifoglio 67-68

    Tutte e quattro le pagine del bifoglio sono scritte e devono essere lette secondo la seguente sequenza: prima 67r; il discorso prosegue su 68v, mentre la nota (2) di pagina 67r prosegue su 67v; infine 68r.

    - 66v -
  • folio 67r

    Il existe, en tout, deux genres de faits auxquels doit satisfaire une restitution arienne (1): les faits post-ariens et les faits pré-ariens. Dans notala généralité des cas les faits post-ariens seuls interviennent, ainsi pour *dh, *k2, restituables uniquement d’après notale post-arien θῡμόςfūmus etc., notaτεσσαρεςque etc., du même qu’ils sont justiciables uniquement de ce post-arien. Dans une autre partie des cas, les faits pré-ariens aussi interviennent, et la restitution notadevient bilatérale: ainsi dans le curieux cas de n̥ ou r̥, reposant d’une part comme auparavant sur l’appréciation du post-arien ἑκατόνhund etc., mais au même degré dans l’autre sens sur l’appréciation de ce qu’avait dû produire en pré-arien l’affaiblissement de *bhertós ou *tentós:notanotace second notaélément étant sans pendant quelconque dans le cas de k2 ou dh(2).

    Cela donné, si contre la restitution r̥ l̥ m̥ n̥, on dresse la restitution notaerelemen, on peut d’emblée concéder qu’il n’y a point de témoignage post-arien qui la contredise, et que pour tout ce qui est du post-arien cette restitution est aussi bonne que r̥ l̥ m̥ n̥.

    Il y a une seule exception [

    D’où tombent les trois quarts du livre de M. Schmidt, qui se préoccupe de savoir si c’est plutôt r̥ ou er qui a une proba- (prosegue a 68v)

    ——————————

    (1) Nous demandons la permission de rendre au mot d’arien sa signification d’indo-européen, et de montrer quand il y aura lieu, que pour des raisons moitié pratiques (impossibilité de dire post-indo-européen ou indo-européano-slave), moitié théoriques (nécessité de parler de parler [sic] du post-arien ou de l’ario-slave), il est convenable de reprendre le mot d’arien.

    (2) Cela par simple accident. Accidentel est le fait qu’il n’y ait pasnotaeu en pré-arien pour dh ou k2quelque évé́nement phoné́tique, lequel aurait infailliblement produit unenota

    - 67r -
  • folio 67v

    notaalternance (comme dhd), de laquelle nous tirerions une vue sur les antécédents de dh. Et accidentel au même titre le fait qu’il y ait eu un événement phonétique duquel est né l’alternance enn̥ (Μέντωρ: -ματος) notade laquelle nous tirons une vue sur les antécédents de n̥. La différence ne réside que dans le fait qu’il faut laisser de côté notaqu’il n’y aurait pour ainsi dire aucun n̥ en arien sans notacet événement; on en peut dire autant de i et de u.

    - 67v -
  • folio 68v

    (continua da 67r)

    nota-bilité d’après le post-arien et pense que c’est cela qui peut former une théorie.

    Reste notaainsi la seule question de savoir si notavis à vis du pré-arien il y a quelque importance (et laquelle), à notaposer plutôt er el em en [

    notaOn sera peut-être étonné de découvrir notaque même encore là, il n’y a point d’importance à savoir pour *tn̥tós ou *dr̥kóm si nous avons affaire à r̥ ou eren: car pourvu qu’on voie qu’un affaiblissement a atteint [

    On répondra: mais il notay a un intérêt à savoir quel affaiblissement, [

    notaC’est là notaque nous voulions amener tout le débat. En effet il y a un intérêt à le notafixer, mais pas pour [

    Si notaon trouve qu’il y a une raison de se prononcer pour [ ], c’est uniquement notaet inévitablement que l’on notaa par-devers soi une idée sur ketó- ou któ-. Car aucun intérêt ni motif de se disputer sur tentós ne pourrait exister sans cela, notanous notavenons de nous en assurer de point en point. C’est [

    - 68v -
  • folio 68r

    Cela posé, si à la restitution r̥ l̥ m̥ n̥ on oppose une restitution erelemen (c’était le sens du débat notaautrefois), on doit constater que soit le post-arien soit le pré-arien notala repoussentnota, ou qu’il y a une gravité soit pour l’un soit pour l’autre dans notace choix. La gravité qu’elle aura pour le post-arien est que si çatam ἑκατόν sont les produits de *kemtom on notarend incompréhensibles pańćanotaπέντεnotaque nous sommes forcés de tirer du même groupe. Celle notanon moins évidente qu’elle aurapour le pré-arien nota(mais entièrement distincte) est d’affirmer que notala loi qui transformait **keitós en *kitós etc. n’avait aucune action sur les groupes notacomme *tentós ou *derkóm, notalesquels notaformeraient exception dans ce grand événement phonétique.

    À la différence de ce qui précède, si la restitution qu’on oppose à r̥ l̥ m̥ n̥ est er el em en, on doit commencer par notaconstater notaque du côté du post-arien aucun [

    - 68r -
  • folio 69r

    notaM. Johannes Schmidt notaouvre sa croisade par un chapitre dans lequel il se demande quel est après tout l’âge dur̥hindou (pp. [ ]). Son notaintention n’estnotapas de contester l’existence du r̥pur à mesure qu’on descend, mais à mesure qu’on remonte dans la série des âges, et en conformité de ce point de vue, il déclare ne pas attacher d’importance aux témoignages des Prātiçākhyas qui pourraient être exploités dans le sens d’une prononciation imparfaite du r̥notaà une époque postérieure (pp. [ ]). Il s’agit notapour M. Schmidt de prouver cette imparfaite prononciation notapour l’époque la plus anciennenotamême ou de ne rien prouver. Telle est la position très claire notaqui est prise au début du chapitre.

    Le premier argument destiné à l’appuyer est [nota

    ——————————

    nota(1) C’est en effetnotasous cette formenotastricte qu’il faut présenter l’argumentnotapour qu’il soit clair. S’il y avait dans le RV. une forme dr̥- par brève,notales conclusions de M. Schmidt notaseraient plusnotafortes qu’notaellesnotane sont,notac’est là notala mesure où le Véda intervient.La longuenotavédique estnotatotalement hors de cause, comme valantnotapour M. Schmidt dr̥žha-;ellenotaa simplementsi elle avait une valeurla valeur d’une objection qu’il réfute, et le Véda n’est donc en rien mêlé depuis le commencement à la partie positive de son argumentation. Seule la brève classique, qu’on ait ou non une longue dans le Véda, est dès le début la substance de son argumentation.

    - 69r -
  • folio 69v

    notaLa longue, dans les hymnes qui connaissent la longue, notasignifie simplement que ces hymnes avaient encore la prononciation mr̥žīka- et le r̥, notacontrairement à ce que nous nous figurons, n’a donc été allongé à aucun moment, ce qui notaest la seule manière de comprendre qu’il soit bref à l’époque classique. Mais si à aucun moment il n’a été allongé, c’est donc qu’il était incapable de subir [

    Il faut reconnaître que cette explication a de fortes chances notadans notre opinion de contenir quelque chose de vrai; on sera seulement obligé de remarquer, dès le débutnota, qu’elle ne prouve donc l’incapacité de r̥ à être traité comme iu que pour une époque postérieure à la composition des hymnes (juste comme avant l’explication), l’avantage de l’explication étant seulement de rendre compréhensible notal’apparition d’un r̥ bref là où on croyait [

    Il faudra en second lieu – ghz [ nota

    bifoglio 70-71

    - 69v -
  • folio 70r

    Parfaitement d’accord avec M. Johannes Schmidt sur la condamnation à porter contre la notation i̯ u̯ nous différons de lui sur la raison pour laquelle cette notation n’est pas admissible

    ——————————

    Il faudrait une bonne fois se rendre compte de la portée que peut avoir notaen général une telle discussion. Y a-t-il une immense différence à prétendre que l’e indo-européen se prononçait peut-être ä et non e (ästi et non esti)? De l’aveu de tout le monde, cela n’a pas la moindre importance aussi longtemps notadu moins que nous pouvons séparer cet élément de a, notade o, etc. La valeur absolue des différents éléments est notaune chose non-seulement notaindifférente dans le travail de reconstruction mais même, osons-nous affirmer, notaremarquablement indifférente dans notaun état de langue quelconque notadirectement soumis à notre analyse. On peut changer tous les r uvulaires d’une langue en r dentals, tous ses notaθ en t et ainsi de suite, et on n’aura pas changé l’état réciproque des termes notaqui constitue la langue, pourvu notaseulement que le changement de la valeur absolue n’entraîne aucune perturbation dans les valeurs notarelatives, en amenant par exemple la confusion (partielle ou totale) de deux éléments en un seul élément. Tout cela est, ou devrait être, l’abc d’une considération sur la langue. Pourquoi donc la question de savoir si on disait notakm̥tom ou notakemtom ne paraît-elle pas immédiatement aussi indifférente? Dans quelle mesure n’est-elle pas aussi insignifiante que celle de savoir si on disait esti ou ästi?

    Je vais essayer, selon mes lumières, de l’indiquer:

    1° Pour la succession des faits, notasi c’est cela qu’on considère, depuis le moment où on avait km̥tom ou kemtom, cela est complètement indifférent.

    - 70r -
  • folio 70v

    2° Pour notal’état des faits (coexistence de faits) qui existait au moment indo-européen; cela est également indifférent [

    3° C’est seulement comme notamoyen de jugement du genre de fait qui a nécessité notal’abaissement antérieur de *tentós en autre chose (et qui permet incidemment de juger de ce que signifie gitos pour geitós etc.), qu’il y a un intérêt à savoir si – immédiatement après cet événement, on a dit notaou non tn̥tos. notaEt c’est par là que la question diffère d’une question comme estiästi.

    Cela est tellement vrai que si nous disions que le changement de tentós en t?tós ne signifie rien pour gitós, mais tend simplement à mieux expliquer [

    notaNasales sonantes comme πoδm̥ sont d’autre part de nouveau intéressantes seulement par leur provenance, en ce qu’elles donnent un moyen de contrôle sur notace qu’était devenu en dans τατός.

    En d’autres termes, une opinion notasur le fait qu’on eût notatentos ou notatn̥tosnota(du moment qu’on ne nie pas la possibilité physiologique de km̥tom), ne peut être qu’une manière détournée d’exprimer son opinion sur notala nature du phénomène qui a occasionné simultanément non seulement t?tos pour tentos mais aussi gitós pour *geitós ou sko [ ]nota

    Il notan’y a pas d’autre ordre de considérations pour lequel il importe de savoir si l’on admet plutôt tn̥tos que [

    Cela est si vrai que: [

    De même réciproquement, si nous disons que nous croyons à tntos, cela notaveut dire simplement que nous

    - 70v -
  • folio 71r

    ne croyons pas notaà la possibilité d’expliquer notagitos = *geitos par un principe tel que celui des abrègements romans notadûs [sic] à l’accent: lesquels ont produit, selon la nature des syllabes, toute sorte d’abrègements, impossibles à réduire à un type et se résumant simplement dans la volonté d’abréger n’importe commentnota.

    notaL’abrègement indo-européen, loin d’avoir ce caractère de contraction au hasard, se trouve constamment notarésumé, quelle qu’en soit la cause (1), par la chute franche d’un e; ce qui n’est nulle part plus évident que dans *geitos: gĭtos, notaet il n’y a dès lors nul prétexte à poser autre chose que *tn̥tos comme résultat de *tentós; puisque pour les transformations subséquentes il est indifférent de poser tn̥tos ou tentós, notaet que vis-à-vis des faits indo-européens il est plus plausible de poser [

    ——————————

    (1) On pourrait alléguer les cas comme sibun [

    Est-ce pour l’explication de ces cas [

    Je le répète, l’notaalternative entre ten et tn̥ est notainitialement dépourvue d’une importance théorique si cette importance théorique ne lui vient pas d’une doctrine notasur ce qui a fait sortir notaen anté-indo-européen tn̥- de ten (ou ten- de ten-).

    Il n’y a pas d’intérêt à savoir si plus tard tn̥- est localement devenu ten, - ou si ten est au contraire devenu tn̥, phénomènes qui étaient tous les deux en danger notade se produire d’une minute à l’autre.

    - 71r -
  • folio 72r

    notaQu’entend-on notapar le terme, propre ou impropre, de théorie des sonantes? Une théorie d’après laquelle les espèces phonétiques r l m nnotaauraient eu, pendant la période indo-européenne, un rôle et une situation essentiellement parallèles sur tous les points à ceux que nous constatons pour iu.

    notaCette formule, notaconnue de tout le monde, est aussi notaabsolument la seule qui introduise une unité apparente dans notales objets auxquels touche notasimultanément cette théorie [

    C’est un symbole et non une définition.

    - 72r -
  • folio 73r

    Le nom de théorie des sonantes est commode, à défaut de terme meilleur, pour indiquer un certain notanombre de vues notaconnues et plus ou moins reliées entre elles, notamais portant en réalité sur des questions notaabsolument distinctes en soi. Tant qu’il ne s’agit que d’émettre ces vues et de les rendre plausibles, on peut ne pas se préoccuper de la variété des domaines auxquels on touche et par conséquent des thèses qu’on engage simultanément; bien plus, on ne pourra notaêtre que charmé notasi la solution d’un premier ordre de faits notaenferme la solution d’un second; et notaainsi plus le système deviendra complexe, plus il notaa de quoi satisfaire ses auteurs. Mais s’agit-il notapar exemple d’attaquer, de combattre, de critiquer ou simplement de discuter notasans parti-pris la valeur notades solutions offertes sur tant de points différents, il ne nous paraît plus possible de traiter la "théorie des sonantes" notaen bloc indivisible; la nécessité s’impose de savoir tout le temps ce qu’on notaveut réfuter pour ne pas tomber [

    - 73r -
  • folio 73v

    Cette question [

    Enfin notala troisième question à laquelle la "théorie des sonantes" est notainévitablement mêlée, est de savoir dans quelles conditions [

    - 73v -
  • folio 74r

    Puisque ce sens n’est pas l’opposition à erelemen, il ne peut être que l’opposition à er el em en. On affirme notades deux côtés qu’il y a un intérêt de premier ordre à savoir si [ ] et on reconnaît des deux côtés que toute autre notaalternative, comme nous venons de le voir, est exclue.

    Avant de poursuivre, il faut réparer une notatrès grosse omission. Toujours notaen supposant que tout le monde parle des liquides et nasales sonantes, non d’autre chose, il y a dans le sujet même des liquides et nasales sonantes, cet autre cas notacomplémentaire (cas devant voyelle): τανυ-. Pour ce cas on pourra répéter tout, du moins presque tout, ce qui a été dit pour le premier. 1° notaDe même que personne ne soutient *tentó-, de même personne ne soutient *tenú-. Mais 2° pour qui repousse *tenú- il n’y a pas [ ] mais troisièmement *te|nú-, notalequel ne peut avoir aucun équivalent du tout, de par la condition [

    - 74r -
  • folio 75r

    notaErste Note zu pagina 11.

    (1) C’est cet axiome qui sert au chapitre II à M. Schmidt à lancer contre l’r̥ sanscrit des arguments comme celui-ci, qui sont développés avec le plus entier sérieux: qu’il ne pouvait pas y avoir de véritable r̥ dans nir-r̥̥ṇa-, puisque le sandhi de nir-r̥̥ṇa- est complètement différent de celui de nī-riṇāti! Si incroyable que doive paraître un pareil point de vue à qui aura un peu médité la nature physiologique d’un r̥, nous avouons une chose: c’est que ceux qui ont notaété assez inconsidérés pour tirer de s-t-urm un argument en faveur de l’r̥ n’ont notaen effet aucun droit à récuser ensuite l’argument de nirr̥ṇa-.

    ! Zweite Note zu Pag. 11.

    (2)

    - 75r -
  • folio 76r

    Sans doute, si ce qu’on regarde comme essentiel en posant *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ est de les opposer à erelemen, notade dire que τατός ne contenait pas le même son que πέντε, dans de telles limites il est facile de saisir l’intérêt de *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ et de préciser notas’il le faut en quoi il consistenota. N’oublions pas que là fut, notade fait, la nouveauté de l’affirmation et le terrain ordinaire des premières disputes: mais là n’est pas la théorie des sonantes, du moins aucun des deux camps ne nous permettrait à l’heure qu’il est cette identification, ni M. Schmidt qui notane reconnaît point de solidarité entre nier notaun *en et admettre un *n̥, ni encore moins notases adversaires qui ne voudraient à aucun prix que la théorie notan’eût eu que ce sens négatif. D’un commun notaaccord, ce qui forme la théorie notaou en est le signe visible c’est donc de poser *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ en tant que "n’étant pas er el em en", cette seule alternative se posant notaencore, et cette alternative étant notacelle qu’on déclare grave.

    Il est possible qu’elle le soit. Ce qu’il faut de suite remarquer c’est que cette alternative rentre dans une catégorie définie, notaqui n’a généralement aucune gravité: celle où on n’oppose pas deux termes qui donneraient notades résultats différents, mais deux termes qui doivent donner le même résultat notanotaon discute notadonc sur une valeur absoluenota. notaL’immense différence de notatoute question comme *tn̥tós – *tentósnota(τατός, cf. πέντε)notanotaavec de toute question comme *tn̥tós – tentós (τατός) notaest qu’on prétend dire dans la première notade quoi était notadistinct dans la langue un certain terme [

    On ne parle de rien de semblable en demandant si tous les *r̥ sont er ou si tous les er sont r̥.

    - 76r -
  • folio 77r

    Ce n’est pas d’admettre, comme fait brut, l’existence en indo-européen des quatre sons *r̥ l̥ m̥ n̥ qui peut constituer pour personne un point de vue. Là notane sera donc pas la théorie des sonantes, s’il y a une notatelle théorienota.

    Pour notaattribuer à *r̥ l̥ m̥ n̥ une signification, il faut qu’on entende les opposer ou bien à *er el em en; ou bien à *erelemen; ou bien à r l m nconsonnes.

    notaTrès nette est la portée de *r̥ l̥ m̥ n̥ au premier sens, lequel revient à nier que τατός fût une forme qui ait dû contenir le même son que Μέντωρ. Mais cette proposition, notanaturellement enveloppée dans *r̥ l̥ m̥ n̥notapour qui les admet, a la particularité de pouvoir être soutenue sans admettre *r̥ l̥ m̥ n̥ (comme le fait précisément M. Schmidt); et notade n’être à aucun degré pour les sonantistes eux-mêmes ce qui nota? la doctrine sonantique.nota

    Il faut passer sans s’arrêter ànotaune des autres hypothèses [

    nota Opposés à *er el em en, – et ajoutons-le tout de suite à *re le me ne – [

    Si les seules syllabes qu’on notaeût à considérer étaient celles qu’on prend notarégulièrement pour exemple, savoir nota*dr̥- *tn̥tós de *derkó *tentó-, notaon ne pourrait qu’admirer la nullité de la question, vu que si un principe notaquelconque exige *tn̥tó-, notace *tn̥ peut d’un moment à l’autre ou instantanément se trouver reconverti en tentó- ou vice-versa.

    - 77r -
  • folio 77v

    Il n’y a de sanction notapossible que pour les cas comme *pr̥któs de *prek-, n̥-gonōs (ἄ-γονος) de *ne-gonos, parce que ceux-ci disent si un e est tombé ou non alors même que le résultat serait notachangé ensuite en *perktós, *en-gonos. Et par là nous venons de notalaisser voir aussi où est toute la question: elle n’est point dans r l m n, encore moins dans r̥ l̥ m̥ n̥, mais notaexclusivement dans ce qu’on déclare affirmer ou nier sur l’e (sur le sort de l’e). Celui qui soutient que *perktós, *prektós ont eu ce même résultat *pr̥któs et celui qui soutient qu’ils ont eu ce résultat différent *perktós, *prektós ne discutent pas sur l’r, mais exclusivement sur l’e, la question étant la même que si on discutait ce que donnera tekó-.

    - 77v -
  • folio 78r

    La restitution de *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ peut avoir pour différent, et même très différent objet, de nier que dans les syllabes qu’elle concerne (ex. *km̥tóm) existât un groupe tel que *er *el *em *en (*kemtóm), ou de nier qu’en ces syllabes existât un groupe comme *kemtóm.

    bifoglio 79-80

    - 78r -
  • folio 79r

    P. 50-52: δασύς

    P. 52-54: en donne an devant y etc. donc aussi ailleurs [ ] que en a d’abord donné an

    P. 54-69. hímsanti. adbhuta.

    P- 69-71. Impossibilité physique.

    P. 71-76. Cas des désinences comme πόδας.

    P. 76-80: insuwis ou preuves dans le genre de s-t-urm, sans [

    ——————————

    nota"Silbebildende nasale?" est l’interrogation qui sert notad’en-tête au chapitre IV. Il y a pour M. Schmidt une gradation notasensible dans le fait, ou dans l’invraisemblance, d’admettre un *r̥, et un *n̥. Le premier est encore possible pour lui en principe: nota(apparemment parce qu’il existe en sanscrit? quoique précisément M. Schmidt nie que ce témoignage ait une portée) notaet lui-même, j’ai eu occasion de le dire, ne craint pas [ (il en pose en effet lui-même l’existence, notaj’ai eu occasion de le dire, en des cas très spéciaux comme *títr̥tséti), mais le second, notaapparemment parce qu’il reste à un tout autre degré que r̥ dans la sphère notades pures spéculations et des notasimples chimères de notre esprit.

    Nous ne blâmons pas l’auteur de dresser notaainsi un mur de séparation dans son enquête entre r̥ et n̥; quoiqu’elle ne se justifie notaque par la différence des preuves post-ariennes, le preuves pré-ariennes étant notapresque en tout point les mêmes pour r̥ et pour n̥.

    - 79r -
  • folio 79v

    Ce que nous avons beaucoup moins réussi à comprendre, c’est l’ordre suivi dans la démonstration relative a n̥.

    notaComme intermède notainattendu aux preuves historiques vient notaensuite (p. 69-71) une exposition de principes sur la possibilité physique de faire entendre un n̥, sous invocation notad’une opinion notade M. Seelmann. Cette possibilité n’existerait qu’après une consonne homorgane, ainsi dans notaun groupe nota*tn̥, non dans notaun groupe comme nota*kn̥.

    Nous rentrons ensuite dans la question historique avec πόδ-ας, πόδ-α, (p. 71-76) etc. c’est-à-dire avec l’argument (notaexcessivement spécial et que nous notade-mandons la permission de laisser de côté pour ne pas enfler démesurément [ ]) notaque les sonantistes empruntent au "parallélisme logique" de λύκο-νς avec πόδ-ας. Cet argument a la particularité de se fonder sur notaune nécessité logique, et pas sur notaune nécessité historique. C’est en quoi il y a ici d’emblée notaun raisonnement

    - 79v -
  • folio 80r

    qui donne lieu à des scrupules en tant que forme de raisonnementnota. M. Schmidt ne combat l’argument qu’au point de vue du résultatnotaqu’il estime obtenu, non au point de vue de sa forme.

    Le chapitre se termine, notadernière surprise, par la réfutation de quelques preuves tirées comme celle de δασύς de l’action de n̥ sur les sons voisins, par ex. inanité du fait que le d manque dans pruss. insuwis (dingua) [ ] (p. 76-80). En quoi cette réfutation méritait-elle d’être séparée de celle de δασύς qui ouvre le chapitre, ou comment repasse-t-on de πόδας à insuwis, c’est ce qu’il nous a été notaimpossible de fixer.

    Il serait insuffisant de direnota, si l’on essaie de se faire une idée générale de ce notachapitre, que M. Schmidt ne classe pas les arguments de ses adversaires notaavant de les réfuter; ce désordre dans la réfutation n’est que la moindre fatigue imposée au lecteur; mais notac’est le mélange avec la critique de notathèses absolument personnelles à M. Schmidt, et [

    Pour M. Schmidt il est de toute évidence que son opinion sur him̃sati ou la non-valeur notad’une opinion sur insuwis est la même chose. Nous n’avons jamais rencontré de la part d’un critique une aussi notaformelle incapacité de se détacher des thèses personnelles, [

    - 80r -
  • folio 81r

    2. Méconnaissant ce fait, ce que je veux bien, [

    1° M. Bezzenberger [

    D’où il résulte notace que n’aperçoit pas M. Bezzenberger que nous ne pouvons jamais avoir μαρ-

    2° M. Schmidt ne manque pas, comme c’est son droit, de relever ce dernier point. Mais il est notafondamentalement d’accord qu’il l’avoue ou non notaavec M. Bezzenberger sur le fait que mr̥ devrait donner βαρ-. Pourquoi il attaque avec une sorte d’ironie M. Bezzenberger sur ce point, on l’ignore: c’est notasa propre doctrine.

    1.

    1. Grec βαρνάμενος est d’abord fort différent de tout cas comme s-t-urm parce qu’il appartient à une langue où αρ et ρα, καρδία et κραδίη, s’interchangent sans cesse, et où βάρναμαι a donc toutes les chances possibles d’être comme βάρδιστος un simple compromis entre *βράναμαι et μάρναμαι. – 2. Méconnaissant ce fait, ce que je veux bien, M. Bezzenberger préfère considérer βαρνάμενος comme le propre produit de *mr̥namenos et une preuve flagrante du r̥ pur, parce qu’on a βαρ- plutôt [

    - 81r -
  • folio 81v

    βρα- ne notapeut rien prouver. – βαρ- prouverait, mais il l’écarte en fait, sans dire [

    Enfin μαρ- qui est la [

    notaUne fois qu’on se place au point de vue commun de M. Schmidt et de M. Bezzenberger [

    β + αρ par opposition à la combinaison β + ρα ou μ + αρ [

    Insignifiants au même degré seraient *βράναμαι et μάρναμαι, comme κραδίη et καρδίᾱ. Le fait sur lequel on spécule est qu’on ait β devant αρ, lequel ne nécessite pas en tant que αρ le β. Ce fait lui-même n’a point d’importance [

    M. Schmidt admet-il à un moindre degré que M. Bezzenberger que mr̥-, avec r̥ pur, doive avoir pour conséquence βαρ- (ou du moins βαρ- ou βρα-)?

    - 81v -
  • folio 82r

    Le fait d’affirmer *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ constitue-t-il une "théorienota", comme le suppose notadu premier coup M. Johannes Schmidt? Ce serait un peu beaucoup s’avancer. Il constitue notaau moins une restitution, comparable par exemple notaà ce titre à la restitution *dh, *k2.

    Les conditions auxquelles doit répondre une restitution indo-européenne sont de rendre compte du post-arien comme du pré-arien. Dans le cas de *dh, *k2, le pré-arien manque; la restitution est unilatérale. Dans le cas de *r̥ *l̥ *m̥ *n̥ le pré-arien existe, la restitution est bilatérale. Là est la différence comme restitution, mais on veut parler de théorie.

    Dans un seul cas la restitution nota*tn̥tós pourrait passer pour avoir une importance théorique; c’est celui où on l’[

    - 82r -
  • folio 82v

    L’intera pag. 82v è cancellatanota.

    - 82v -
  • folio 83r

    Sur l’absence de preuves notad’un r̥ européen – qui est le sujet du chapitre suivant –, M. Schmidt a selon nous raison, si l’on entend par preuves des preuves positives. Les partisans de r̥ pur ont été mal inspirés en invoquant comme de telles preuves le t du germ. s-t-urm, nota(*sr̥mo-) et autres faits de ce genre tendant à établir que sr̥ aurait été traité comme sro (s-t-rōm = *sroumo-). notaL’idée d’un parallélisme entre sr̥ et sro-notaest ce qu’il y a de plus complètement contraire à une saine appréciation physiologique du r̥, lequel exige précisément le même traitement que sa-, se- ou le ser- de M. Schmidt.

    Par là tombe subitement le prétexte même des discussions, mais notacomme M. Schmidt, suivant ici ses adversaires, admet encore plus formellement qu’eux que sr̥ aurait les mêmes effets que sro-, et que c’est à ce signe même qu’on notareconnaît notaqu’il s’agit d’un notaer ou d’un r̥, il y a des moments où la discussion devient inextricable, ou demanderait des pages pour être analysée.

    —————————

    nota(1) Quand les "sonantistes" compliquentnotade leur côté la discussion en disant des choses aussi absurdes que de prétendre que βαρνάμενος prouve r̥, comme si cela contenait quoi que ce soit de plus caractéristique quenota

    - 83r -
  • folio 83v

    notaκραδίη : καρδίᾱ, il faut renoncer à rien dire

    bifoglio 84-85

    È scritta solo la pagina 84r.

    - 83v -
  • folio 84r

    Après avoir essayé de montrer qu’en hindou, où l’r̥ existe, le témoignage de l’r̥ n’a au fond point de valeur, M. Schmidt passe aux langues européennes lesquelles n’offrent pas d’r̥, et fait consister (chapitre III) sa démonstration non à réfuter que αρ, ρα puissent provenir de r̥, mais à réfuter que les preuves spéciales alléguées en faveur de r̥, par exemple le t de germ. s-t-urm (*sr̥mos), assimilé au t de germ. s-t-rom (*sroumos), constituent notades preuves notaréelles. notaNous abondons dans ce sens, mais ce qu’il y a de curieux c’est que justement la théorie de M. Schmidt exige s-t-urmnotasi l’r̥ était un vrai r̥, en vertu de ce principe (du reste notaéminemment faux, dont nous notanous sommes abstenu de parler, mais qui est notaappliqué tout le temps) notaqu’un "r̥" pur aurait les mêmes effets qu’un ret que c’est à ce signe qu’on le reconnaîtrait. notaAinsi au chapitre II le fait que nī-riṇāti reçoit un autre sandhi que nirr̥ṇa- notaétait donné comme une preuve notatoute claire que l’r̥ sanscrit n’est pas un r̥ (autrement il faudrait "nīr̥ṇa"), notaet dans le chapitre même le fait qu’on ait μάρτυς, ἥμαρτονnota(avec μ, non β) comme une preuve qu’on n’a pas eu *mr̥- pur (page 29)

    bifoglio 86-87

    - 84r -
  • folio 86r

    notaLorsqu’on dit que dans certaines formes l’indo-européen [

    notaAu premier sens, l’importance de l’hypothèse r̥ l̥ m̥ n̥ est facile à fixer. Elle est aussi importante pour le post-arien que pour notale pré-arien. Pour le post-arien, il est notanaturellement [

    - 86r -
  • folio 86v

    notaSi la restitution *r̥ *l̥ *m̥ *n̥nota, par ex. dans *km̥tóm, signifie que nous devons exclure pour les syllabes notaqui sont en cause l’hypothèse *er *el *em *en (*kemtóm), rien n’est plus facile que de fixer la portée notaet l’intérêt de cette restitution. Elle est aussi capitale pour la période post-arienne que pour la période pré-arienne. Du côté du post-ariennotail y a un intérêt à savoir que α - un - in etc. (ἑκατόν) ont un autre prototype que εν - en - en etc. (πέντε). Et du côté du pré-arien, que *tentós n’était pas plus resté *tentós que *kleutós n’était resté *kleutós, mais avait donné "autre chose". – N’oublions pas que notac’est de cette base notal’hypothèse *r̥ *l̥ *m̥ *n̥: on supposait jusqu’alors *kemtóm (nota=*penke) comme prototype de ἑκατόν, et notad’autre part *tentósnota(= scr. tántum) comme notaseul produit de *tentós, qui n’aurait pas été affaiblissable en pré-arien. notaAjoutons que même aujourd’hui, à tout instant la discussion sur r̥ l̥ m̥ n̥ versenota, si l’on n’y donne une continuelle attention dans cette simple [

    - 86v -
  • folio 87v

    (capovolto)

    notaPoser r̥ l̥ m̥ m̥notapar exemple dans *km̥tóm "cent", équivaut-il à nier qu’on eût dans cette forme *kemtóm ou [

    la forme qu’on exclut est-elle simplement *kemtóm, ou est-elle [

    - 87v -
  • folio 88r

    Nous n’avons sur ce qui a pu donner naissance notaaux s, notaaux k, notaou aux enotaexistants en indo-européen aucune notasorte d’indication, et personne notan’attend qu’il [

    Ce n’est pas là ce qui peut notasurprendre, mais notac’est au contraire qu’il n’en soit pas de même pour i, pour u, et pour les sons qu’on peut provisoirement désigner par r̥ l̥ m̥ n̥. Le fait que notapour toutes les fois que ces sons notase présentent, on est en présence d’un produit secondaire, est un détail certain, mais un détail très extraordinaire notaet curieux du système [ ] indo-européen.

    Même si l’établissement du son exact de r̥ l̥ m̥ n̥ (i u) était notabut, [

    Mais en réalité ce n’est jamais là [

    D’autant moins que le maximum de divergence notaest r̥ ou er [

    En effet on est contraint de la discuter, même si le but notadirect n’était [

    Or, aussitôt introduite notapar une porte, cette seconde question prime tellement l’autre par son importance et son étendue, qu’elle devient le seul objet véritable.

    - 88r -
  • folio 89r

    Il en résulte 1° [

    Mais 2° [

    L’autre côté de la démonstration notaa le malheur d’être déductif, uniquement fondé sur la préalable hypothèse d’une loi générale qui se serait exercée, et sur l’appréciation du plus ou moins de chances qu’elle avait nota(selon la formule qu’on lui reconnaîtra) de transformer er en r̥ plutôt qu’en autre chose. De sorte que par la nature même notade l’argument, nota[ ] notales négations, notaet les contre-thèses partielles. Puisque tout se déduit ici d’une loi générale qu’on commence par admettre, la discussion notane s’ouvre que devant une contre-loi générale positivement énoncée, sans peine de ne plus savoir ce qu’on discute.

    Nous disons donc qu’une doctrine précise sur [ ] est nécessaire notacommemoyen si l’on discute simplement notale fait que l’indo-européen ait possédé les [ ]nota, et si c’est cela qu’on entend par théorie des sonantes.

    Mais est-il quelqu’un pour qui ce moyen ne soit pas le but, [

    - 89r -
  • folio 89v

    Au lieu que toute affirmation ou négation sur e, par opposition à ä, etc. ne peut être conduite que d’un seul côté, parce que nous n’avons aucune idée de l’origine de e.

    En admettant notad’abord que l’intérêt central de la question des sonantes (car on ignore notaabsolument notaoù réside au juste cet intérêt et en quoi consiste la question des sonantes), soit de savoir [ ] il est à constater que cette question peut [

    On peut constater r̥ l̥ m̥ n̥ d’après les origines, ou d’après les produits, en disant que [

    Au lieu que l’on ne peut [

    La première partie de la réfutation a l’avantage de se mouvoir dans [ ] de sorte qu’ici, il suffit de nier, et nullement obligatoire d’affirmer [

    - 89v -
  • folio 90r

    Nous n’avons pas d’indication sur ce qui a pu donner naissance à un s, à un k, ou à un e indo-européen, notasur ce qui a pu les précéder. Personne n’attend que nous devions en avoir une. Ce qui est notadigne de remarque, ce n’est pas cette irréductibilité, mais au contraire le fait que d’autres éléments, par exemple i, u, et ceux qu’on peut provisoirement désigner par r̥l̥m̥n̥, n’apparaissent pour ainsi dire jamais notasous d’autres conditions que celles d’un produit secondaire, notaappelant un terme antérieur du simple fait qu’notails existent. Pour être notafamilier notaet notoire, ce détail notane cesse pas notad’être une des circonstances les plus extraordinaires et les moins prévues de l’état de notachoses indo-européen: notaet c’est sur cette situation exceptionnelle notade i u r̥ l̥ m̥ n̥ que toutes les parties de la "question des sonantes" se développent.

    - 90r -
  • folio 91r

    notaOn peut 1° contester r̥ l̥ m̥ n̥en invoquant les origines: notasoutenir par ex. que *tentó-, pour une raison quelconque, ne devait pas, ou n’a pas pu, donner par affaiblissement *tn̥tó-. Dans ce cas, notal’argument qu’on emploie suppose une théorie sur les affaiblissements indo-européens, et c’est notadonc cette dernière théorie qu’on discute, non une question relative aux sonantes r̥ l̥ m̥ n̥, ni même aux espèces r l m n, notani même aux espèces r l m n et i u, ou à d’autres espèces. Dans ces cas également, notale débat se porte non sur un état de sons (skó-, pektó-, tn̥- ne forment aucun état de sons, c’est à dire aucun état de sons systématiques), mais exclusivement sur un phénomène (sekó- > skó-; pektó- > pektó-; tentó- > tn̥tó-), non sur la notadistinction qui est la plus grande distinction possible en linguistique, notadussions-nous faire sourire avec cette vérité.

    Dans ce même cas enfin, tout se passe du commencement à la fin dans une période antéhistorique.

    - 91r -
  • folio 92r

    notaUne première question – la seule notaà laquelle s’applique proprement notale nom de question des sonantes – est de savoir quel prototype il est notapossible d’admettrenotanotad’après les données combinées des périodes historiques pour le son qui notaprécéda germ. un = grec α = scr. a; ou germ. ur, grec αρ, ρα, scr. r̥. notaOn peut contester notaque notales formes historiques soient notaconciliables avec un prototype r̥, n̥, [ ] C’est là une question éminemment semblable à celle de savoir quel prototype est notale meilleur pour un lat. f = gr. θ = scr. dh. notaCette première question de l’aveu général ne peut concerner ni iu (et j, w), ni même rlmn, mais uniquement r̥ l̥ m̥ n̥, ou ce qu’on voudra supposer à leur place. Une question qui, d’autre part, ne puise [ ] purement analytique reconstructive, et notane suppose aucune doctrine ultérieure soit de la part de l’opposant soit de la part de l’adhérent.

    2. Aussitôt qu’on introduit quelque notacontroverse sur r̥ l̥ m̥ n̥ jugés notaselon leurs originesnotaet non plus d’après leurs produits, c’est une toute autre question qu’on remue, et sur laquelle on met chacun en demeure de se prononcer subitement.

    C’est la question de l’affaiblissement indo-européen [

    Ici, [

    - 92r -
  • folio 93v

    notaSi je nie ou si j’admets [ ] c’est là une première question notadélimitée notan’ayant par parenthèse aucun droit de s’notaintituler question des sonantes. notaC’est la pure et simple question de l’affaiblissement indo-européen. Celui qui pose une thèse, ou notasimplement notaqui notaen combat une sur le résultat de *tentó- affaibli, a nécessairement en même temps une opinion sur le résultat de *tenó- *tekó-, *tektó-, *teiktó-, *trektó-, *tagó,notasans qu’il lui soit permis de séparer *tentó-, notaou de ne pas faire entendre notaau cas contraire que c’est tout cela qu’il veut traiter sous le nom de *tentó-. Aussi non-seulement cette notacontroverse-là n’a-t-elle pas plus de rapport avec r̥ l̥ m̥ n̥ qu’avec r l m n, mais pas plus de rapport avec r l m n qu’avec tous autres phonèmes en général. De plus cette question [

    - 93v -
  • folio 94r

    Il y a cependant un point sur lequel les deux partis sont d’accord, pour le placer notahors de la théorie des sonantes. Qui pose *r̥ l̥ m̥ n̥ exclut, entre autres, dans les mêmes syllabes *er *el *em *ennota(ainsi que *re *le *me *ne) ou affirme que τατός ne contenait pas le même son que πέντε, notani τραπέν le même que τρέπων.

    De ce côté la portée théorique de *r̥ l̥ m̥ n̥ est large notaet claire. Là fut peut-être aussi, dans l’origine, presque le seul terrain de dispute. Mais là n’est pas ce que M. Schmidt attaque sous le nom de théorie des sonantes: il admet autant que ses adversaires que *tentós s’était réduit notad’une façon ou d’une autre. Là n’est pas davantage ce que les sonantistes revendiquent comme leur bien, du moins comme leur théorie propre: ils laissent entendre que celle-ci contient de tout autres vérités que cette première vérité élémentaire qui n’exige pas même qu’on admette positivement *r̥ l̥ m̥ n̥. Force est donc de chercher plus loin ce qui serait la caractéristique de la théorie des sonantes.

    Il ne reste plus guère que deux hypothèses.

    Toujours en partant de *r̥ l̥ m̥ n̥, leur sens serait d’exclure, non comme auparavant *er el em en et *re le me ne, mais notaspécialement *erelemen et *relemene: ce qui peut en effet donner lieu à des vues théoriques, dont il restera seulement à préciser le sens.

    bifoglio 95-96

    È scritta solo la pagina 95r.

    - 94r -
  • folio 95r

    notaLa série des objections empruntées aux nasales se termine par un chapitre allant de la p. 87 à la p. 159 sous le deux titres: "VI. m und n als Vertreter von mn. VII. Bewahrung von mn." Il serait contraire à la vérité de dire qu’on discerne à première lecture quel argument se développe au cours de ces deux chapitres, du reste instructifs et intéressants pour qui s’occupe du groupe mn. C’est avec beaucoup de peine qu’on arrive même à savoir quelles formes sont l’objet du débat dans le notadéfilé de -mn- qui passe sous nos yeux sans que nous y fussions préparésnota. Les formes qui donnent lieu à [

    - 95r -
  • folio 97r

    (Note zu Pagina [ ])nota

    —————————

    (1)varimṇás et variṇā́ donneront la même chose: indifféremment indo-eur. *werömno-, quelle que soit la raison postérieure de la divergence, que nous pouvons seulement nous expliquer [

    bifoglio 98-99

    - 97r -
  • folio 98r

    "VI. m und n als Vertreter von mn. VII. Bewahrung von mn."

    Il serait contraire à la vérité de dire qu’on discerne notaà première lecture quel argument notaau juste se déroule à travers les pages; ce chapitre notaest du reste instructif et intéressant pour le groupe mn. C’est notaavec beaucoup de peine qu’on arrive notaà savoir même notasur quelles formes notaporte ce grand débat. notaDéfauts qui ne tiennent qu’à l’ordonnance, et a la disproportion du commentaire [ ]Ces formes (je ne crois du moins pas me tromper) sont: 1. Les deux instr. véd. [ ] auxquels s’ajoutent quelques [ ] 2. Les cas comme budhnás – ags. botm, notaexpliqués comme indiquant *bhudhmnós (cfr. πυθμήν) par une explication valable ou non valable [

    Le caractère commun de *bhudhmnós et de *raçmṇā́ est de présenter, après consonne, le groupe -mn-. Tout dans les titres, dans l’exposition notaet dans la marche de l’investigation faisant notaprésager qu’il s’agit notaau contraire d’une enquête sur -mn- hors de toute circonstance spéciale, il est pardonnable qu’on ne saisisse pas d’abord la relation notade l’étude (qui occupe notaau centre du volume plus d’un tiers des pages).

    notaEtant donnés *raçmṇā́ que nous tenons avec M. Schmidt pour certain contre les essais de [ ], et *bhudhmnós qui est notamoins incontestable, le traitement est sans aucun doute contraire à ce que nous devons attendre. Reste à notasavoir en quoi il y est contraire, notacar par le fait qu’ici deux nasales sont en jeu, les choses se compliquent.

    D’après le type général des thèmes en -men-, l’anomalie de raçmṇā́ n’est notapas le moins du monde de ne pas présenter ra|çm̥|nā́ comme c’est la pensée constante de M. Schmidt, explicitement formulée p. 151, mais de ne pas présenter ra|çm|(n)ānota(comme datif raçmanē, notainstr. vartmanā).

    notaIl est possible que notal’attentive étude de ce qui se passe à cet égard en indo-européen aboutisse à dire un jour qu’en effet, notaou du moins au point de vue strictement phonétique, notasi rien d’autre ne s’y mêle, on est en état de décider entre -tm̥nā et -tmn̥(n)ā. Jusqu’à présent les éléments mêmes d’une telle étude manquent [

    notaOn n’arrive pas du premier coup à démêler de quoi il s’agit dans ce chapitre, du reste fort instructif et intéressant pour qui veut s’occuper du groupe mn.

    - 98r -
  • folio 99v

    (segue da 33r)

    non plus admettre raçmṇā́, si l’on est sonantiste. 3° Prouver qu’on a eu raçmṇā́ est donc porter un coup sensible aux sonantistes. Et enfin 4° dans tout cela il n’est pas question de trancher une seule question positive, notapar exemple de dire si *raçmnā́notadevait être *raçmnā́, oupouvait simplement l’être, ainsi de suite. Il suffit qu’on notaait opposé deux étiquettes, notasonantiste et anti-sonantiste, dont on serait préalablement très embarrassé de dire notasi elles correspondent à quelque chose.

    Mais nous nous trompons encore: car la véritable objection (dont on ne pouvait se douter avant la page 151) n’est pas que raçmā́exclue notaun ancien*raçmanā(-mn̥ā), mais qu’il exclut raçm̥ṇā́.C’est sur l’m, pas sur l’n, comprenons bien la chose, que tout porte, vu en d’autres termes [

    Nous allions oublier notad’ajouter qu’à propos de raçmā́ M. Schmidt donne une dissertation réellement intéressante sur le traitement de mn dans les différentes langues de la famille, et où il y a beaucoup à apprendre.

    C’est ce qui fait que le chapitre de raçmā́, a l’étendue dont nous parlions. Toutefois comme le but est, si nous ne nous tromponsnota, uniquement de montrer que raçmā́ peut bien sortir de *raçmṇā́, par opposition à l’idée qu’il serait l’instrumental d’un thème raçmā́-, le profit qui peut résulter de cette digression a été escompté d’avance plus haut.

    L’idée seule que nous pourrions trancher sans une [

    - 99v -
  • folio 100r

    Système de Schmidt.nota

    J’ai donc cherché de toutes mes forcesnota, en réunissant les indications éparses, à me recomposer à moi-même le [ ], et je suis arrivé au résultat suivant qui, notaj’ai lieu de l’espérer, n’est pas notaloin notasur un point essentiel de la pensée de l’auteur, quoique je ne puisse naturellement en garantir la fidélité absolue en l’absence notade toutes explications formelles de M. Schmidt

    1° Dans l’affaiblissement ordinaire, notala disparition complète de l’e est un phénomène qui n’a lieu que devant consonne simple. Ainsi aḱan et aǵman [

    notaL’e subsiste au contraire, sous la forme d’un son faible, toutes les fois que deux consonnes suivent: doncnota: ghestós et gemtósnota bhertós par une loi identique (le mnotaou r étant notac’est entendu une consonne comme toutes les autres).

    III. Dans l’affaiblissement extraordinaire, résultant de deux accents [ ], l’e disparaît sans laisser de trace même devant deux consonnes (sagdhí- contre ghastá-)

    Par conséquent aussi dans ce cas notaexceptionnel on aura un véritable r sonant notaindo-européen (p. [ ]): ainsi titr̥tsati, et non titertsati [ ].

    Toutefois pour le nasales, c’est non-seulement le e, mais aussi la nasale qui disparaît complètement, de sorte que l’on a a-dbhu-tasnotade dhembh- pour admbhutas pour adembhutasnota(degré gemtós) pour adembhutas; de même asaçćantī de senk2-

    Dans un cas seulement (himsati = *ghíghnséti) notadont nous notan’avons pas trouvé la raison développée dans le livre, l’affaiblissement s’est arrêté à la chute de l’e, et la nasale est restée, du reste comme nasale consonantique et non sonantique.

    On voit alors plus clair [

    Il n’y avait pas grand sens notapour le lecteur à notaentendre dire que gmtós était gemtós, surtout si on affirme subsidiairement que ce que nous marquons gm̥tós ne peut matériellement pas se prononcer autrement que gemtós (p. [ ]); mais il y a un sens notatrès digne d’être sérieusement considéré à voir si la non-chute de e dans ghastasnotaà cause de -st- est le même fait que la conservation d’une syllabe dans gatas (gemtós), à cause de mt exerçant la même influence

    - 100r -
  • folio 100v

    Il contenuto di questa pagina (tutta cancellata mediante un segno obliquo) riguarda l’accento lituano (vedi Accentuation lituanienne = Recueil: 537); cfr. 122v,127v e 128v.

    - 100v -
  • folio 101r

    Un fait incontestablement très curieux notaest invoqué par M. Schmidt comme premier argument, le fait que le r̥, dans les formes classiques dr̥-, tr̥-, ait pu rester sans allongement, alors que la chute du ẓ dans - etc., entraînait régulièrement cet allongement.

    Il est certain que ce n’est pas le fait que les mêmes formes ont une longue notad’après la scansion, dans le RV. (et partiellement dans l’AV.) qui peut expliquer comment dr̥- offre un r̥ bref notaen sanscrit classique. Bien au contraire, si dr̥- notaavec r̥ existait dans le RV., la question notadevient encore plus difficile en se précisant, et en devenant la question de savoir comment on notaput passer de r̥̅notavédique à r̥ classique (toutefois sans offrir dans ce cas [

    M. Schmidt dénoue les deux difficultés en disant que le Véda pour sa part n’a notaconnu ni dr̥- ni dr̥̄ḍ-, mais dr̥žḍhá- (avec conservation du ẓ partout où le vers exige une longue): que d’autre part le sanscrit classique n’a connu que dr̥ḍhá- parce que le ẓ [

    Il est possible que notale conflit entre véd. drdhá [sic] par syllabe longue et [ ] ne puisse recevoir sa solution que de cette manière. Dans ce cas on constatera que ce n’est pas pour le r̥ védique, mais [

    - 101r -
  • folio 102r

    notaIl est utile de relever par quels faits notale grec, appartenant notaau compartiment notagénéral des idiomes indo-européens qui ont connu kw, se détache très singulièrement de tous ces idiomes par les destinées qu’a eues chez lui ce kw:

    notaLe grec seul parmi les idiomes à kw est arrivé à des palatalisations. Aucun fait semblable à la marche de notakwe vers notate n’est connu dans un autre idiome à kwnotaque le grec (1).

    2° Le grec seul parmi ces idiomes, et en laissant de côté la tendance palatale ou non palatale, connaît notaentre dialectes absolument rapprochés une multiplicité notade formes lorsqu’il s’agit du kwnota(ce kw étant mis dans les mêmes conditions exactement): κις et τις; κότερος et πότερος; πέτταρες et τέτορες; βανά et γυνή; δέρεθρον et ζέρεθρονnota[

    [ἵππος et ι[κκος]

    Nous ne voyons pas notaque le groupe kw, là où sa présence est attestée, ait donné lieu à tant de difficultés étonnantes, et le fait qu’on pourrait opposer, que la langue grecque tendait spécialement à se débarrasser du w, aux peu de valeur, puisque certainement tous les Ϝ comme ceux de ΔιϜός et de Ϝέτος subsistaient pleinement au moment où quelque chose a dû se passer dans [

    ——————————

    (1)Il est bien évident que nous parlons d’une tendance caractéristique vers t,notaprovoquée par le son suivant et n’appartenant pas aux k comme ceux denotaδέκα. Il serait faux de dire qu’un fait comme la réduction générale de kw à k que subit l’irlandais diminue en quoi que ce soit. –

    3° point de désaccord des dialectes lorsque le groupe en litige était devant consonne. Du moins ce cas-là est excessivement rare: δαυχνᾱ thessal. et δάφνη. (αὐχήν et ἀμφήν?) (χλεμερός et θερμός cfr. χλαμύς –)nota

    - 102r -
  • folio 102v

    Nous croyons donc notale phénomène auquel est dû le π grec de πότεροςnotafoncièrement différent de celui qui a donné notale pnotaombrien de puturuspid ou le p gallois de [ ]. notaEt avant de supposer que cette thèse est un simple paradoxe, notaque l’on cite notaen gallois quelque chose comme κότερος, ou en notaosco-ombrien quelque chose comme τις et κις.

    —————————

    On permettra l’emploi de ce signe quoique le ϙ des inscriptions archaïques nota(ϙορινθος etc.) n’ait, cela va sans dire, aucune espèce de rapport, pour nous-mêmes, avec la signification [

    —————————

    notaIl n’y a rien que de conforme à l’idée que nous nous faisons actuellement [ ] si nous voyons qu’un idiome pour ainsi dire intermédiaire entre notal’Occident et l’Orient comme le grec n’a été ni complètement hors de l’influence européenne qui exigeait [

    bifoglio 103-104

    - 102v -
  • folio 103r

    Le gotique dulgs "la dette" notaavec son équivalent slave dlŭgŭnota(même sens), est aussi connu que le v. irl. [

    Cette famille de mots passe pour appartenir en propre aux langues du Nord de l’Europe, mais notail n’est peut-être pas impossible d’en découvrir notales traces en-dehors notades limites de cette région.

    1. Le mot grec, très rare, τέλθος peut notadifficilement passer pour une simple formation concurrente de τέλος "la taxe, les droits ou les frais à payer". Dans [

    notaNous n’avons pas notaà dédaigner pour un mot aussi mal connu notales indications du lexique d’Hésychiusnota. Celui-ci donne τέλθος: χρέος; glose notaqu’on n’aurait certainement notajamais vue en regard de τέλος(1)

    (1)On trouve pour ce dernier: (τέλος)τάγμα. πέρας. καὶτὸ καταβαλλόμενοντοῖς τελώναις.

    Ταλθύ-βιος

    Il y aurait plus d’une notaréponse à faire notaà qui prétendrait qu’un nom d’aussi notamauvais augure n’aurait jamais notapu être donné à un individu à sa naissance: entre autres qu’il n’est pas besoin qu’il lui ait été donné à sa naissance, puisqu’il y a des surnoms; ni même qu’il lui ait été donné pendant toute sa vie, puisqu s’agit d’un personnage de la légende.nota

    - 103r -
  • folio 103v

    2. notaLe zend drigu- "inops, pauper" présente une telle masse de variantes avec deregu- ou daregu- nota(sans parler de dregu-) qu’il est notaau moins très problématique notad’admettre notamême après les explications notadétaillées de Bartholomae K.Z. XXVIII, 6, qu’il s’agisse véritablement d’une racine avec i. Le plus fort argument en faveur de cette supposition (notaet que Bartholomae notan’emploie pas), serait peut-être encore de comparer le védique ádhrigu-ṣ(1). Plus faible est la preuve empruntée au superlatif contesté draēǵišto̅-temaēšva. Si donc deregu-, daregu- représentent, ce qui est malgré tout probable, une racine sans i, on peut très naturellement penser à y retourner (prosegue a 104r)

    —————————

    (1)En effet cet adjectif aurait d’aprèsnotale sens général de la traduction de Bergaigne un sensnotas’accordant admirablement à a + zend drigu-, quoique Bergaigne y voie (conjecturalement) á-dhri + gu de - "vache" (quarante hymnes du Rig-Véda par Bergaigne et Henry, p. 18, note 2). Lenotapluriel ádhriǵāvas par ā long ne prouve rien en faveur de la présence de - si, comme il estnotaà croire, adhríǵa-s est parent d’ádhrigu-ṣ.

    - 103v -
  • folio 104r

    (segue da 103v)

    l’europ. dhelg2h- "rester en dette, être dans la situation du débiteurnota [ou dans celle du créancier d’après irl. dligim, mais ceci tient à un simple renversement du passif en actif comme dans grec notaτίνω "je paie", τίνομαι "je notafais payer"]nota

    bifoglio 105-106

    Sono scritte solo le pagine 105r e 105v; il foglio 106 è numerato sul recto, ma sono bianche entrambe le pagine.

    - 104r -
  • folio 105r

    La méthode notatrès légitime de M. Schmidt consiste à rechercher notace que devient notapar ex. m̥ + manotadans des cas comme *a-gm̥-ma (1e pl.) où nous sommes étymologiquement certains du groupe -m̥ma-; à montrer que cela [

    notaCette démonstration se décompose en trois partiesnota, dont nous intervertissons les numéros dans l’intérêt de la clarténota: 1° -m̥ma donne -anma- (notanon -ama-). Exemple unique: áganma, ǵaganma et autres 1es pl. de gam- que nous tenons toutes notasi notre opinion intervient pour de simples formes analogiques sur áhanmanota. Hors de toute opinion notasur áganma, notaou sur ce que doit donner -m̥ma-, quelle probabilité y a-t-il pour que ce groupe phonologique nota– qui fait succéder directement l’explosion de m à son implosion – ait jamais pu se démembrer en nm [

    2° -n̥na- donne -āna- nota(non -ana-). Exemple unique ǵānā́ti (nota= gn̥nāti de la racine genA-, selon le notarapport incontestable de tout présent en -- vis-à-vis d’une racine en -A comme pŭnā́ti de pewA-, s’il n’y avait pasnotanota, ce que M. Schmidt oublie, krīṇā́ti de krejA-, montrant que la longue peut toujours avoir été introduite analogiquement d’après krītás)nota

    - 105r -
  • folio 105v

    notaChacun sera immédiatement frappé du désaccord entre les produits de nota-n̥na- et de m̥ma-, l’un donnant nota-āna-, l’autre -anma-, et cette difficulté est reconnue par M. Schmidt lui-même p.184, sans qu’il y soit apporté notade remède. Nous avouonsnota, même contre l’aveu de M. Schmidt, ne pas faire de cette différence un argument contre lui, car si quelqu’un a reconnu aganma comme produit régulier de agm̥manota(sans doute seulement dans ce cas), il devra naturellement poser notaaussi ǵannāti comme produit de gn̥nāti; or notail est très probable qu’un groupe ancien -anna- nota(ne provenant pas par ex. de adna-nota) a dû donner en sanscrit -āna-, de la même façon que sāman- est probablement pour samman- (v. ht all. samfto etc.). – Mais ces discussions sont inutiles. Il y avait un exemple tout autrement lumineux que ǵānā́ti, c’est celui de tanṓtinotaτάνυται (tn̥ + néu), notaque M. Schmidt oublie complètement notade mentionner à propos du sanscrit comme plus tard nota(p. 185) à propos du grec. notaIl ressort de cet exemple que tn̥ + néu donne exactement partout le même résultat que tn̥ + éu (tanús, τανύ-πεπλος).

    Reste la notacontestation très singulière, nullement parallèle à celle qui était relative aux nasales, dont la forme ćakrirā est pour M. Schmidt le prétexte.

    bifoglio 107-108

    - 105v -
  • folio 107r

    ~~ C’est un certain son qui doit notas’éliminer de toutes les formes quel que soit le genre de changement qui en notasera la conséquence pour elles; et non notacomme on s’obstine à l’imaginer un certain modèle notade forme qui doit être réalisé notaquels que soient les sons à sacrifier pour cela.

    ~~ Affaiblissement électif, notaproscrivant un élément sur le vu de sa qualité, et non sur le vu de son rôle comme [

    ~~ Confirmations particulièrement éclatantes: comme le fait que notadans *skembhAtós, [ ] où il aurait notaété bien simple de faire disparaître la voyelle faible A s’il s’était réellement agi de diminuer la forme, cette voyelle faible n’a subi aucune atteinte et que c’est l’e (placé en outre à grande distance du ton) qui seul comme toujours s’est trouvé notala voyelle sensible à l’atonie: *skm̥bhAtós, scr. skabhitás, et non skembhtós.

    nota~~ Ce n’est également que par le principe de l’affaiblissement électif qu’on peut notaarriver à comprendre notala réduction des eieu à ĭŭ. De tels groupes eussent infailliblement contracté en īū si notala langue cherchait simplement l’allègement des formes. Le fait que M. Osthoff enseigne en effet que c’est ainsi que les choses se sont passées nota(srutós n’étant prétendûment notaqu’une modification de srūtós, qui lui-même est [ ] notaet que M. Brugmann l’approuve ([ ]) montre simplementnota, comme nous le disions, notale peu de sens que les sonantistes ont notamanifesté de tout temps pour apercevoir [ ] car cette doctrine reste pour ce qui est des notapreuves aussi absolument notaindémontrée que possible.nota

    ——————————

    nota(1) Dans son Grundriss, on ne voit plus aussi clairement si [

    - 107r -
  • folio 107v

    notaOn peut dire – et c’est là une nouvelle corroboration de la théorie – que notal’étude de l’affaiblissement indo-européen aurait à elle toute seule permis de dire que l’accent indo-européen n’était pas un accent d’intensité à en juger par ses effets. À mesure que cette vérité reçoit plus de confirmation par notales données extérieures (au nombre desquels je compte le rôle musical de l’accent grec notadéfinitivement établi par les hymnes de Delphes, notala nature purement musicale notade l’accent latin soutenue avec autorité par M. Louis Havet, etc.), les linguistes de toutes les écoles s’enfoncent plus complètement dans l’idée opposée en attribuant à chaque occasion à l’accent des périodes anciennes notades actions de l’espèce intensive.

    ———————————

    nota(1) Relativement à la question de savoir comment un accent musical a pu provoquer régulièrement l’omission d’une certaine voyelle claire et s’accordant de préférence avec une note haute, je renvoie à l’ouvrage de M. Paul Passy, Les Changements phonétiques Paris 1885. L’explication de M. Passy notaconcorde avec celle que notaje m’étais obscurément donné à moi-même, sans arriver à une conception aussi notanette que la sienne.

    On dirait à un homme non prévenu qu’il y a quelque chose de commun dans ces réductions: iṃés, smés, jūnós, juwn̥bhis, [

    eiṃés esmés juwenós juwonbhis

    Cet homme ne le croirait pas, notaet il aurait raison en ce sens qu’il n’y a en effet aucune tendance [

    - 107v -
  • folio 108r

    Le 8e chapitre intitulé "Lange Sonanten und r̥r l̥l m̥m n̥n?" est une charge à fond contre quelques-unes des idées notaqu’il nous est arrivé personnellement d’émettre. Nous disons quelques-unes, car notales deux colonnes principales (l’affirmation que ce n’est pas pour rien que scr. ūīrnotaāām ont pour notre satisfaction et l’interprétation de la IXe Classe notades présents etc.) trouvent notaau contraire notaun partisan notadéterminé dans M. Schmidt, alors qu’elles sont passées sous silence notaavec un notaensemble par ceux-mêmes qui ont notaadopté notre identification notaphonétique de īrāām à [

    Il nous déplairait notad’avoir à transformer une partie de cet article en notaune espèce de plaidoyer pro domo. Depuis notalongtemps notad’ailleurs nous avions notale projet de montrer où étaient les points qu’on pouvait critiquer dans la théorie nota (prosegue a 108v)

    ———————————

    nota(1) Sans doute parce que cela semblait compléter la doctrine des notasonantes; notamais [ ]est essentiellement indépendante de la doctrine des sonantes. Elle consiste à dire, nota[

    et elle ne consiste que très accessoirement à dire que cette forme faible devait être précisée. notaOn a volontairement notasupprimé toujours le point principal, notaen essayant de faire croire que ce qui ôte tout sens à [ ] notales [

    M. Schmidt a notaeu tort (p. 168) de penser que cette théorie cherchait notaà exercer un prestige nota("Zauber") en s’appuyant sur le parallélisme [ ]; c’est au contraire le dernière chose qui ait une importance [

    - 108r -
  • folio 108v

    (segue da 108r)

    notades racines disyllabiques et comment il était possible de les résoudre; nous espérons que ce travail une fois publié satisfera M. Schmidt en lui montrant que toutes ses objections, souvent fondées à première vue, notaétaient loin d’être restées inaperçues. Il doit nous suffire ici de relever strictement ce qui dans le chapitre de M. Schmidt notan’a pas un intérêt spécial pour les racines disyllabiques, mais peut être considéré comme une objection adressée en général à toute théorie usant de r̥ l̥ m̥ n̥.

    La tâche nous est facilitée notapar M. Schmidt en ce que sur le premier point, le fait d’admettre notadans tīrnás etc. les longues r̥ l̥ m̥ n̥, il est absolument impossiblenota, malgré notala promesse du titre, de découvrir notamême incidemment l’opinion de notace savant. Cette opinion nous aurait notaprobablement forcé, quelle qu’elle fût, d’entrer dans le mécanisme des racines disyllabiques.

    Il ne reste notaainsi que l’opinion sur tiráti etc. et celle-ci nous permet notad’éviter toute intervention des racines disyllabiquesnota. Nous avons été le premier à dire que même hors de ces racines il se produit notapar intermittence des cas comme

    τανυ- ἀμόθεν (sm̥(m)-o)

    notareprésentant notamatériellement le même groupe qui se produit notaobligatoirement [

    Or comme ce n’est pas la provenance du groupe, mais le fait même de supposer quelque part un groupe comme tn̥(n)únotalorsque la forme ne contient pas rn qui sert notade thème aux attaques de M. Schmidt nous nous sentons très libre à l’aise.

    - 108v -
  • folio 109r

    (1) Adopté parce que cela semblait notacompléter avantageusement la doctrine des sonantes. Mais le contenu de la théorie des racines disyllabiques est essentiellement indépendant de la doctrine des sonantes. Il consiste à soutenir que soit -avi-, soit -ari-, -ani-, -ami- n’ont pas la même forme faible que -ō-, -ar- -an -am; ce qui prouve que l’élément -i- n’était à aucun moment absent des formes que l’on considère. Il ne consiste que très subsidiairement à dire que l’aspect pris notapositivement par le groupe faible était, avec une certaine probabilité, ū, r̥̅, l̥̅, m̥̅, n̥̅. On a notavolontairement supprimé toujours le point principal, et essayé de faire croire que le sens de la théorie était d’avoir imaginé que des r̥̅l̥̅m̥̅n̥̅ longs existaient, puis d’avoir indiqué par quoi ils étaient représentés.

    - 109r -
  • folio 110r

    Passons sur l’argument de ī́rtē. M. Schmidt veut prouver que cette forme (moyen de iyarti) n’aurait jamais pu avoir un ī long notasi le r̥ n’avait contenu une espèce de voyelle, actuellement fondue avec l’i dans l’ī. Dans iy-āya, dans iy-arti lui-même, le redoublement consiste en iy-, non en i-nota. Pourquoi, – c’est ce qu’il est difficile de dire; mais le fait est tel; et il est confirmé par cet autre fait que nous notane trouvons pas en classique "yāya" ou "yarti" (comme notanous avons yánti = *i-ánti). Dès lors, placé dans une position implosive, le groupe de redoublement n’a pas à apparaître sous une autre forme que ī, et il est bien inutile de chercher une cause spéciale à cet ī. Ce qui est notaplus surprenant, et ce qui aurait pu notaen effet donner à M. Schmidt un argument nota(naturellement tout local) contre la théorie sonantique, ce n’est pas la quantité de l’ī, c’est le fait notaqu’il soit en position implosive, c’est-à-dire que le r ne soit pas r̥ (iyr̥). notaUne forme īrtē et même avec i bref "irtē" n’est pas dans l’ordre général de la "théorie sonantique". Ce n’est pas le lieu de rechercher à quoi peut être attribuée cette infraction singulière aux [

    - 110r -
  • folio 111r

    notaPour teréti:

    kr-ánta (p. 171) mais teréti (pp. 185-186) et sans doute aussi vanḗma

    Que Schmidt ne suppose point d’e (em etc.) là où il n’y avait pas d’e. Ainsi drāghemn serait contre son principe. Assez grande différence avec sonantistes [

    - 111r -
  • folio 112r

    D’autres phénomènes se produisent dans l’affaiblissement extraordinaire – provoqué soit par la grande distance de l’accent (p. [ ]) soit par la présence de deux accents circonvoisins (p. [ ]). Dans ce cas, contrairement à ce qui avait lieu dans l’affaiblissement ordinaire, l’e peut être supprimé même en syllabe fermée: *πτρυ-φάλεια, sa-gdhi- = sá-ghstí

    Le résultat notatrès logique, si un r était en jeu, est que dans ce cas par exception un r̥ pur a existé en effet en indo-européen (p. [ ]). notaDonc aussi sans doute un n̥ pur? Non; cette dernière consonne est tellement rebelle à une application vocalique, que même en se trouvant notacomme l’r de *títr̥tséti prise entre deux consonnes et formellement notadestituée notacomme lui de tout e ou e d’appui, elle n’a pas fait syllabe; on a eu, après le départ de l’e, notaghíghnséti en trois syllabes (scr. him̃sati), notadans les mêmes circonstances où títr̥tséti vocalisait son rnota

    notaTels sont autant qu’on [ ] les éléments du [

    - 112r -
  • folio 113r

    Pour les deux affaiblissements p. 78-79 très importantes [

    En syllabe "fermée", notala disparition de l’e n’est jamais totale (notadu moins dans l’affaiblissement ordinaire). C’est pourquoi l’on a symétriquement pektós, tentós, bhertós. Il semble notapermis de rapporter à la même règle prektós, malgré [

    En syllabe ouverte, les choses n’ont plus cet aspect simple. Si la règle était notaici que la disparition de l’e est autant que possible notacomplète, c’est-à-dire notacomplète toutes les fois que notades consonnes mises en contact par la chute de l’e ne formaient pas un groupe nota[ ], on ne pourrait raisonnablement notaaccuser M. Schmidt d’aucune inconséquence.

    La différence de traitement kṣ-an (rac. ghas-) et [ ] est motivée en se plaçant [ ] prekóm [

    Même medhús est motivé du moment [ ]. Mais ce qui n’est plus notamotivé, ce dont nous chercherons notavainement le sens en nous plaçant [ C’est que tout à fait dans le même groupe et dans des groupes éminemment faciles à notamanier comme on voulait, nous ayons notaà ce qu’enseigne M. Schmidt [ ] Il s’agit de l’affaiblissement des groupes comme teré-, tenú- (syllabe ouverte avec r l m n comme [

    notaCe qui est d’autant plus bizarre qu’il ne paraît pas qu’on ait keAía [

    - 113r -
  • folio 113v

    nota(1) Eminemment fausse serait l’objection consistant à dire que le "sonantisme" n’explique pas davantage notason tn̥(n)ú en regard de tnú. Ce dont il s’agit notaici est en effet de notafixer les règles de la chute de l’e. Le système Schmidt fait dépendre la différence τνυ- et τανυ- notades règles de la chute de l’e; le système sonantiquenota, c’est son immense différence, ne l’en fait pas dépendre, puisque l’e est absent aussi bien de tn̥ú que [ ] (et aussi bien de duō que de dwis)

    Mais cette objection a une très bonne valeur pour montrer notajustement la notamultiplicité des thèses notaindépendantes les unes des autres qu’il plaît de confondre dans les deux camps sous le nom de théorie des sonantes, et sur lesquelles on n’aura jamais une clarté tant qu’on les confondra. notaOn ne pourra jamais assez répéter que la question de l’arrangement des phonèmes à la suite des chutes de e, n’est pas la question de la chute de e. Si la théorie des sonantes entreprend de donner à toutes les deux une certaine réponse, elle est notaplus coupable en ne voyant pas elle-même que ce sont là deux thèses notadistinctes que celui qui l’attaque [

    notaOn ne comprend pas te en regard de kté- si la différence dépend du phénomène qui a atteint l’e. On la comprend seulement si c’est là une chose notarelative à l’r et indépendante.

    - 113v -
  • folio 114r

    notaUne étymologie notavraiment notadigne d’être combattue notaque M. Schmidt émet à ce propos notaconsiste à identifier le second membre de δέσ-ποινα aux mots connus [

    notaCe n’est notapourtant par simple hasard que δέσποινα a pour masculin δεσπότης, et cette notaconsidération reste notaplus forte notaselon nous que toutes les étymologies, et même toutes les difficultés auxquelles donne lieu le traitement de [

    - 114r -
  • folio 115r

    notaTout le livre aurait été plus clair si (indépendamment notade toutes autres distinctions), M. Schmidt avait déclaré dès l’abord qu’il établit une barrière notaabsolue entre liquides et nasales.

    notaPhysiologiquement, les liquides peuvent fonctionner comme voyelles (pp. [   ]); les nasales ne le peuvent pas (p. [ ]), ou ne le peuvent que dans certaines combinaisons.

    Historiquement, en considérant les états, plusieurs langues ont connu r̥, par ex. l’indo-européen (titr̥tsáti p. 000 notaqu’il ne faut pas confondre avec bhr̥tás), le sanscrit, le slave. notaC’est seulement la nasale n̥ qu’aucun état [

    Historiquement, en considérant les successivités, ce qui donne r̥ ne donne pas n̥, par ex. titertséti donne r̥pur indo-européen; au contraire [ ] ne donne non-seulement pas n̥ pur, mais pas même en; il donne n.

    notaAinsi à tous les points de vue possibles, on retrouve la même séparation absolue, qui est le véritable lien de tout le livre entre mn d’une part: rl de l’autre. Ce n’est qu’au moment où on a compris cette opposition régulière entre liquides et nasales qui est partout sous-entendue et nulle part exprimée qu’on a enfin la clef de [ ] et de la division même des chapitres.

    - 115r -
  • folio 116r

    (1) Seulement les idées notade M. Joh. Schmidt sur l’infixe, sur la possibilité d’avoir un infixe quand le groupe n’est pas phonologiquement très uni, comme [ ] et l’impossibilité d’en avoir un s’il était très [ ] (p. [ ]), nous plongent notadans une profonde rêverie. Si jamais le mot d’infixe a pu avoir un sens, il signifie que des éléments significatifs différents notap. ex. jeu et g (non notales éléments notaphonologiques différents d’un groupe significatif irréductible jeug-), ont été dans certaines formes placés dans une autre syntaxe que d’habitude: donc tantôt notajeu+g+to- ou jeu+g +no-, tantôt jeu+ne+g-. Sans aucun doute possible, la théorie de l’infixe se confond notaainsi avec la théorie de l’analyse des racines indo-européennes, sous la peine immédiate de n’être plus la théorie de l’infixe, mais notade devenir l’étude d’une loi phonétique ayant introduit des éléments comme -ne- ou -n- au centre d’un groupe phonique indo-européen autrement impossible. Un présent comme yunáǵmi, s’il est indo-européen, notaindique que seul jeu- contenait l’idée fondamentale, ce qui est du restenota, dans un grand nombre de cas, encore directement confirmé. Confirmé soit par la présence de la racine mère: yŭ-tas = yu-k-tas; soit par la présence d’une racine soeur [

    bifoglio 117-118

    Sono scritte solo le pagine 117re117v; il foglio 118 è numerato sul recto, ma entrambe le sue pagine sono bianche.

    - 116r -
  • folio 117r

    Une équivoque [ ] nous a toujours paru régner [

    Si notac’est r̥commer̥, notaet a l’époque où il était r̥, qui notaest censé avoir agi consonantiquement à la façon d’un r, de telle manière qu’un grec βαρ- notapour mr̥- un germ. stur- pour sr̥- serait le témoin notaoculaire de l’époque notaoù on prononçait encore r̥, nous répudions notaquant à nous d’avance et absolument ce point de vue. Un groupe s explosif + r implosif (= sr̥) n’avait pas à donner les effets propres au chaînon explosif sr-. C’est pourquoi aussi l’iranien, même s’il connaissait encore le r̥ puraumomentoù il changeait pra- en fra- ne pouvait être tenté à aucun moment notade changer pr̥- en fr̥-; ou c’est pourquoi encore le sandhi hindou diffère entre [   ] (sauf qu’ici il s’agit de la différence entre consonne notaexplosive + rnotaimplosif avec consonne notaimplosive + rnotaexplosif, notaet non avec chaînon explosif notaformé de consonne + r).

    C’est seulement au moment où un r notaexplosif, donc autre chose qu’un r̥, a touché la consonne précédente qu’on a pu avoir βρ - str. Il résulte de là que dans une langue comme le grec qui a conservé en général les doublets κραδίη - καρδίᾱ, nota δρατός - δαρτός etc., la forme βαρνάμενος n’a certainement aucune valeur particulièrenota; étant bien certain que βαρνάμενος repose, comme le suppose M. Schmidt sur quelque βρανάμενος perdu, lequel notaa ni plus ni moins la même valeur que le cas banal κραδίη. C’est seulement ce cas banalnota, c’est-à-dire la perpétuelle fluctuation entre ρα et αρ qui est à la fois notal’argument positif à faire valoir pour [nota

    notaQuelle est dès lors la valeur démonstrative notaexacte qui reste [ ]. C’est qu’au moment où les différentes langues ont notatendu à se débarrasser [ ] (donc notanon au moment de notasa présencenota, mais au moment de son élimination) une double solution s’est partout présentée,

    - 117r -
  • folio 117v

    et l’argument que M. Schmidt oublie de réfuter [

    Dans une langue où notaà la différence du grec une certaine solution très constante du r̥ est arrivée à prévaloir comme c’est le cas pour le baltique avec son ir, les cas comme stirnanota([ ] srna) pourront avoir notaen revanche (à priori, et s’ils sont justes) cette importance exacte de notanous apprendre que la langue a hésité ici aussi, de la même façon que le grec, entre notales deux solutions notaquoiqu’on eût pu penser le contraire selon le témoignage habituel des formes.

    —————————————

    * Pour ce qui est de notalit. ílgas = sl. dlŭgŭ, scr. dīrghás, notons notaafin d’éviter notadifférentes erreurs, qu’il n’est pas nécessaire chez lui comme dans βρ- ou str- que le l fût explosifnota, donc consonantique, pour que le d subît une atteinte, et que le cas est donc absolument notaréservé. La succession t ou d explosifs + l, a la particularité (soit que l’l soit implosif soit qu’il soit explosif) de se produire au moyen d’une explosion extraordinaire (simplement latérale) du td. Ce cas peut par exception aussi bien se rapporter à un groupe dl̥- qu’à un groupe dli-, et reste entièrement hors de la discussion sur quelque base qu’on l’institue, sauf qu’il ne s’accorde pas avec delgos.

    - 117v -
  • folio 119r

    notaLe livre serait infiniment plus clair si l’auteur nous avertissait qu’il établit, notadans son notasystème notapersonnel, une distinction notainitiale entre rl d’une part, mn de l’autre, – tout-à-fait indépendamment notade la dissension notagénérale qui le sépare de la théorie sonantique, et sert de thème à son attaque.

    Ce n’est que graduellement qu’on arrive à comprendre la portée exacte des objections de M. Schmidt, qui sont toutes calculées sur cette différence entre rl, – mn, différence partout sous-entendue, nulle part exprimée; [

    notaPhysiologiquement, rl peuvent être employés vocaliquement ([ ]). Seuls mn ne le peuvent pas, notane peuvent du moins l’être [

    Historiquement, en considérant les états: rl se sont trouvés employés [

    Historiquement en considérant une autre successivité: renotaont donné (non r̥notamais:) notaerpe-, forme faible de praç- (p. [ ]). Au contraire nenotan’a jamais donné ni n̥ ni en, mais seulement ne (pp. 81-[ ], 151-153).

    Ainsi sous quatre points de vue notaprincipaux un nm est toujours caractéristique dans sa différence avec rl. Il n’est parallèle à rl que dans un seul cas [

    - 119r -
  • folio 120r

    notaL’étude notala plus documentée sur ce que notapeut donner dans toutes les langues un indo-européen ns (notaquand il existe pekuns) notane serait pour personne la preuve qu’il n’existait notanulle part en indo-européen de n̥s (pekwn̥s); notal’erreur serait à la fois dans le temps et dans l’objet que les lois qui ont atteint ns depuis le moment où pour une cause quelconque cet état [ ] et non celles qui notaavant cet état [nota

    - 120r -
  • folio 120v

    notaM. S. pourra [ ] des conditions parfaitement fixes, savoir par ex. k + m + n + anotaque dès lors il suffit que dans un seul cas il ait montré qu’on arrive à kmno pour établir que l’indo-européen [

    notaIl y a certainement là un nota[ ] à [ ] mais dans notak + u + n + s les conditions sont fixes au même degré exactement que dans [

    - 120v -
  • folio 121r

    La démonstration sur le traitement notade consonne + mn dans toutes les langues n’est instituée que pour prouver notaque ce groupe n’a jamais donné m̥n. Or quand se présente notaun m̥n très probable dans got. witubni etc. notaà condition seulement notad’unir en seul paradigme witubninotaet lauhmuni comme le notafont Sievers & Brugmann nota(nom. lauhm̥mi, gén. lauhmn̥jos, d’où -ubni et -muni), M. Schmidt répond p. 135: wir wissen aber jetzt, dass eine form wie lauhm̥ni nie bestanden hat. Une telle objection consiste à opposer ce qu’il faut démontrer; notaelle n’est pas recevable; la seule objection réelle de M. Schmidt reste la difficulté qui existe en effet à expliquer l’f gotique dans des cas comme waldufni; mais la solution de M. Schmidt consistant à supposer un suffixe -upnī ou tupnīparaîtra, je le crains, invraisemblable à [

    - 121r -
  • folio 122r

    Dans la question des r̥ védiques devant voyelle à restituer d’après la versification (chapitre VIII), notal’auteur notaa négligé une fois de plus de dire quelles conséquences au juste [

    M. Schmidt notav[ ] la lecture pitr̥ṓs etc., [

    Dans notre opinion, cela a très peu d’importance pour son point de vue. Du moment que M. Schmidt ne nie pas [

    notaUn indianiste comme Böhtlingk a notaimprimé des hymnes védiques entiers notasans craindre de notafaire paraître sur le papier un r̥dēvanāgarī dans des formes comme indr̥aḥpitr̥ōḥ; c’est ce qui exprime assez bien pour nous le peu de hardiesse qu’il faut pour supposer sur la pure base de la philologie sanscrite [

    notaCe que l’auteur veut lire à la place de pitr̥ṓs, c’est une forme comme pitarṓsnotad’après les explications de la p. 166.nota

    ——————————

    nota(1) M. S. prend occasion de cela pour contester aussi que le Véda connaisse háriōs, bāhuṓs etc.,notaces formes ayant dû être háriyṓs, bahuvōs; en quoi il se trouve d’accord avec lanotanotation nouvellement adoptée par M. Brugmann: duu̯ō, duu̯ā, etc. Malgré tout ce que peut direnotaà ? le vāj. ? Pratiçnotaprescrivant en effet suvar etc., nous restons persuadés que seules le formesnotaqui arrivent au classique avec -iya-, -uva- avaient -iya- -uva- dans la langue des chantes védiques. Non-seulement cela est nécessairenotapour comprendre dvāu contre bhuvi, mais cela est à peu près constamment justifié par la naturenotaou par l’étymologie des formes. Nous avons affaire en sanscrit à trois termes en non à deux va, uva, ua ya, iya, ia et de même pour l’indo-européen sauf que la répartition exacte des trois termes avait peut-être légèrement changé selon certaines lois dans l’int[

    - 122r -
  • folio 122v

    notaEn somme il nous semble que l’isolement et l’absence de toute loi compréhensible dans les cas comme pitrṓs trisyllabe svásrōs trisyllabe (alors que jamais pitrḗ etc. n’est trisyllabe); de même Rudrás trisyllabe, alors que jamais [ ] ôtent à ces cas une portée positive sous quelque point de vue qu’on [

    - 122v -
  • folio 123r

    notaLe peu de clarté de l’attaque a sa raison dans le peu de clarté des notions qu’on résume sous [

    Il y avait dans la "théorie des sonantes" deux choses: la première l’affirmation que le grand phénomène [ ] notaa oui ou non pas consisté en diverses [ ] mais dans un genre d’affaiblissement [ ]nota

    La seconde, qui notan’a rien à voir avec la première, était notad’expliquer quel placement, à la suite de la [ ] (ceci n’étant pas un fait historique) [

    Relativement au premier point, l’école sonantiste n’a jamais eu de doctrine. On a vu tous les sonantistes mépriser au plus point l’idée qui seule donnait un corps à leur [ ] (admettant comme parfaitement du même ordre [

    Relativement au second point, l’école sonantiste a encore moins eu de doctrine; elle serait actuellement même incapable à voir pourquoi nrōs est un autre cas que ntōs

    notaen fond nros est un autre cas que ntos, ou anros ou nrbhis ou [

    Il est dès lors très difficile de dire ce que représente [ ], parce que nous ne savons pas ce que représente la théorie des sonantes [

    - 123r -
  • folio 124r

    notaLe chapitre V (81-[ ]) traite de l’affaiblissement de notane-, me-. Il faut joindre notaimmédiatement à ce chapitre les pp. 152-154 pour avoir les déclarations complètes de l’auteur sur ce sujet. notaQue M. Schmidt notan’admette pas n̥-, comme affaiblissement d’un groupe netó-, c’est ce qui n’a pas besoin d’être dit, mais il y avait un grand intérêt à savoir quel produit, par opposition à n̥-, il admettrait.

    (L’antithèse est tout autre pour nm que pour r entre Schmidt & sonantistes)

    Faut-il passer à la question de fait? Il notaserait inutile de nier que dans toutes les langues de la famille sans exception, la possibiliténota

    - 124r -
  • folio 124v

    de retrouver la forme faible (une forme faible quelconque) en regard de me- notaet ne- est subitement beaucoup plus limité que notalorsqu’il s’agit soit de je-, we-, soit de re-. Le sanscrit par exemple offrira rágīyān : r̥ǵuṣ etc., mais non des alternances courantes comme mad- : ad. Nous ne songeons pas davantage à nier que lorsqu’une de ces alternances semble se produire nota(abhrám : nábhas), elle peut notaencore dans une foule de cas s’expliquer par une nota"racine-soeur" offrant l’autre position des éléments, ainsi embh- nota(ámbhas) = nebh- etc., comme le fait remarquer M. Johannes Schmidt p. 153. Mais considérons d’abord que nulle part la notadissemblance entre les deux notadegrés d’une racine n’était plus complète que dans les cas comme indo-notairan. mad- : faible ad-. ou germ. met-, faible unt-; que par conséquent notaon ne pourrait pas d’avance notas’attendre dans ce cas à voir persister notasous un même système les deux formes. notaL’exigence légitime d’un anti-sonantiste doit donc se borner à demander notade bons exemples indo-européens, comme preuve que réellement à l’origine le fait [ ] était possible. Il n’en existe aucun, dit M. Schmidt qui notarejette l’exemple nas : asmān (p. [ ]), tout en notaconfessant que peut-être de bons rapprochements lui ont échappé. M. Schmidt considère-t-il comme un bon rapprochement n̥-ksitósnota(ἄφθιτος) = *ne-ksitós, admet-il que l’n̥ privatif notadont il ne dit rien ait un rapport avec la négation nĕ?

    - 124v -
  • folio 125r

    Maintenant les objections.

    Les formes pitr̥̄n, mātr̥̄s, citées notaincidemment p. nota18, comme si elles confirmaientnotaaussi bien que līḍ- la conclusion tirée de dr̥ḍ-, ont justement la spécialité de l’infirmer absolument. Ce qu’on voulait prouver par dr̥ḍhas est que le plus ancien r̥ sanscrit était de sa nature incapable d’allongement, et il s’est trouvé que ce n’était pas le plus ancien r̥, mais de l’aveu même de M. Schmidt un r̥ postérieur à la composition des [

    .........

    Le plus étonnant après cela est que M. Schmidt lui-même notasera d’accord avec ce résultat: nous lisons à la p. 15: "Die entstehung des r̥̄setzt voraus, dass das kurze r̥, aus dem es erst nach analogie des verhältnisses von i, u zu ihren längen erwachsen ist, damals, d.h. im schon vorvedischer zeit, ein einheitlicher laut war." Ainsi c’est après avoir notacommencé par admettre en principe que le r̥ était r̥ dès une époque anté-védique que notatout le cas de dr̥ḍ-, véd. dr̥ẓḍ-, est amené? nota Pour quelle époque le cas dr̥ḍ- est-il donc probant? Du simple fait qu’on pose véd. dr̥ẓḍ- il n’est probant que pour le post-védique, et on le cite notaen déclarant que ce n’est que pour une époque bien antérieure au Véda qu’il peut notay avoir un intérêt dès le principe notaà [

    - 125r -
  • folio 126r

    (1) C’estnotasous cette forme stricte qu’il fautnotaformuler l’argument pour qu’ilnotadevienne clair. Lanotasyllabe longue védique est hors de cause, comme valant pour M. Schmidt dr̥žḍha-. Elle a simplement la valeur d’une objection qu’il réfute; et le Véda n’est donc en rien mêlé depuis le commencement à la partie positive de son argumentation. S’il y avait dans le RV. une forme dr̥ḍ- par brève, les conclusions de M. Schmidt seraient plus fortes qu’elles ne sont, c’est là la mesure où le Véda intervient.nota

    - 126r -
  • folio 127r

    Suite du système de SchmidtnotanotaII. Dans le cas où la consonne simple est un r (notaou aussi un n?), l’affaiblissement notane consiste pas comme devant notaune consonne en zéro, mais comme devant deux consonnes en e: par exemple teréti > teréti, scr. tiráti (p. [ ]);nota et non tréti [

    notaV. Ce qui précède représente les phénomènes devant consonne notaou après consonne. Pour ce qui est du traitement de e devant iu, notaou après j w on ne relève pas de désaccord important ent[

    IV. notaDans les groupes med- ned-, l’affaiblissement ne consiste pas non plus – [

    On a dans ce cas midùs = medùs [

    Le cas correspondant avec r n’est pas mentionné; notade sorte que nous ignorons ce qu’il faut penser de ráǵīyān -r̥ǵuṣ, etc.

    ——————————————

    * Nous nous permettons ici comme ailleurs de reconstruire, alors même que M. Schmidt paraît avoir en mépris particulier toute [

    Reconstruire, c’est notatout simplement reconnaître que les considérations phonétiques sont fondamentalement soumises à envisager des termes successifs. Ne pas reconstruire, c’est se figurer qu’on peut remplacer les termes successifs par des termes simultanés: ce qui est l’erreur initiale de la linguistique depuis 80 ans.

    Il y a une illusion notafacile à dire (p. 69): ghastá- : ságdhi = dabhnṓti : ádbhuta- (de dembhu-). notaOn peut mettre au défi de savoir si cette proposition est juste ou non sans reconstruire, [ ] C’est seulement quand on "reconstruit" qu’on voit que ádbhuta-, dans le système même de M. Schmidt, suppose quatre degrés: 1. dembhu-, 2. dembhu-, 3. dmbhu-, 4. dbhu-, pendant que son homologue ságdhi- n’en suppose que trois: 1. ghest- 2. ghest- 3. ghst-; ce qui supprime [ ] M. Schmidt aurait-il posé l’équation ghestó nota(? ou ghestó) : ghsti- = dembhneu- : dbhu- ?

    - 127r -
  • folio 127v

    Il contenuto di questa pagina (tutta cancellata mediante un segno obliquo) riguarda l’accento lituano (vedi Accentuation lituanienne = Recueil: 531); cfr. 122v,127v e 128v.

    - 127v -
  • folio 128r

    Le livre se termine sur une notaplaisanterie provoquée par la forme u̯n̥nn̥u̯n̥tn̥s (= scr. vananvatas) reconstruite par les adhérents de la nasale sonante. Nous notane pensons pas que M. Johannes Schmidt lui-même notaveuille qu’on prenne plus au sérieux qu’il ne faut [   ] et on pourrait lui demander si notale groupe sižźhs- qu’il reconstruit à la page 56notanotaprésente notaune plus grande facilité à nos organes notaquand on se met en devoir de le prononcer. Cependant personne ne conteste la légitimité de ce sižźhs -, et les reproches de ce genre que s’adressent entre eux les linguistes n’ontnota, me semble-t-il, d’autre résultat que de faire rire notaassez souvent aux dépens de nos études les personnes peu informées de notal’exacte valeur des termes notadans notales reconstructions que nous opérons.

    - 128r -
  • folio 128v

    Il contenuto di questa pagina riguarda l’accento lituano (vedi Accentuation lituanienne = Recueil: 537); cfr. 100v, 122ve 127v.

    - 128v -
  • folio 129r

    Un groupe comme r̥o [nota

    Le caractère commun à tous ces groupes nota(outre qu’ils formeront toujours deux syllabes) est que l’on ne peut pas en réalité prononcer notapurement les deux éléments "voulus", parce que l’on essaie ici de notalier une implosion plus ouverte à notaune implosion moins ouverte précédente ce qui est le rebours du chaînon implosif, et ce qui nécessitera toujours une explosion involontaire entre deux (ijor̥ro etc.). Tel est le caractère générique de la famille; mais si nous considérons les différences individuelles, il est clair que l’explosion involontaire sera notadeux ou trois fois moins sensible notachez ijo (io) que chez n̥no (n̥o). Cela est à proportion notade l’écart d’aperture notades deux notaimplosions qu’on lie. Il résulte de là qu’en prenant une famille complètement différente notaen principe de savoir ijo, r̥ro (implosion + explosion + implosion), notala différence pourra être rendue très notaappréciable pour l’oreille dans les cas où l’écart d’aperture était presque nul (donc notaionotacontre ijo), mais non dans les cas [ ]. Et c’est ainsi enfin qu’historiquement nous pouvons avoir l’ambition de notatrouver une frontière nette entre io et ijo, uo et uwo; bien difficilement en revanche notan̥o et n̥no, r̥o et r̥ro, alors même que la notaparenté ou la dissemblance des [ ] est la même d’un bout à l’autre de cette échelle.

    130r e 131v appartengono ad un unico foglio, piegato in modo da formare un bifoglio del quale risulta scritta la prima pagina (=130r) e l’ultima (=131v).

    - 129r -
  • folio 130r

    notaSi les formes comme tirátinotaet tanúṣ (gr. τανυ-) ont contenu simplement à la première syllabe une voyelle faible sortie de l’e primitif nota(quelque chose comme te|réti, te|nús), comment cette voyelle faible donne-t-elle notaen sanscrit des produits absolument différents suivant que c’est un r ou un n qui suit? notaLa réponse consistant à dire notaqu’il n’y a rien là de plus curieux que lorsque tentósnotadonne tatás alors que bhertós donne bhr̥tás; car dans ce dernier cas on peut admettre que l’influence nota[

    notaPrenons une autre voyelle faiblenota, celle que l’on marque par ə ou A; nous voyons que la qualité de la consonne ouvrante qui suit n’a notaeu aucune influence sur ses destinées: on a aussi bien malina- (cf. gr. μελα-ν-) que madi-ra- ou madi-tum. On notane peut guère s’empêcher d’ajouter notaen passant que le nombre des voyelles indéterminées, et qui seraient restées néanmoins tout à fait distinctes, prend avec M. Schmidt des proportions inquiétants.

    - 130r -
  • folio 131v

    Le groupe notan̥ + n (hoc est en + n) notaa pour aboutissant indo-iranien, dit M. Schmidt, -ān-. notaUn seul exemple de ce groupe existe, mais suffit, c’est ǵānāti (iran. zānā-), valant γen-nā- de la racine γenA-. Il est singulier qu’un second exemple, tanṓti = ten-néu-, qui n’est pas d’accord avec ǵānā- ne soit nulle part mentionné par M. Schmidt. On doit en conclure que notace savant décompose tanṓti en racine + eu [

    - 131v -
  • folio 132r

    (1) M. Schmidt dit notaque nul n’aurait notajamais été notatenté par une conception aussi notaextravagante que notales nasales sonantes, si cette conception n’était visiblement inspirée par notala hantise spéciale qu’exerce su l’esprit des linguistes l’existence de r̥notaen sanscrit nota(p. 00). J’affirme que la toute première fois notaqu’en traduisant Hérodote notala forme notagrecque τετάχαται notame tomba sous les yeux (ne connaissant notajusque-là que l’attique τεταγμένοι εἰσί) – donc à l’école, et bien loin de notarien connaître notadu r̥ sanscrit – , je me suis expliqué cette forme comme ne pouvant valoir notaque τεταχnται, en m’appliquant à prononcer notace groupe et en constatant notaaussitôt qu’notail pouvait très bien se prononcer. Plus tard je m’expliquai de même τατός. (La seule raison pour laquelle je ne fis point part de cette remarque est que je ne me notapouvais notanaturellement soupçonner notacomme écolier qu’elle eût la moindre importance en linguistique, et que lorsque je pus me rendre compte de son importance, M. Brugmann venait d’émettre la même idée).

    – Comme autre preuve qu’il n’est pas besoin de connaître le r̥ sanscrit pour être poussé à voir un n̥ dans une foule d’α grecs, je citerai le travail de [ ] dans le [ ] vol. des Philological Transactions (186?) où toutes les formes comme [ ] sont également expliquées dès cette époque notapar un helléniste classique comme valant ποδν, ἑπτν, [ ] notaavec n syllabique.

    - 132r -
  • folio 132v

    Il n’y aura jamais d’impossibilité matérielle à la succession de deux nota(ou notaplusieurs sons) si le caractère du groupe qu’ils doivent former n’est aucunement défini.

    notaN’importe quelle succession est notatoujours prononçable si je suis notalibre de le faire n’importe à quel prix, notac’est-à-dire d’opérer sans autre condition que de ne pas interposer un élément non donné.

    notaDe sorte que la théorie de la chaîne sonore est sans prétexte ni objet

    Elle consiste dans la fixation des rapports entre [

    nota2. Il est donc évident que si je notan’adopte aucune base pour juger d’un caractère [

    notaOr d’autre part il n’y a pas d’autre base possible notapour cela que la base empirique de l’effet acoustique. En principe sans doute, si nous possédions des critères infaillibles pour dire que tel notamode de groupement est mécaniquement à considérer comme distinct d’un autre mode, on notaaurait dans le simple domaine des faits mécaniques l’aliment d’une [

    - 132v -
  • folio 133r

    (après nirr̥ti-)

    Il faut du reste se demander, même au point de vue de M. Schmidt, pourquoi c’est précisément notale cas de nirr̥ti- notacontre nīrir (r + r̥) et pas par exemple celui de m + r̥ (dēvam r̥tam, contre dēvam rāǵā) ou de -as + r̥ (dēvam r̥tam contre dēvō rā̄ǵā) etc. qui a eu le privilège d’attirer son attention. Tous ces cas étaient notaégalement aptes notadepuis le premier moment à prouver notace que l’auteur veut prouver, savoir que r̥n’équivaut pas à un r dans le traitement que la langue lui fait subir.

    Mais notacette remarque même notafait toucher au doigt la vérité d’une autre remarque bien plus générale. notaNi les "sonantistes", ni les "antisonantistes" ne sont en état de notadire à aucun moment autour de quoi ils combattent. Le fait que r̥ne soit pas traité comme r paraît à M. Schmidt l’argument le plus décisif contre [ ] et il est à peine téméraire de dire que c’est justementnota

    - 133r -
  • folio 133v

    notale fait que r̥ soit traité comme iu et non comme r [

    notaDans aucun des deux camps on ne notase sera demandé si le renversement de tout est favorable ou défavorable à la thèse qu’on soutient; il suffit de disputer sans savoir sur quoi l’on dispute, et sans avoir, ajoutons-le, aucun moyen de sortir du dédale notani d’un côté ni de l’autre tant que la façon actuelle de comprendre les sonantes est en vigueur.

    - 133v -
  • folio 134r

    Comment de nirr̥ti

    L’argument tiré de nirr̥ti, punar r̥tam etc. est un notafrappant exemple de l’état de chaos où notagisent encore actuellementnotatoutes les idées sur notale mécanisme de la syllabe et de la voyelle. Qu’un tel argument puisse être invoqué sans trouver contre lui aucun principe élémentaire communément reconnu, et notasans qu’il soit possible de voir où est notaexactement le défaut de ce raisonnement, c’est là un symptôme prouvant que depuis l’origine on ne s’est occupé d’aucun côté de notacomprendre ce qu’était une voyelle notaou une syllabe.

    La règle de nirr̥ti- signifie que devant implosion initiale, l’élément final notadu premier mot (voir définition de l’élément p. [ ]) aura la forme explosive, – qu’il s’agisse du reste de r, de m, de g ou de n’importe quel élément. Que par conséquent on aura la coupe de syllabes |ni|rr|ti, et en même temps on aura forcément une voyelle à l’endroit où commence r, puisque c’est une "première implosion".

    La règle de nīriṇāti veut dire que devant explosion initiale, l’élément final du premier mot prend la forme implosive, notacomme tout autre: notac’est-à-dire |nirC|ri|ṇā|..., comme |ud|ri|ṇā|...; que 2° toutefois par suite d’un phénomène spécial concernant la rencontre d’une implosion et explosionnota

    - 134r -
  • folio 134v

    lorsque toutes deux appartiennent à l’espèce phonologique r, le groupe irr est secondairement réduit à īr (nī|ri|ṇā-ti)

    ————————

    nota(1) Quoique la méthode consistant à citer des transformations historiques (même se passant dans l’espace d’un instant) comme preuves de notal’identité intrinsèque de deux notagroupes notasoit pour nous le symbole même notade la plus fausse notaconception qui puisse exister du fait phonologique, nous allons, avec les précautions voulues, citer le sandhi notade notaapa-r̥tam en apartam. Non pour dire que notaphonologiquement apa-r̥tam est la même chose que apartam ni que historiquement apa-r̥tamdevait donner apartam (il aurait pu, vu l’incalculabilité des faits historiques, donner par exemple aputam ou absolument ce qu’on voudra; notaet ce qu’il a donné notaest une chose tout à fait distincte de ce qu’il notapouvait contenir). Mais pour dire: que notalorsqu’on exprime le changement notahistorique de apa r̥tam en apartam par la formule

    - 134v -
  • folio 135r

    notaphonologique que r̥vocalique notas’est à ce moment "changé" en r, c’est là une très fausse formule phonologique du fait historique. La véritable formule est qu’aucun changement n’est survenu notani dans l’a ni dans l’r; le r de r̥tam étant un r implosif notaexactement comme celui de apartam; que le seul changement survenu est l’union de l’r implosif de apartam avec l’a, selon la conjonction maximum, établissant le chaînon implosif (a|par|tam). Il n’y a aucun changement de qualité de l’r; simplement un autre rôle notaacoustique notadu même rnotadans rtam et apartam. – C’est là un fait cité entre mille autres pour faire sentir l’inutilité de s’occuper du notasandhi sanscrit, tant qu’on n’est pas dirigé par une vue parfaitement nette de ce qui constitue la syllabe, la consonne, et enfin les possibilités de jonction des différents phonèmes dans leurs rapports notainévitables avec la syllabe et la consonne.

    - 135r -
  • folio 135v

    Dans tout l’ouvrage, cette impossibilité notainitiale de savoir à qui est favorable

    le traitement consonantique ou non consonantique du r̥ est du reste le [ ]nota

    Par moments il en résulte un labyrinthe inextricable, comme dans le cas du letto-slave sr-. Tout sr- slave est devenu str-: l’absence de str dans srna [

    L’anticipazione di 136v rispetto a 136r si è resa necessaria in considerazione del contenuto.

    - 135v -
  • folio 136r

    que c’est à cause du double accent que la réduction de *dédAmés en *dedmés, autrement absolument insolite, et distincte de toute autres réductions de l’indo-européen, a eu lieu, de même il n’y aurait pas difficulté d’accorder, si nous voyions une raison notapositive de le faire, que dans notale même cas un n, voire même un notan déjà constitué comme n̥, ait pu disparaître. Cela ne prouverait absolument rien pour la condition ordinaire du notaphonème issu de la réduction de en/, pas plus que dadmas ne prouve pour la condition ordinaire du notaphonème sorti de la réduction de ōēā.

    Sans doute M. Schmidt oppose à cela que iu, et même r, ne lui fournissent pas d’exemples tels que les notaexemples de la chute de n qu’il croit pouvoir établir, et que le parallélisme est par conséquent rompu entre notamn d’une part, riu de l’autre. À cela il y aurait notaencore toute sorte de réponses à faire, y compris la preuve qu’un u par exemple a parfaitement pu disparaître notaà l’occasion comme dans véd. çmasi = uçmasi, mais mieux vaut examiner ce que valent en définitive les trois exemples proposés:

    r̥thitas

    ———————

    nota(1)notaDans ce cas exceptionnel, dit M. Schmidt p. [   ], il existait en effet en indo-européen un véritable r̥. Quoiqu’il dût y avoir dès lors bien peu de r̥ en indo-européen, nousnotaretenons le fait que M. Schmidt admet donc la possibiliténotad’un r̥ parfaitement pur soit dans une langue quelconque soit en particulier en indo-européen, et que [ ]nota C’est seulement le n̥ ou le m̥ qui luinotainspirent une défiance invincible. Lorsque M. Seelmann fait chez Bechtel une dissertation citée par M. Schmidt sur le caractère fantastiquenotaau point de vue physiologique de formes "comme km̥tom", il devrait également [

    - 136r -
  • folio 136v

    Pp. 57-69. 1. him̃sati. 2. açr̥thita 3. asaçćatī. 4. adbhuta.

    Sans décider préalablement si notales trois dernières formes notade cette tétralogie ont jamais contenu un n, comme le veut M. Johannes Schmidt, considérons dans quelles conditions cet n aurait disparu selon notaM. Johannes Schmidt notalui-même. – C’est bien malgré nous qu’il faut faire un chapitre spécial de him̃sati, vu que dans cette notadernière forme notaM. Schmidt notaadmet que l’n a été préservé, notaau nom des mêmes notaprincipes qui faisaient qu’il devait disparaître dans adbhuta-, et que par conséquent si nous ne divisions pas, nous notaserions condamnés à ne pas savoir contre quoi nous nous notabattons,nota[

    Dans açr̥thita- = açrnthita-; asaçćatī = asasnćatī; adbhuta- = admbhuta- (mais notapas, paraît-il, dans him̃sati = ǵhighnsati), il serait démontré qu’une nasale notaentre consonnes notadisparaît sans laisser aucune trace quand elle est entourée d’un doubleaccent.

    L’idée du double accent, en elle-même, est un principe pour lequel on doit toute reconnaissance à M. Schmidt, et qui semble notadirectement confirmé aujourd’hui notadans l’hindou même par les constatations de Leumann sur le Çatapatha Brahmana. notaSi quelque chose doit être tirée de ce principe selon M. Johannes Schmidt lui-même, c’est que notales conditions ordinaires n’existent plus quand il y a double accent. À ce fait semble par exemple se rattacher la disparition extraordinaire notadans dadhmas dadmas, non de ē ou de ō ("der lange vocal" p. 56), mais de A, ce qui est déjà suffisamment extraordinaire. De même qu’on peut accordernota

    - 136v -
  • folio 137r

    asaçćantī, viṣaktā, asakrā

    La supposition qu’une nasale aurait disparu dans le groupe radical (sa-)çć- ne repose notadonc sur aucune forme sanscrite offrant sańć-nota, et invoque dès l’origine notapour se justifier seulement le fait que les langues parentes, si l’on accepte certaines étymologies, paraissent établir une racine senk- par opposition à sek-. Or le premier rapprochement destiné à nous prouver cela (après got. sigkwan v. plus bas) est le lit. senkùnota(baisser, tarir, en parlant des eaux), infinitif sèkti sans nasale hors du présent, sans nasale dans notatous? (Schmidt dit in wenigen) ses dérivés comme seklùs, sẽkis, et dont M. Schmidt essaie notad’atténuer l’impression en notaamenant les formes slaves, en effet toutes infectées de la nasale (prĕ-sęknąti, i-sąčiti etc.). Le lit. sunkùs "lourd" cité à ce propos appartient dans notre conviction à une racine absolument différente qui est celle du v. ht all. swangar "gravida". notaSi l’on cite sunkùs et le lat. sen(c)tīna comme instructifs pour sèkti, rien n’empêche de citer tout aussi bien, à ce degré d’invraisemblance, lit. sakaĩ = gr. ὀπόςnota(sans nasale) "jus filtré à travers l’écorce", comme sen(c)tīna serait notad’après M. Schmidt "eau infiltrée à travers les parois".

    Mais ces discussions sont inutiles. Du moment que pour toute preuve de la présence positive d’une nasale, notanous devons accepter une racine dont on pouvait douter d’avance, notamême sans connaître asaçćantīnotaet à chances parfaitement égales, si elle avait une nasale, vu le sl. senk-, ou si elle n’avait pas de nasale vu le lit. sek- nota(de sorte qu’ou l’une ou l’autre des deux langues était nécessairement en faute), on ne voit pas quelle conclusion il y aurait à tirer de asaçćanti, si ce n’est que notac’est la première des deux langues qui notaétait en faute (c’est-à-dire avait introduit l’n du présent là où il n’avait pas à figurer).

    bifoglio 138-139

    - 137r -
  • folio 138r

    1° En admettant notaavec M. Schmidt que la forme notadans tout notahymne où elle est longue soit dr̥ẓḍha- nota(donc même partiellement dans l’AV.) il en résulte notaque le r̥notan’a notaété sollicité de devenir long qu’à une époque postérieure à notala composition de ces hymnes; que notadès lors notasi l’absence d’allongement notaau moment de la chute de ẓ doit nous prouver que le r̥ hindou ne se prononce pas r̥, mais ar, elle ne notale prouve que notavis-à-vis d’une époque (environ contemporaine de la diaskévase).

    Or pour notaces époques plus récentes M. Schmidt notadéclare lui-même que les témoignages qui pourraient être exploités contre le r̥ pur [   ] n’ont pas de valeur notadécisive pour lui, et que son but est de prouver que notac’est aux origines mêmes. notaLa scansion longue, sans rien prouver en faveur du r̥ pur notavédique, ne prouve rien contre lui dans le système même de M. [

    notaPitr̥̄n, mātr̥̄s sont mentionnés d’une manière incidente p. 18, mais il aurait été intéressant de savoir pourquoi le r̥ de ces formes s’est trouvé capable notade subir allongement, puisque toute la démonstration sur mr̥ḍīka- est notauniquement destinée à montrer que le r̥hindou était de sa nature incapable de le subir. Une telle contradiction est simplement insoluble notaet ôte à limine toute portée à [   ]: en effet il ne s’agit pas de savoir pour quelle cause notapitr̥̄n a allongé son r̥notaou pour quelle cause dr̥ḍha ne l’a pas allongé, mais si le r̥ était en soi capable d’allongement; notace n’est pas nous, notamais M. notaSchmidt qui pose ainsi notala question. Dès lors il suffit que même un seul r̥ se soit allongé dans la langue pour pouvoir dire qu’il en était capable; cela est aussi claire notaje pense que le soleil en plein jour, [

    - 138r -
  • folio 138v

    notaUne très belle explication de sīkṣatē, désidératif védique de sah-, notaest donné notapar M. Johannes Schmidt à la p. 57 de son livre. Une des choses que M. Schmidt ne déduit pas de cette explication, mais qui en découle sous peine de rendre toute l’explication nulle, c’est que ẓ dans des groupes comme iẓg, notaa disparu antérieurement à l’époque où un -gṣh- (résultant lui-même de -zhs- = indo-eur. -g1hs-) s’est transformé notaen -kṣ-. Car *si-zgṣhatai n’notaa pu donner notasīkṣatēnotaqu’à condition que le ẓnotaait disparu avant le changement de -gṣh- en-kṣ- (le contraire, notaqui eût donné siṣkṣatē est notace que M. Schmidt déclare notade toutes ses forces exclu). – On peut alors demander, puisque M. Schmidt enseigne à la p. 19 que le RV. prononçait mr̥ẓḍīka ce qu’il faut penser de la prononciation de sīkṣatē à la même époque. Nous sommes forcés de supposer en plein Véda siẓgṣhatē; de même notapar conséquent gṣhāmam (kṣāmam), etc.)nota M. Johannes Schmidt accepte-t-il cette conséquence? (1)

    ———————

    (1) Le seul moyen de notas’y soustraire serait de prétendre notaarbitrairement que ẓgnotaavait subi sa réduction à une époque notaplus ancienne que ẓḍnota. notaOr c’est notaprécisément le contraire qui est vraisemblable notasi nous sommes réduits à raisonner sur les vraisemblances. Constatons par exemple que azd groupe homorgane s’était réduit (dans ēdhi, [ ] etc.) à une époque où il n’y avait pas la moindre réduction dans azǵ-. (1)nota

    ———————

    (1) Ce dernier groupe n’a même jamais été réduit. Un de mes élèves, M. Tojetti, me fait remarquer que maǵǵan- etc. pour *mazǵan- notan’est pas une assimilation, mais exactement le même fait que paçćāt pour *pasćāt etc., puisque ź devait devenir ǵ. notaAbsolument nulle serait notal’objection consistant à dire que zǵnotan’est donc pas citable puisqu’il trouvait une solution toute simple notaen źǵnotaparallèle a cć, tandis que zd ou zg ne la trouvaient pasnota. Il est un effet certain que st et sk sont des groupes aussi bien tolérés que çć.

    - 138v -
  • folio 139r

    nota1° Avant d’entrer dans aucune discussion, n’est-il pas singulier que M. Schmidt veuille prouver que le r̥notahindou participe notapositivement de la nature du groupe ar/; notamais en participe simplement quand il s’agit de ce fait particulier: l’allongement par une cause phonétique. S’il est vrai que la forme notaar fût assez notanette notadonc assez voisin de ar dans r̥ pour empêcher que mr̥ẓd- donnât un autre résultat notaque celui que nous voyons dans maṛẓd- nota > mard pour le ar, alors il est notaincompréhensible que (par exemple) r̥ ne fasse pas métriquement une longue, dans une langue où le moindre groupe de consonnes entraîne irrémissiblement la longue. notaNous notan’obtenons sur de pareilles questions nul éclaircissement; il suffit paraît-il que la théorie de r̥se trouve en défaut sur un point, quand même la théorie de ar se trouverait en défaut sur vingt points notaau même moment pour que celle-ci mérite la préférence, et qu’il n’y ait pas lieu de discuter ces autres difficultés.

    Ordre des quatre objections:

    1. Avant d’entrer dans aucune discussion –

    2. Autre objection pas absolue sīḳṣate

    3. Objection absolue: âge de la chute de ẓ

    4. Objection absolue et générale: pitr̥̄n

    Nous concluons donc: alors même que l’explication de dr̥ḍha etc. serait juste – et elle est certainement séduisante quoique entraînant, il faut s’en souvenir, des suppositions comme véd. gṣhāmam –, il en résulterait notaseulement que le r̥ d’une notacertaine époque notaavait cessé d’être accessible à l’allongement, quoique ayant clairement été en état de subir notacet allongement à une époque plus ancienne (pitr̥̄n).nota

    - 139r -
  • folio 139v

    nota (Pas nulle, vu que ź persistait en ǵ, quand z et ẓ étaient partout supprimés)

    notaLe premier argument de M. Schmidt résulte notanon du fait que dr̥ḍha- notasuccessivement longs et brefs, notamais [ ] Je remarque cela dans l’intérêt notamême de la théorie de M. Schmidt, notaet pour [ ]. En effet M. Schmidt serait le premier content si le r̥ de mr̥ḍika- était bref même dans le RV., et sa démonstration ne consiste pas du tout à opposer le RV. [ nota

    bifoglio 140-141

    - 139v -
  • folio 140r

    Plutôt que de reprendre les objections notatrès naturelles de M. Johannes Schmidt dans l’ordre où il les donne lui-même, confessons que deux circonstances, dès l’origine, troublaient pour nous la limpidité des déductions relatives à la forme faible notades racines en -ari, -ani, awi; notaseulement il aurait fallu attendre notasans doute assez longtemps si nous notaavions notavoulu présenter une théorie notairréprochable notasur tous les points.

    La première notaquestion embarrassante était de savoir où s’arrête en général, en indo-européen, la distinction entre io et jo (uo et wo, r̥o et ro, etc.); question qui aujourd’hui même est bien loin d’être tranchée d’une manière satisfaisante. Or selon qu’on admettait plutôt djeus ou dieus, il fallait admettre plutôt pwA- ou puA-, que j’notaindiquais en effet tous les deux (dans les lignes notamêmes citées par M. J. Schmidtnota) comme notales prototypes possibles de pūta-. – Je n’ai aujourd’hui pas d’hésitation à dire que seul puA- est le prototype de pū-, mais cela parce que je n’ai plus non plus d’hésitation à dire notaque di-éu-s, ku-on-, wr̥-en- (l’agneau) sont les formes [ ]; et qu’en général, toute espèce de iurlmnnotadevant voyelle, après consonne initiale, et provenant de la réduction de ei eu er el(1) avait la forme vocalique i u r̥l̥ m̥ n̥, à part un certain nombre d’exceptions dont la cause nous reste inconnue comme dw-i-s

    notaLe chapitre IX (Lange Sonanten und r̥r, l̥l, [ ]) m’oblige à déposer la plume du critique pour prendre celle d’un simple apologiste de ses notapropres idées, M. Johannes Schmidt notame faisant l’honneur de consacrer notaentièrement cette partie de son ouvrage à une discussion notadirecte et pour ainsi dire exclusive des idées contenues dans un chapitre de mon notapropre mémoire de 1878 sur [

    ——————————

    (1) Ce qui exclut donc les cas comme *swesōr, notakr [   ], où le urlmn n’est pas dû à la réduction de eieuerelen; et ce qui montre en même temps que ce n’est pas là une "loi syllabique" de l’indo-européen, excluant la possibilité [nota

    - 140r -
  • folio 140v

    – Ainsi, retenons ce premier point, ū, r̥̄, n̥̄ etc., résultent de uA, r̥A, n̥A, etc.; jamais de wA, rA, nA(1); ce qui était du reste une conclusion à tirer dès l’origine de pavitum, dēvitum, caritum etc., si la notadoctrine de l’absence d’hiatus en indo-européen n’avait pas à cette époque joui d’un notatel crédit qu’elle ne semblait attaquable que sur certains points, et en tous cas pas indirectement à propos [

    ——————————

    (1) Si l’on avait djeus, on aurait également pwAtós, notascr. "pvitás" notaau lieu de pūtás. Là est le lien des deux [

    ——————————

    L’autre notaquestion épineuse était la distinction notade io - jo avec ijo (notapareillement uonota- wo avec uwo, r̥o : r̥ro, etc.) Si la première question nota(io - jo) notaatteignait purement les formes mêmes auxquelles une racine disyllabique donne lieu, notaen revanche cette autre question atteignait la distinction notamême entre formes issues d’une racine disyllabique ou non issues d’une telle racine, puisque toute forme comme suvá-tinota(rac. savi-) pouvait être déclarée aussi peu notasignificative que çu-ā que je ne prétendais pas dériver de çavi-. –

    Toutefois cette difficulté se résoud si l’on admet qu’il existe une absolue distinction entre védique -uva- et -ua- (graphiquement -uva- et -va-), – alors même que des Prātiçākhyas comme celui du Taittirīya-Véda enseignent qu’il faut lire notaçuva etc. –, et que par conséquent la dernière mode notalinguistique consistant à écrire par exemple indo-européen duwō, dijēusnotaetc. est fausse. (1) On voit alors qu’une racine comme gei-, bher- ne produit jamais des groupes initials comme gij-e-, bhr̥r-e- (ǵiya-, bhura-), mais seulement des groupes comme ǵi-e-, bhr̥-e- (gya- bhra-), (segue a 141r)

    ——————————

    (1) Seuls des cas excessivement rares comme svarṇam = suvarṇamnotatendraient à indiquer que l’indien n’a pas connu une différence entre uwa et ua.

    - 140v -
  • folio 141r

    segue da 140v

    la différence conservée par le sanscrit ne pouvant pas être attendue du reste dans les autres langues, puisque par exemple got. kijans, laúrans peuvent indifféremment valoir *gi-onos ou *gij-onos, etc.

    Tout le cas des racines disyllabiques pourra alors se résumer ainsi:

    uA devant consonne donne ū (de même pour les groupes symétriques).

    uA devant voyelle donne uw.

    3° wA devant consonne subsiste (scr. -vi-).

    4° wA devant voyelle élide son A, et il ne reste que w.

    La question (notanaturellement essentielle) qui subsiste maintenant est de savoir dans quels cas exacts on a uA ou wA. Ceci dépend de notala distribution syllabique des éléments de chaque forme, d’après les lois spéciales de la syllabe indo-européenne limitées elles-mêmes par les lois infranchissables qui créent en général la syllabe.

    On doit attendre, d’après les données de la syllabe indo-européenne

    uAnota(donc ū et uv) après consonne initiale, et après consonne intérieure précédée de notasyllabe longue [= notaconsonne explosive].

    wA (donc -vi- et -v’-) après voyelle, et après consonne intérieure précédée de voyelle brève [= consonne implosive]

    ——————————

    nota(1) La difficulté notaque nous ne songeons pas à éluder est que les thèmes en ī et en ū du Véda font: nadías, vadhúas etc., donc autre chose que ce qu’on aurait après consonne initiale (notabhiy-as), mais autre chose aussi que ce qu’on devrait notaavoir après consonne intérieure non précédée de longue, et qui serait simplement nad|y’as. C’est ici que les groupes iaua, sans cela notaen alternance avec ĭŭ seuls, entrent [

    prima pagina del quaderno azzurro

    - 141r -
  • folio 142r

    Lorsqu’il s’agit de fixer si un élément indo-européen e était exactement e, notaplutôt notaque ä ou notaa; de fixer si un élément kvélaire était bien kvélaire ou n’était pas kw; [

    En effet nous notane possédons aucune notavue quelconque sur ce qui a pu précéder un e ou un k2 dans l’ordre des temps. De sorte que c’est seulement notad’après les matériaux actuels, et notaexclusivement par une opération notainductive, que nous portons notre jugement, quel qu’il soit, sur e ou sur k2.

    Le fait que iu, ainsi que r̥l̥ m̥ n̥ (ou ce qu’on veut supposer à leur place) notan’apparaissent pour ainsi dire jamais notacomme notaautre chose que comme les réductions d’une [   ] est un des faits les plus extraordinaires. Il peut nous paraître notanaturel, notapar la force de l’habitudenota. Nous avons cessé notad’avoir conscience que notac’est un fait absolument extraordinaire. C’est bien, mais il ne faut au moinspas négliger de dire notaqu’en conséquence il existe, au point de vue de la détermination du son, deux catégories d’éléments indo-européens placés sur un pied inégal:

    Les éléments comme e ou k2, n’ayant à être d’accord qu’avec les données reconstructives.

    Et les éléments comme i ou r̥ battus par des feux convergents, parce que nous avons une idée de leur origine, au lieu de n’avoir une idée que de leurs produits.

    - 142r -
  • folio 143r

    notaLa nouvelle opération notaconsistant à mettre un élément d’accord avec notasa loi notagénétique, au lieu de se borner à le faire concorder avec ses produits n’a plus aucune analogie avec notal’autre. notaCelle-ci était inductive notaet celle-là sera notadéductive. Si l’une s’occupait de fixer un état nota(*tn̥), l’autre notaveut fixer un changement: (tentó > tn̥). notaL’une n’avait pas le but d’établir une loi (car il n’y a notapoint à chercher de loi dans un état) l’autre a notace but notaformel, car il faut qu’un changement notaréponde à une loi. notaL’une enfin plonge, au moins par une de ses bases, dans la réalité historique, l’autre se meut notad’un notaterme hypothétique à notaun autre terme hypothétique, sans sortir de la sphère spéculative pure.

    Telles sont les bases sur lesquelles s’institue la question des "sonantes", ou l’existence en indo-européen de r̥l̥ m̥ n̥. Il est absolument évident d’emblée que si cette question a une importance, notaelle l’emprunte uniquement à la loi génétique qu’on suppose avoir présidé à la formation de r̥l̥ m̥ n̥. Ce n’est pas le fait de savoir si d’après hund et ἑκατόν je suis plus ou moins autorisé à rétablir km̥tóm ou kemtóm qui intéresse qui que ce soit. Mais c’est le fait de savoir quelle formule je donne à l’anté-historique loi par laquelle non-seulement *kemtóm, mais [

    - 143r -
  • folio 145r

    Nous ne [nota

    Il y a quelque chose de spécieux dans cette formule: la théorie des sonantes, malgré le caractère disparate des objets qu’elle touche, notaformant cependant un corpus se résume en une formule fixe, consistant à dire que notaR L M N ont eu, en indo-européen, un traitement régulièrement symétrique

    Le contradicteur n’a donc qu’à montrer que le traitement n’est pas dans tous les cas homologue à celui de I U pour avoir notacause gagnée sur quelque point qu’il lui ait plu de notaplacer sa démonstration, et sans être tenu de formuler notalui-même une thèse positive sur les faits. notaMais si c’est là tout ce qu’on se propose dès le début notad’établir, c’est un résultat singulièrement maigre et répondant bien peu à l’idée notaqu’on se fait d’une discipline critique. Nous préférons donc supposer [

    - 145r -
  • folio 159v

    notaOn peut contester notar̥l̥ m̥ n̥ d’après leur genèse ou d’après notaleurs produits; en disant que *tentós ne devait pas donner *tn̥tós, ou en disant que τατός n’a pas pu sortir de *tn̥tós.

    notaCe ne sont là des notapoints connexes notaconvergents en r̥l̥ m̥ n̥ qu’aussi longtemps qu’on affirme.

    Si l’on discute, notas’il s’agit de comparer thèses, contradictions, ni la défense ni l’attaque ne peut conserver ce front de bataille.nota

    Il n’a plus de sens, car ce seront des questions tout à fait différentes en partie [

    - 159v -
  • folio 0r

    Le manuscrit Ms. fr. 3955/1, conservé à la Bibliothèque Publique de Genève a été publié par Maria Pia Marchese sous le titre «Théorie des sonantes. Le manuscrit de Genève BPUMs. fr. 3955/1 ». Université de Florence, Cahiers du Département de Linguistique 5.


    Titre: Le titre Théorie des sonantes reproduit les premiers mots écrits sur la première page du bifeuille qui comprend, comme couverture, les feuillets 2 à 18. Ce bifeuille, écrit probablement lors d’un rangement des papiers qui y étaient contenus, résume l’intitulé écrit par Saussure sur la première page effective du manuscrit , c’est-à-dire: Réflexions sur quelques points de phonologie et sur la théorie des sonantes à propos d'un livre récent.


    Description du manuscrit: Le manuscrit consiste en 159 feuillets. Il s’agit plus précisément de 141 feuillets (dans la plupart des cas, des feuillets isolées et quelquefois des bifeuilles) et d’un cahier de petit format ayant une couverture bleu ciel et auquel appartiennent les feuillets 142-159.


    Le matériel est actuellement conservé dans trois enveloppes distinctes sur chacune desquelles est inscrit: F. de Saussure, Kritik der Sonantentheorie. Ms. fr. 3955/1. Suit l’indication des feuillets contenus dans l’enveloppe : dans la première f. 1-54; dans la seconde f. 55-99; dans la troisième f. 99-159.


    Lors du rangement et du classement des manuscrits saussuriens, ces feuillets, qui sont hétérogènes tant par le format que par la qualité du papier, ont été numérotées au crayon (probablement par Godel) selon un ordre progressif au dos de chaque feuille, en haut et à droite, indépendamment du fait que la page soit porteuse d’écriture ou non. La numérotation des feuillets du cahier (f. 142-159) suit celle des feuillets isolés précédents.

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